Viviana von Allmen
Plusieurs personnes ne sont pas satisfaites de leur vie sexuelle. Fantasme ou réalité ? Le sexe serait le grand perdant de notre mode de vie moderne, régi par le stress et la fatigue.
Les suisses se disent heureux dans leur vie sexuelle. Mais qu’est-ce qu’être heureux ?
Bien que la fréquence des rapports et la satisfaction sexuelle connaissent un pic entre 20 et 34 ans, c’est cette tranche de la population qui est le plus exposée à un train de vie accélérée et astreignant. Tout doit arriver maintenant voir maintenant, c’est déjà trop tard. En cette période de la vie il faut : se construire un futur, être performant, suivre des études, former une famille, gagner une place dans la société, etc.…, le temps consacré à des pratiques amoureuses reste bien réduit.
Selon des enquêtes internationales sur une population entre 20 et 45 ans, seuls 44 % des gens se disent ainsi satisfaits de leur vie sexuelle. Les Grecs confirment leur satisfaction à 40%. En France, en particulier, ils ne sont que 25 % à être satisfaits. Mais les Japonais font encore pire, avec 15 %. C’est par contre au Nigeria que les sondés sont les plus satisfaits (67 %). De surcroît, la moitié des personnes interrogées (48 %) affirment avoir régulièrement un orgasme. Deux fois plus d’hommes (64 %) que de femmes ont des orgasmes et, assez étonnement, ce sont les plus de 65 ans qui ont le plus de chance d’atteindre le septième ciel.
Les Italiens, les Mexicains, les Espagnols et les Sud-africains disent le plus souvent (2 sur 3) avoir un orgasme, et les Néerlandais déclarent en avoir dans près de 50 % des cas.
Seulement 24 % des sondés en Chine et à Hongkong et 27 % des Japonais ont régulièrement un orgasme.
Par contre le sexe reste une activité importante chez les groupes du troisième âge. Selon l’étude, les plus de 65 ans auraient encore plus d’un rapport sexuel par semaine.
Il apparaît également dans l’enquête que les gens après 55 ans recherchent avant tout le « côté doux et tendre » du sexe. Ils sont 39 % à vouloir plus de câlins, d’amour et de romantisme et 36 % à rechercher les « moments de qualité » avec leur partenaire. Les aventures d’un soir s’effacent ainsi face aux relations de longue durée « où le sentiment de sécurité dans la chambre à coucher est très important ».
Ce qui compte au final semble bien ne pas être la fréquence des rapports ni même la capacité à atteindre l’orgasme, mais plutôt les aspects relationnels et émotionnels, qui contribueraient à un meilleur épanouissement de la vie sexuelle.
Enfin, des nos jours, ne serait-il pas plus adéquat « selon les statistiques » de laisser aux seniors, la prérogative d’avoir une vie sexuelle harmonieuse et de meilleur qualité ?