Du 11 au 13 septembre 2008, à Neuchâtel, a eu lieu Micro08. C’était un événement pour stimuler les échanges et donner un aperçu au public des progrès faits en matière de microtechnique en Suisse.
Nos besoins évoluent. Nos usages changent. Pour répondre à ce dynamisme de la société, le développement des microtechniques doit se faire toujours plus rapidement que ce soit à l’échelle des usages quotidiens ou à celle de domaines plus pointus comme l’horlogerie et la médecine. Des objets du quotidien tel un rasoir simple peuvent se transformer en objets sophistiqué par intégration de composantes électroniques, le rendant ainsi plus performant et aussi plus attrayant aux yeux du client. Inévitablement naissent les problèmes liés à l’amélioration constante des produits dans l’unique but de rester compétitif sur un marché où la concurrence est rude.
Micro08 c’était l’occasion de valoriser les métiers de la microtechnique auprès du large public ainsi qu’auprès des jeunes par des conférences spécialisées et publiques, des ateliers jeunesses et une exposition en trois temps qui nous plonge au cœur de la microtechnique : la mesure du temps et son évolution, les nouvelles technologies médicales et l’importance des microtechniques pour notre environnement. Il en ressort une recherche prospère, un développement scientifique et technologique répondant parfaitement au besoin incessant d’objets de plus en plus petits et de plus en plus performants ainsi qu’une forte collaboration entre instituts de recherche. Aussi découvre-t-on des entreprises aux orientations bien différentes joignant leurs efforts afin d’améliorer leurs produits d’une part et d’élargir leur horizons d’autre part. D’ailleurs, un parfait exemple est celui de Swatch qui veulent intégrer leurs composantes en dehors de l’horlogerie travaillant ainsi avec plusieurs marques notamment Gillet qui eux désirent augmenter la durée de vie des piles qu’ils utilisent.
On pourrait se demander dans lequel des trois domaines cités plus haut la Suisse a-t-elle une plus grande maitrise ? A en croire, dans les trois, seulement différentes régions sont plus ou moins spécialisées dans tel ou tel domaine d’activité.
Manifestement il existe un réel savoir-faire à Neuchâtel en matière des microtechniques. C’est un leader dans le domaine du spatial et dans tout ce qui concerne les capteurs solaires et les cellules photovoltaïques, alors que Lausanne est plus spécialisé dans le médical. Deux exemples pour illustrer cette compétence : d’abord le microscope à force atomique crée à l’IMT, capable de mesurer des topographies avec la précision du milliardième du mètre (nanomètre) et qui a touché le sol de Mars en mai 2008, puis les îles solaires, une solution avant-gardiste pour répondre aux besoins énergétiques de demain, qui représente une plateforme circulaire flottante rotatoire capable de capter les rayons lumineux en tout temps afin de garantir une efficacité énergétique maximale. Outre l’IMT de nombreuses autres institutions sont impliqués dans la recherche en microtechnique à savoir le CSEM, l’EPFL, le FSRM, l’IMT, la HE-Arc, Neode et font de la Suisse et plus précisément de l’Arc Jurassien un pôle de la microtechnique mondialement reconnu.
Ainsi les innovations telles que les lentilles de contacte qui mesures la pression de l’œil, les capteurs de glucose implantables, les puces RfID, les horloges atomiques, les implants rachidiens, les îles solaires en pleine mer, présentées à l’exposition sont le résultat d’une recherche remarquable et en constante évolution en Suisse.
Kalina Anguelova