Le 1er Mai, les travailleurs, les salariés se retrouvent ; ils font généralement le point sur leur situation, sur leurs conditions de travail, sur leurs salaires. Ils discutent et font le point sur ce qu’ils ont réussi à arracher aux patrons et à leurs alliés et complices. Quand ils font des défilés, c’est pour eux une façon de marquer leur opinion et de poser leurs demandes sur tous ces points. Donc, ce jour est pour les travailleurs, pour les salariés, une journée commémorative, une journée de luttes. Des luttes parfois dures, quelquefois moins dures, selon le bilan que les organisations des travailleurs (syndicats et associations diverses y compris des partis politiques) font de la situation.
Malgré une météo maussade, le traditionnel cortège du 1er mai 2010 a motivé les suisses. Ce jour, les gens sont descendus dans la rue pour « fêter » leur qualité de vie. Celle-ci est en péril. Les attaques contre l’AI, l’AVS et l’assurance chômage affaiblies la confiance des travailleurs. Les divers groupes politiques ou citoyens ont battu le rappel.
Derrière cette procession pour garder leurs acquis et pour sanctionner la politique actuelle, s’anime aussi la volonté d’en finir avec ce système “libéral” où les entreprises font la loi au mépris de la planète et de tout les être vivants. De plus en plus de suisses ont compris que le système libéral actuel n’est pas dans leur intérêt, ni dans celui d’aucun peuple.
Aussi, quelques personnalités politiques de la gauche plurielle (Vert, PS, Solidarité, A gauche toute…) beaucoup de syndicalistes, de nombreux travailleurs, des militants et des associations de la société civile ont pris part à ces défilés pour dénoncer les gros salaires.
À Bienne, le conseiller national Carlos Sommaruga a dénoncé les 91 millions de bonus reçus par le directeur du Crédit Suisse Brady Dougan.
À Zürich, la conseillère nationale écologiste Katharina Prelicz-Huber a aussi dénoncé des abus et la cupidité des managers de certaines banques et assurances.
À Coire, le président du PS Christian Levrat a critiqué la réforme de l’assurance chômage.
Cette année on a constaté une mobilisation importante en cette fête du travail. Par ce pluvieux samedi de printemps de millier de manifestantes étaient dans la rue. Pour la première fois, les revendications étaient unanimes. La question que l’on se pose quid du rassemblement en 2011 ?
V.vA.