Horlogerie – Bijouterie
Jeudi 19 avril, le dernier « tic-tac » de BASELWORLD – foire mondiale de l’horlogerie et de la bijouterie – a retenti. Revenons sur ce rendez-vous de prestige qui ouvrait ses portes sept jours plus tôt ; L’article s’est rendu sur place pour sonder la température de l’évènement.
Par Tristan Barrabas
C’est dans une ambiance luxueuse que s’est déroulée cette 35ème édition de la foire de Bâle. Depuis 1973, l’industrie de l’horlogerie rencontre chaque année celle de la bijouterie ; ensemble, ils présentent en exclusivité leurs derniers produits. Pour cette édition de 2007, on enregistre plus de 2100 exposants, 160’000m2 d’expositions, 102’000 visiteurs et 2529 journalistes.
Outre les visiteurs postés en masse devant les vitrines, on croise dans la foule des vendeurs pressés, une mallette à la main, se rendant sur leur lieu de travail ; en effet, en cette période, Baselworld devient le théâtre d’un important commerce. Dans les stands représentant les plus grandes marques, montés parfois sur plus de trois étages, on ressent des nuées de stress qui émanent des petits bureaux situés en amont des vitrines ; plus d’un tiers du chiffre d’affaire annuel de la plupart des producteurs est enregistré sur les sept jours d’exposition !
Pour ce qui est de la partie horlogère de la foire, on retient essentiellement des montres haut de gamme. Par surcroît, il ne s’agit pas seulement de productions limitées, mais généralement de collections courantes. Pour donner un aperçu des meilleurs produits de collections courantes, on retient notamment le modèle Masterpiece Squelette produit par Maurice Lacroix (manufacture horlogère suisse) : une montre qui unit à la fois une conception actuelle et innovatrice ; elle renferme un mouvement mécanique enfermé dans un boîtier dont les deux faces sont vitrées. On peut ainsi voire toute la structure interne du garde-temps ; une particularité qui créer un bel argument de vente pour le produit. Son prix dépasse les huit milles francs.
Ce genre de pièce est exposée dans des vitrines encastrées dans de somptueux stands. Le budget réservé à la création d’un seul de ces bâtiments éphémères oscille entre un et dix millions de francs. Rappelons-nous de la palme d’or tacite de 2006 qui est revenue à la marque Breitling, qui avait installé un aquarium de dix mètres de long, dans lequel nageaient des loups de mer. Baselworld a joint, encore une fois cette année, l’excès au succès ; difficile de contenir son étonnement quand chez Rolex on marche sur un parterre de glace et quand l’on se sent insignifiant devant le stand aux allures de paquebot de la marque Ulysse Nardin.
Baselworld se partage également la vedette avec la bijouterie. Ce secteur devient de plus en plus labellisée et il surpasse la partie horlogère en matière de superficie. La visite des ailes consacrées aux bijoux s’effectue dans une ambiance étrangement calme et silencieuse. La diversité et l’originalité des produits présentés retiennent l’attention tout au long d’une visite qui paraît interminable. Les stands des bijoutiers, beaucoup plus discrets et moins accessibles que ceux de l’horlogerie, restent tout de même très soignés.
La foire de Bâle a à nouveau reflété la croissance désinvolte des mondes horlogers et bijoutiers, et pour marquer le sommet de l’excellence, la manifestation a accueilli cette année, les plus importants négociants en pierres précieuses et en diamants ; elle est devenue au passage le rendez-vous annuel du commerce international du diamant. On notera encore la venue de Paris Hilton, qui au final, n’aura été que le plus pâle des joyaux…
T.B.