Et parfois, Chers dentistes chers

Viviana von Allmen
Le mal de dent était déjà mentionné sur les tablettes d’argile et les rouleaux de papyrus des anciennes civilisations. Hippocrate a constaté que le mal de dents pouvait être combattu par des soins préventifs. Mais à cette époque la prophylaxie n’était pas très répandue et une fois la douleur installée…
Au Moyen Age la dent d’un homme fût chose du plus haut prix, valant un procès à celui qui la brisait, mais les méthodes de soins dentaires demeurèrent longtemps rudimentaires et hasardeuses.
De nos jours les problèmes inhérents aux maux de dents n’ont pas changé. Cependant on est bien reconnaissants à la science et au développements techniques, qui sont un palliatif à la souffrance, et contribuent au bien être et à la santé des dents.
Si l’histoire en restait là… Quel bonheur !
Mais il y a toujours le revers de la médaille…
Aujourd’hui on pousse trop loin les traitements à subir au nom de la beauté. Il n’est plus question d’être sain mais il faut aussi être beau, voir frôler la perfection en matière d’esthétique dentaire. Peu importe les contraintes physiques ou les emprunts bancaires auxquels il faut se plier pour atteindre l’ideal.
Que reste–t-il dans le tiroir de la souffrance et d’ailleurs dans les maigres comptes du budget santé ?
Selon une étude de l’association internationale d’odonto-stomatologie : « La capacité d’oubli (dans les traitements conséquents) du patient est incommensurable devant les résultats. » Faut-il comprendre que le changement de look après les traitements justifient les sacrifices ?
En Suisse 95% de la population a subit au moins une fois dans sa vie un traitement d’orthodontie et ces soins ne sont plus uniquement réservés à des indications médicales. De plus les Suisses dépensent environ 600 francs par personne et par année pour des traitements dentaires. Mais les traitements restent chers et les confrères étrangers ont bien compris le message.
La concurrence du marché des soins buccaux est rude. Des voyages et traitements low cost, au Maroc, en Espagne, en Hongrie et  même en Bulgarie s’organisent  au détriment des professionnels suisses. De plus, les vacances lointaines et exotiques deviennent pour certains privilégiés l’occasion de se remodeler à la mode thaïlandaise ou indienne. Et dans certains villes de notre pays des dentistes allemand et français viennent s’installer.
Ne serait-t-il pas bon temps que nos dentistes revoient leur tarifs à la baise?
Il est de plus en plus courant d’entendre « Mon dentiste est cher, que « Mon cher dentiste »…

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