La pollution électromagnétique provoquée par les téléphones portables inquiète nombre de scientifiques et suscite de sérieuses préoccupations quant à ses effets désastreux sur l’environnement. Il s’avère que ce fléau fantôme serait à l’origine de la destruction des abeilles ; une disparition tragique qui pourrait bien entraîner la notre…
Qui aurait cru que de si petites créatures jouaient un rôle clé dans le bon fonctionnement de l’écosystème duquel dépend notre existence ? En effet, privés du laborieux travail de ces petites ouvrières, nous serions condamnés à vivre en l’absence de pollinisation ce qui entraînerait la disparition de nombreuses plantes et, de ce fait, nous serions privés de l’existence de bon nombre d’animaux. Ainsi, sans elles, nous ne pourrions vivre. Voici peut-être un bien grand mot cependant il faut s’y attendre ; si les abeilles ne sont plus là pour accomplir leur tâche, c’est la production agricole qui s’effondre.
En effet, l’écosystème est un réseau d’interdépendance qui permet le maintient et le développement de la vie, or s’il n’assure pas son rôle, le plus infime maillon de la chaîne peut bouleverser l’équilibre du cycle écologique tout entier et mettre en péril les êtres qui en dépendent.
L’invention du téléphone portable a pour ainsi dire changé la face du monde en matière de communication. Une invention si pratique qu’elle en est devenue d’utilité nécessaire et quotidienne pour quasiment chacun d’entre nous. Dès les années 90, ces petites merveilles technologiques se sont rependues et multipliées à une vitesse vertigineuse pour incarner à notre époque un véritable phénomène de société. Cependant, en dehors de leur aspect pratique, ces outils souillent discrètement l’environnement d’une pollution imperceptible. A compter qu’en Suisse, plus de 90 pourcent de la population détient un téléphone portable et sachant que chacun de ces appareils sont émetteurs d’ondes électromagnétiques, imaginez un instant quelques millions d’instruments propageant des flots d’ondes qui vont et viennent en tous sens, parcourent notre environnement et submergent notre espace. Des ondes qui traversent constamment de toutes parts les murs et nos corps. Difficile de prendre conscience qu’une telle charge magnétique nous oppresse lorsque personne ne la voit. Invisible, la menace n’est pas évidente pour tout le monde, cependant la pollution électromagnétique ne cesse d’accroître et ses conséquences peuvent se révéler dramatiques…
Effectivement, les ondes émises par nos téléphones portables affecteraient notre organisme. Les scientifiques soupçonnent ces dernières de troubler l’activité cérébrale et de contribuer, selon le degré d’exposition, au développement de certains cancers, tumeurs et autres diverses affections… il y a de quoi s’inquiéter. Si le spectre magnétique peut nous atteindre, alors il est également capable d’affecter de plus sensibles créatures tel que sont les abeilles. Selon des chercheurs allemands de la Landau University, la saturation des ondes perturberait le système de navigation des abeilles, les désorientant au point qu’elles ne puissent plus retrouver leur ruche. De ce fait, elles s’écartent de leur trajectoire et s’égarent. Ainsi, bien qu’il faille considérer ce facteur parmi bien d’autres tels que l’urbanisation, l’affection de bactéries ou l’emploi de pesticides, les ondes contribueraient à leur extermination. C’est ainsi que selon le journal britannique The Indepedent, les abeilles traversent une crise démographique qui a débuté aux Etats-Unis et qui tend à se propager dans le reste du monde. Il serait exagérer de considérer leur disparition comme un signe annonciateur de l’apocalypse mais elle semble bien nous promettre un avenir pour le moins alarmant avec des conditions de vie amoindries.
Oserions-nous donner tort à ceux qui voient ici une image de plus peignant l’homme occupé à travailler obstinément à sa propre destruction ? Sera-t-il soumis un jour à un cataclysme digne de lui ouvrir les yeux sur le danger qu’il se plait à s’infliger ou faudra-t-il attendre la fin pour qu’il comprenne bien qu’un peu tard l’étendue de ses torts ? L’avenir nous le dira…
Laura Juliano