par Jérôme Cochand
Cap sur l’Afrique du Sud, où se déroule actuellement la Coupe de Monde de football. Notre édition de juillet possède un étrange parfum mondialiste, et la compétition bat son plein sur un air de vuvuzela.
Si une majorité de nations sont déjà rentrées chez elles, les réactions locales varient fortement. En Suisse, l’élimination n’a pas fait tant de remous. Un exploit contre l’Espagne, championne d’Europe, aura suffit à satisfaire les Helvètes. Tout au contraire de la France. L’hexagone a en effet vécu, durant deux semaines, au rythme des scandales et autres frasques de l’équipe bleue. Une élimination prématurée et une attitude puérile des joueurs et de l’entraîneur ont déclenché un immense débat médiatique mêlant les politiques aux instances sportives. De Sarkozy à Bachelot, les politiciens ont ressenti le besoin de monter sur leurs grands chevaux afin de laver cet affront commis contre la nation. Suisse et France : deux pays voisins, deux poids, deux mesures.
Les conséquences sont encore différentes en Corée du Nord. Dans un régime dont on connaît la « large liberté » à laquelle ont droit les citoyens, les joueurs de l’équipe nationale, considérés comme des militaires, vont devoir expliquer cette élimination précoce, et surtout cette humiliation (7-0) subie contre le Portugal.
Il reste une semaine avant la fin de cette fête du football. Fête réussie jusqu’à présent, malgré la sortie au premier tour des Bafana Bafana, l’équipe locale. Une fête où l’arbitrage a une fois de plus alimenté les discussions de café. L’intégration de la vidéo en football semble de plus en plus d’actualité. Les quelques erreurs des directeurs de jeu, lourdes de conséquences, ayant relancé ce fameux débat. Toutefois n’oublions pas que l’homme en noir est particulièrement esseulé, et possède un temps de décision très restreint. Les dix-huit ralentis proposés sur le petit écran ne permettent parfois pas de se forger une opinion concrète, le directeur de jeu, lui, dispose d’une demi-seconde pour prendre sa décision. Il est dès lors normal que quelques fautes de jugement se glissent dans leur copie.
Malgré tout, cette Coupe du Monde 2010 est une réussite. L’Afrique du Sud aura, quoi qu’il arrive, rempli sa mission, offrant à son continent une belle « première ». Le son des vuvuzelas et la joie des supporters locaux resteront indissociables de ces championnats du monde.
Notre numéro de juillet contient un étrange parfum mondialiste, car le football est omniprésent et déchaîne les passions. Toutefois, et certains devraient commencer à y réfléchir, n’oublions que le football reste un jeu, rien qu’un jeu.