Thomas Loosli, multidisciplinaire redonne de la vie à Auguste Reymond S.A..

Licencié en lettres, écrivain, compositeur et aussi présentateur de Télébielingue, Thomas Loosli est à la tête d’une entreprise horlogère à Tramelan depuis 1989.
Viviana von Allmen

Auguste Reymond S.A., prestigieuse entreprise de montres, à Tramelan refleurit après son rachat en 1989 par Nitella SA. L’impulsion donnée par le nouveau directeur Thomas Loosli, assure sa pérennité. La tâche est loin d’être évidente. Pendant plusieurs années, Auguste Reymond S.A., n’avait survécu que pour satisfaire les ultimes clients restés fidèles à la marque. La fabrique de montres ne compte nullement avec une vraie collection.
Le jeune entrepreneur et ancien «designer freelance» dans la fabrique de montres paternelle se forme sur le tas. Son objectif est de créer une collection à la hauteur de la noble histoire d’une marque renommée. «Il me fallait trouver un thème sur lequel je puisse développer les produits» dit Thomas Loosli. Son inspiration? La musique, notamment le Jazz.
Les montres Auguste Reymond SA, ont ainsi trouvé leur histoire dans la mélodie. Les modèles sont conçus et articulés sur le mode «rétro nostalgique». En harmonie parfaite avec les anciens calibres UNITAS (mouvements mécaniques). Des artistes de Jazz tels que Randy Weston, Paquito D’Rivera ont participé au design de leurs propres montres qui s’intègrent dans la collection. Mais ici on ne parle pas que des montres en tant qu’objet de luxe. L’entreprise se démarque entre autres pour avoir reprit et développé en 1994 la montre tactile ARSA «Braille» pour non voyants. Sa production  annuelle de quinze mille montres, en fait la principale fabrique en Suisse. «Ceci me donne une grande satisfaction ; pour vendre ce type de montres je dois avoir des contacts réguliers     avec des associations pour aveugles» se réjouit Thomas Loosli.
Les bureaux de la société sont situés dans l’ancien appartement de la famille Loosli, ils reflètent la philosophie de l’entreprise. «J’ai mon bureau dans l’ancienne chambre à coucher de mes parents» avoue le directeur.

Auguste Reymond SA, fait partie du groupe horloger de la famille Loosli, dont Nitella S.A est la maison-mère.
Les entreprises qui comptent dix employés en tout, siégent dans le même bâtiment et travaillent de manière complémentaire.
«Dans le temps, chacune d’elle fabriquait et vendait ses propres produits.» explique Thomas Loosli
Actuellement le jeune dirigeant consacre toutes ses forces dans le développement et commercialisation des montres fabriquées par son père.
Le quatre-vingt pourcent de la production est exporté surtout vers les pays utilisant les devises américaines. Ceci n’est pas sans poser problème. «La fluctuation et la faiblesse actuelle du dollar deviennent préoccupantes» confesse Thomas Loosli.
Toutefois, Auguste Reymond SA, assurant la vente et le service à travers un réseau d’agents exclusifs et passionnés par l’orientation musicale des garde-temps, aux noms évocateurs : Ragtime, Swing…, parvient à sortir son épingle du jeu.


Ses diverses activités restent dans une mesure humaine

Thomas Loosli, qu’est ce qui vous pousse à pratiquer quatre activités en même temps ?
Je suis très curieux. Je m’ennuie facilement et j’ai la capacité de me consacrer à chaque activité au moment précis, à fond. Elles sont arrivées progressivement au cours de ma vie. Mais le noyau fondateur de mes intérêts, depuis ma tendre enfance est la lecture.

Pourquoi avez-vous souhaité devenir présentateur à Télé-bielingue ?
En fait il y eu deux raisons : au début des années 90, ma femme et moi avons collaboré avec la TSR, au «journal romand» pour la chanson d’actualité. J y ai découvert l’envers du décor et comment il était fabriqué.
J’ai également travaillé à la Radio Jura Bernoise (RJB).

Et plus précisément votre présence à la télévision régionale ?
Travailler à l’intérieur de ce média, me permet de rester proche des gens. La télévision régionale est en ce sens, un vrai défi. Je me suis demandé si j’en étais capable.

Comment conciliez-vous la vie de famille et la diversité de vos activités?
La famille est le plus important pour moi. J’ai l’avantage de pouvoir m’organiser en partagent les tâches familiales avec ma femme. Nous habitons à Tramelan, tout près de la fabrique. Je peux parfois rester avec junior et le chien au bureau. Ainsi je n’ai pas le sentiment d’aller travailler chaque jour. Le plaisir d’être proche des miens m’est devenu indispensable.
A cause du problème d’autisme de Paul, notre fils, nous lui avons fait suivre une thérapie intensive. La particularité de la thérapie consiste à nous impliquer pour devenir les principaux thérapeutes de notre fils. Tout ce que nous avons appris pour l’aider nous a considérablement enrichis.
Vivre avec Paul est un cadeau du ciel.
V.vA

 

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