La mort

par Viviana von Allmen
Nous semblons parfois oublier que nous sommes toutes et tous mortels.
Comme impensable, c’est un tabou, qui effraye et que la majorité repousse. Et pourtant la mort n’est rien de plus certaine et parfois inattendue.
Drôle de rencontre qu’au moins une fois dans la vie on doit faire.
Comment se préparer ? Comment la justifier, se consoler ?
Personne n’a jamais trouvé une formule valable et universelle.
La mort en elle-même est simplement un fait. Ce sont les mœurs de la société où l’on vit et l’état de conscience qui posent problème.
Dans différentes cultures l’approche à la mort est bien distincte. En Angleterre dans le 15ème les familles puissantes appellent les services de « mangeurs de péchés »  pour que le mort puisse partir immaculé. En Espagne des riches louaient des « pleureuses ». Les Indous même aujourd’hui chargent des étrangers à la famille pour dresser un bûcher et incinérer le défunt. Dans la campagne argentine les familles et les amis faisaient la fête, tuaient un animal, contractaient un « pallador » (sorte de troubadour) et célébraient l’entrée du mort dans la maison du bon Dieu. Dans les cérémonies juives les proches du défunt n’ont pas le droit de le toucher. 
Au moyen-âge et à la renaissance, l’homme savait qu’il allait mourir, et cela était naturel et il n’y avait pas de questionnement autre.
Aujourd’hui, dans la société occidentale se sont développés des institutions pour aider à surmonter le chagrin de la perte de l’autre. Est-ce à dire que nonus nous sentons désempares face à cette étape finale de la vie ? Nous sommes devenus encore plus égoïstes et matérialistes qu’auparavant. En cela la science nourrit des espoirs qui s’approchent à l’éternité. Mais à quel prix ?
La mort c’est l’énigme le plus fondamentale de notre destin d’être humain. Elle  reste pourtant l’une des grandes vérités sur laquelle l’être humain peut s’appuyer pour bâtir sa vie. Il serait donc grand temps que l’être humain s’approprie de sa propre mort et se comporte chaque jour comme si ceci était le dernier.

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