Vacances d’été en Belgique

Quand vient le moment de choisir sa destination de vacances, la réponse fuse presque toujours systématiquement: « au soleil dans le Sud ». Grand classique plein d’originalité… Mais voilà: il se trouve que j’ai des origines belges, et donc de la famille dans ce coin du Vieux continent. Une petite visite de temps à autre ne fait pas de mal et c’est là que j’ai passé une partie de mon été. Petits souvenirs de vacances…

Alors que la majorité des vacanciers se dirige vers la Corse, Nice ou Barcelone, moi je remonte vers le Plat Pays. Plus précisément vers Waremme, capitale de la Hesbaye en Wallonie (partie francophone de la Belgique). C’est dans cette commune de 14’050 âmes que vit ma tante chez qui je loge.
La ville a déjà derrière elle un millénaire d’histoire: une charte de 1078 la fixe en effet comme domaine relevant de l’Église de Liège. Des traces de vie ont même été identifiées comme datant du paléolithique moyen (350’000-300’000 av. J.-C.). L’Histoire n’a pas épargné la ville: seul un petit nombre de bâtiments caractéristiques sont encore debout. Parmi ceux-ci, on retrouve la porte de la brasserie de l’ancien couvent des Récollets, institution qui fabriquait sa propre bière. L’église St-Pierre, achevée en 1881, vaut aussi le coup d’oeil. Tout comme l’hôtel de ville, construit en 1902. La plupart des bâtiments sont en brique rouge, ce qui est monnaie courante dans la construction belge.
Pour ne pas rester toujours au même endroit, je décide un jour de partir du côté de Durbuy, à environ une heure de route, dans la vallée de l’Ourthe . Cette commune se targue d’être la plus petite ville du monde avec ses quelques 10’500 habitants. Existant officiellement depuis le XIe siècle, elle acquiert le statut de ville en 1331 suite à un édit du comte de Luxembourg Jean I de Bohème. C’était alors un grand centre de commerce et de justice. La ville a conservé la marque de son histoire: la plupart de ses rues sont pavées, ses bâtiments sont tous anciens. La circulation y est grandement limitée, ce qui confère un certain calme à l’endroit malgré le nombre impressionnant de touristes. On ne se lasse pas de rêvasser dans ses labyrinthes et dans le parc Roi Bauduoin.
Je n’ai malheureusement pas eu le temps de m’attarder sur les détails, mais voici les choses à ne pas rater dans cette petite bourgade. Le château des comtes d’Ursel, construit au XVIIIe siècle sur les ruines du premier château érigé au XIe siècle. Il surplombe majestueusement l’Ourthe. L’église St-Nicolas, construite entre les XVI-XVIIIe siècles vaut également le coup d’oeil. Et n’oublions pas les nombreux restaurants, qui proposent des spécialités toutes plus alléchantes les unes que les autres.
A peine ai-je fait le tour de la ville en dégustant un cornet de glace artisanale trempée dans du chocolat chaud (autre spécialité belge…) qu’il faut déjà partir direction Liège. Dommage pour tous ces restaurants… Mais aujourd’hui et tout le week-end a lieu la fête du 15 août en Outremeuse. De nombreuses rues sont bouchées pour laisser place à divers stands colorés par les rangées de verres. On sert partout des « peckêts », un alcool de genièvre typiquement belge. Ils sont disponibles avec des arômes aussi divers que variés, du speculoos au cactus en passant par le citron. Des scènes sont installées un peu partout et de nombreux groupes locaux s’y produisent. Ce soir, l’invité de marque s’appelle Sheila: elle donne un concert sur la scène principale. Je n’entends que la dernière chanson. Mais la fête continue…
Thomas Nussbaum

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