Offrir des possibilités aux jeunes ?

Viviana von Allmen
Les possibilités que les états européens offrent à leurs citoyens de vivre, d’étudier et de travailler dans d’autres pays contribuent dans une large mesure à la compréhension interculturelle, au développement individuel et à la réalisation du plein potentiel économique. Les programmes en faveur de l’éducation, de la formation professionnelle et de la construction de la citoyenneté aident près de 230 000 citoyens européens, chaque année, à profiter de ces possibilités. Les mesures facilitant la mobilité sont importantes pour les individus et pour l’économie.
L’un des programmes, les plus importants est «Leonardo da Vinci» qui assure une formation professionnelle et l’apprentissage tout au long de la vie.
Ce programme encourage les échanges et les projets transfrontaliers qui favorisent l’innovation et l’esprit d’entreprise, améliorent la qualité de la formation et facilitent l’acquisition et l’utilisation d’une formation et d’une qualification professionnelles dans d’autres pays. L’intention est de parvenir d’ici à 2013 à la réalisation de 150 000 stages professionnels par an.
La coopération dans le domaine de l’éducation, les cours de formation et les stages ne suivent pas dans la pratique. Les projets et les théories tenues par les états sont bien là, mais concernant les postes d’apprentissages, 35% des jeunes sont livrés à une sorte de système pour le moins sauvage. La politique patronale n’offre des emplois qu’à des personnes déjà formées.
En Suisse, la réalité est bien cruelle pour les jeunes qui sortent de l’école obligatoire. Trouver une place de stage se transforme en parcours du combattant. Pour postuler à une place d’apprentissage, les jeunes doivent aujourd’hui de plus en plus passer des tests d’aptitude. Normal. Mais ces tests sont élaborés par des sociétés privées et ils sont payants !!!
Dans une déclaration, Pierre Triponez, directeur de l’Union suisse des arts et métiers trouve discutable le fait que ces tests ne soient pas gratuits, mais en revanche il trouve tout à fait normal que les entreprises évaluent le niveau des futurs apprentis avant de les engager…
Entre temps la situation ne parvient pas à s’améliorer. Par contre des actions de jeunes syndicalistes d’Unia, contre le manque de places d’apprentissage, se sont entamées. Ils estiment en effet que le conseiller fédéral Joseph Deiss et l’économie ne se mobilisent pas suffisamment contre le chômage des jeunes et la crise des places d’apprentissage. Ils veulent sensibiliser la population à la situation avant la conférence sur les places d’apprentissage prévue le 10 novembre à Lucerne.
A suivre…
V.vA

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