La polémique dans les médias : un mal pour un bien ? Colloque

Représentants des médias, professeurs, assistants et étudiants se sont donnés rendez-vous le 25 novembre 2005 à l ‘Aula de la Faculté des Lettres pour le troisième colloque organisé par l’Institut de Journalisme et Communication de l’Université de Neuchâtel.
Viviana von Allmen

Les orateurs invités étaient pour le moins prestigieux : académicien- nes de Suisse et de l’Etranger, journalistes expérimentés et membres de l’Institut. Ils nous ont exposé des analyses, des recherches, et leurs points de vue à propos du thème du colloque : « La polémique dans le médias : un mal pour un bien ? ». Le but de ces séries de conférences est de donner à tous les participants, pour la plupart des étudiants, une vision plus claire du thème du débat.

Le Doyen de la Faculté de Lettres et Sciences humaines, M. Jean-Jacques Aubert, à lancé le sujet en parlant de la diversité d’opinions dans le monde. Plusieurs points de vue sont rationnellement défendables, ce qui conduit à donner une place à la polémique. Défenseur de l’histoire de l’antiquité, il nous rappelle : « Depuis des temps immémoriaux on a polémiqué, notamment le sophisme grec qui en a fait un art : il faut persuader ».

La Vie de la polémique

Le Directeur de l’Institut de Journalisme et Communication Antoine Maurice est rentre en matière dans une vision progressiste, il évoque le changement de ton dans les débats au sein du gouvernement. Les années 90’ ont été le début de l’immiscions régulière de médias dans toutes les affaires publics.
Discrète jusque là, la presse s’empare de nombreux sujets également politiques, les montent en épingle et crée, sinon le débat citoyen, du moins la polémique.
Poussé par les critiques des médias étrangers, notamment dans la votation populaire de l’adhésion de la Suisse dans l’espace économique de l’Europe, les médias nationaux sortent du cadre de la censure. A la fin de son intervention Antoine Maurice regrette que la TSR n’ait pas remplacé les programmes « Table Ouverte ou Droit de Cité »  qui avaient une valeur citoyenne.
Le journaliste, image du débat et de la polémique à la RSR, Pascal Décaillet se définit comme : un artisan, qui recommence chaque jour sa tâche. « Le journalisme ce n’est pas qu’une affaire de morale, mais il doit composer avec la morale » déclare l’Homme de la RSR
Dans son programme radiophonique « Forum », il aime en découdre avec l’actualité. Parfois ses interviews servent d’aiguillon à la citoyenneté active. Sa conviction est celle de porter le débat sur le terrain, debout, à la Kennedy – Nixon 1960, c’est ce qu’il fait discrètement dans les pas perdu du Palais Fédéral.
Dans cette journée des débats, analyses, accords et désaccords, les esprits des participants et du public se sont épanouis. Pour certains cet événement a réveillé la flamme de la réflexion.
La richesse des pensées offertes par : Antoine Maurice, Thierry Herman, Benoit Grevisse, Marcel Burger, Luis Vasquez Buenfil, Annik Dubier, Roselyne Koren et Pascal Décaillet a laissé l’espoir de partager un autre colloque en 2006, malgré l’absence de Ph. Breton.
V.vA

Photos:Viviana von Allmen

 

 

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