Femme, mère et journaliste

Nicole Hager Oeuvray, 36 ans, mariée et maman de trois enfants, est depuis 1995 rédactrice de la rubrique Magazine au Journal du Jura. Elle reste fortement engagée pour toutes sortes de causes liées à la cause féminine.

Diplômée HE en pédagogie, elle enseigne une année en faisant des remplacements. Puis s’ensuit une période de chômage. Son sens de la communication et son ouverture d’esprit la poussent à rejoindre le monde des médias.

Le stage
En 1989, elle voit une proposition de stage en journalisme à Canal 3, elle postule sans grande conviction. Le rédacteur en chef, intéressé, lui téléphone et lui signale que sa demande officielle de stage doit être faite dans les deux jours. Elle est choisie. C’est pendant cette période au service de ce média, qu’elle se souvient avec amusement de l’épisode où elle a fait la 3e  page du Blick, «sans être nue» précise la journaliste. En effet, lors de l’interview en direct du capitaine d’un bateau de la compagnie du Lac de Bienne, l’embarcation en question s’est échouée. Un événement qui fait le beurre de plusieurs médias en manque de matière en plein mois de juillet. 
A la radio régionale de Bienne, elle interviewe le chanteur Sarcloret, connu pour être très pénible vis-à-vis des journalistes. Pourtant ce jour-là tout c’est bien passé, sous l’œil méfiant du rédacteur en chef, qui tremblait pour sa journaliste.
Un moment d’épreuve, ses cours au CRFJ. «J’étais la plus jeune de la volée», se souvient-elle. Lors de cours spécifiques au journalisme, le contact avec d’autres stagiaires était enrichissant. «J’ai beaucoup apprécié de pouvoir communiquer avec les autres» avoue-t-elle.

Presse écrite
En 1992, Nicole Hager Oeuvray sent le besoin de passer à la presse écrite. Elle travaille pour l’hebdomadaire Biel-Bienne. Ensuite elle fait un voyage de  6 mois en Asie. A son retour, à Noël, elle branche son téléphone. C’est ainsi qu’elle reçoit le message du rédacteur en chef de La Suisse à Genève, qu lui propose un poste à 40%. Elle y restera durant un an, enfin jusqu’à la disparition du journal. Son travail consistait à interviewer des employés de la TV romande. Elle travaillait alors dans un groupe de deux personnes, ce qui rendait l’atmosphère très sympathique. «Mon chef, Claude Depoisier était génial», sourit-elle. Durant cette période elle commence, en parallèle,  une activité de journaliste libre à 60% au Journal du Jura de Bienne. Lorsque le quotidien La Suisse cesse de paraître, elle augmente son activité dans le journal régional jusqu’à 80%, mais toujours sans contrat fixe, ceci jusqu’à la naissance de son premier enfant Pauline en 1995. Elle obtient un congé de maternité prolongé, pendant cette période le journal engage des étudiants à son poste. A son retour elle s’occupe du magazine, rubrique nouvellement créée. Elle conservera ce poste jusqu’à aujourd’hui. Dès 1991 et jusqu’en 2002, elle devient correspondante régionale du magazine Femmes Suisses (qui devient plus tard «L’Emilie». Ce magazine, le premier mensuel féministe d’Europe change à plusieurs repris  de rédactrice en cheffe et sous l’impulsion de la dernière, le mensuel prend une autre voie, c’est alors que Nicole Hager Oeuvray quitte sa fonction. Durant l’année 2000, ayant un peu plus de temps, elle collabore dans une campagne de presse romande pour des associations féminines. A la suite de ce travail, une association lui demande de donner des cours pour femmes, dans le but de les familiariser avec la presse et la manière de transmettre l’information aux médias. «J’ai, en outre collaboré à l’adaptation française de deux livres sur le bilan des compétences.
Actuellement je fais un remplacement de 10% pour les églises catholiques et travaille sur une brochure de présentation pour une banque» se réjouit Nicole Hager Oeuvray.
Habituée à faire plusieurs boulots en parallèle, elle est toutefois une ferme adepte du travail à temps partiel, ce qui laisse plus de temps pour la famille et pour se nourrir de la vie sociale et associative. Elle reste toujours en alerte et est prête à se motiver pour toutes sortes de causes.
V.vA


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