Exclusif. Propos recueillis de Mr. Eservelé, à la sortie de la conférence «maux d’artistes», la dernière des cinq proposées lors de la « semaine du cerveau » qui c’est déroulée à Genève du 15 au 20 mars.
Un bref historique
13 ans déjà ! Bravo les européens, pour avoir suivi le concept de « semaine du cerveau » des américains ! C’est bien la 13ème édition en Europe (dans la plupart des pays). En effet, c’était les américains qui en premier avaient lancés l’idée dans le but : tenir la population au courant de l’état des recherches sur le cerveau. Un réel défi. L’idée avait rapidement séduit notre continent. Et depuis, chaque année, pendant une semaine, neuropsychologues, psychobiologistes, psychiatres, psychologues et autres, souffrent en silence, tous ensemble pour relever le défi annuel. Ils doivent galérer pour trouver tous les ans: une problématique à la fois attrayante, nouvelle et cela dans le souci perpétuel de rendre le tout accessible au large public. Alors pour quand les « neuroartologues », « artopsychologues », ou encore « artobiologues » afin de secourir les précedents ? Car il en reste des années à couvrir…
Mais revenons à cette année. « Que veut dire créer ? » C’est la problématique de 2010. Voilà une approche nouvelle pour montrer de nouveau, sans se répéter, le potentiel de cet organe qu’est le cerveau.
L’interview que Mr. Ecervelé, jeune artiste de 38 ans, a bien voulu m’accorder
Kalina Anguelova : Bonjour Mr. Ecervelé.
Mr. Ecervelé : Oui, bonjour.
K.A : Vous venez de sortir de la dernière conférence de « la semaine du cerveau » : « Maux d’artiste », cela ne vous donne-t-il pas envie d’apprendre à mieux utiliser votre cerveau ?
Mr. E : Non, pas vraiment. Moi, je suis un artiste qui excerce son art exclusivement sous LSD, je n’ai pas besoin d’apprendre à mieux parler ou écrire.
K.A : Il a été dit à la conférence intitulée « la créativité sous influence » que la consommation compulsive de nombre de drogues peut finalement réduire à néant le processus créatif. Cela ne vous a-t-il pas interpellé ?
Mr. E : Malheureusement, je n’y suis pas allé, mais j’étais présent à toutes les autres.
K.A : Qu’en avez vous pensé, alors ? A-t-on bien répondu à la problématique lancée par cette 13ème édition du cerveau : « Que veut dire créer ? »
Mr. E : Penser ? C’est difficile pour moi. Mais, bravo les « cervelés » ! Beaucoup de choses ont été dites.
K.A : Effectivement, beaucoup de choses ont été dites : « le cerveau, musique et émotion », « l’enfant créatif », « cerveau, drogues et créativité », « comment naissent les idées? », « l’art et le cerveau », « maux d’artistes », se sont là, les thèmes des conférences de la semaine. Chaque année le défi reste le même : réussir à captiver l’attention du large public. L’a-t-on remporté cette année d’après vous ?
Mr. E : Depuis que cette semaine internationale du cerveau existe, j’essaye d’y assister systématiquement. On me dit toujours : vas-y, ca va te faire du bien ! Et chaque année j’y vais dans l’espoir que ca va me faire du bien, mais non. Alors, je reste persuadé que ma moelle épignère me suffit amplement.
K.A.