Objectif: rester debout!

Alors que l’Euro 2008 débute dans une poignée de jours, en coulisse se prépare une véritable révolte: la vidéo pour punir, non pas les coups, mais l’autre plus grand fléau du foot: la simulation.

Qui ne s’est jamais « tiré une balle » en voyant les penaltys généreusement accordés à certains joueurs suite à une dégringolade prématurée à l’intérieur des 16 mètres adverses? A tous les matchs faussés par quelques acteurs avides de victoires faciles et imméritées? Il est sur qu’un pan de votre mémoire n’a jamais oublié. Il est bien plus facile de commettre une simulation que de l’oublier.
S’il en reste une dans ma mémoire c’est bien lors de ce fameux huitième de finale de la coupe du monde 2006 Italie-Australie. Alors que les futurs champions du monde sont pressés par les australiens et même mis en danger, le match se dirige vers les prolongations. On joue la 92ème minute quand soudain Grosso récupère la balle dans son camp de défense et s’en va traverser tout le terrain pour finalement s’écrouler dans les 16 mètres adverses sans pour autant avoir une action dangereuse. Verdict: penalty! Et à la 93ème minute, l’Italie se qualifie. Quelques jours plus tard, elle est sacrée championne du monde!

Ces actes de tricherie pure et simple sont devenus si fréquents de nos jours que même les plus jeunes s’y adonnent pour faire comme leurs idoles! Pourtant cette année, on recourra à la vidéo pour punir les coupables après coup. Donc au lieu d’interférer sur le terrain, la vidéo sera juge de paix pour traquer les vilains simulateurs. Ceci n’est pas encore le moyen le plus approprié mais il risque bien de faire se tenir à carreau les petits malins qui s’en viendraient à fausser le jeu.
Michel Platini, président de l’UEFA et donc responsable principal de la manifestation a déclaré ne pas être complètement en faveur de l’usage de la vidéo mais préférerait une multiplication des arbitres sur le terrain. Mais une telle proposition devra certainement mettre quelque temps avant d’être avalisée. C’est pourquoi les vidéos parent au plus pressé. Pourtant multiplier les arbitres n’est pas ce qu’il y a de plus compliqué. Par exemple, les patinoires de NHL et cette année du championnat du monde de hockey sur glace ont accueillis 4 arbitres sur une surface 3 fois moins grande qu’un terrain de football. Et une amélioration notable a été remarquée depuis l’entrée en vigueur de ce nouveau standard. Il est donc presque impératif que le football se mette à jour sur l’un des problèmes les plus récurrents de son histoire.
Il sera maintenant intéressant de voir ce que les prochains matchs nous délivreront en terme de beau jeu et de fair-play. En espérant que l’épée de Damoclès muselle les « horribles pas beaux simulateurs »!
Jan Haesler

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