Actualité

Journée internationale du livre

Depuis 1995, à l’initiative de l’Unesco, le 23 avril est classé Journée internationale du livre. Ce jour n’a pas été choisi au hasard. En effet, la journée du 23 avril 1916 a vécu la disparition de Cervantès, Garcilaso de la Vega dit l’Inca et Shakespeare. Cette date marque également la naissance ou la mort d’éminents écrivains, à l’exemple de Maurice Druon, K. Laxness, Vladimir Nabokov ou Manuel Mejia Vallejo.
Dans de nombreuses villes du monde, le livre, le savoir et l’écriture sont mis à l’honneur, au moins le temps de cette journée.
Pour l’année en cours, quelque 150 animations valorisant la lecture se tiennent en Suisse à l’occasion de la Journée mondiale du livre. Elles sont organisées surtout dans les librairies et les bibliothèques mais aussi dans quelques gares. Trois clips de quinze secondes défilent sur les grands écrans de 5 gares suisses, dont Lausanne et Genève. Ils résument le slogan « La Suisse lit » choisi par le Lobby suisse du livre qui chapeaute cette opération promotionnelle.
Ces gares ainsi que 450 librairies et bibliothèques distribuent un inédit de l’auteur alémanique Peter Bichsel, une petite brochure éditée pour l’occasion à 120’000 exemplaires.
Seul bémol les jeunes qui distribuent l’extrait de « Mes voyages chez Cordes » ne donnent aucune information sur le sujet. 
Notons que l’objectif premier devrait être de sensibiliser le passant à devenir un lecteur assidu. C’est une occasion de réconcilier la population et la jeunesse, en particulier, avec les textes, véhicules d’informations, de communication et de savoir.
En même temps les professionnels suisses du livre réclament des «prix justes», réglementés par une loi fédérale. Ils ont expliqué leurs convictions car bientôt le Conseil fédéral dira s’il maintient ou non le prix unique du livre en Suisse alémanique. Dans l’attente de cette décision, les professionnels de la branche ont répété que les livres sont dans leur grande majorité des biens culturels et non de «simples produits de consommation». Le marché du livre ne doit pas être livré à une concurrence sur les prix sans restrictions.
En cas d’abandon du prix unique, ils s’attendent à une déstabilisation du marché alémanique du livre et la disparition de maintes librairies indépendantes, comme cela s’est déjà passé en Suisse romande pour cause de concurrence des grandes chaînes de magasins spécialisés.
Les professionnels soutiennent une réglementation «stable et durable» du prix des livres. Une loi permettrait d’appliquer «des prix justes à tous les livres» et de maintenir un réseau dense de points de vente, comme la diversité de l’offre éditoriale. Un projet de loi fédérale est actuellement à l’étude et pourrait être présenté cet automne.
Quoi qu’il en soit les habitudes de lecture sont des éléments indispensables à l’épanouissement personnel, au développement intellectuel et à l’acquisition d’une culture générale. Il existe des livres sur tout et pour chacun. L’univers du livre est si riche et si varié qu’un chacun peut être assuré d’y trouver quelque chose à son goût.
W.vA

Édito

Trouver logis à son pied n’est plus chose aisée…

Par Céline Rochat

Aujourd’hui, trouver un logement en ville n’est pas facile. Si à Lausanne et Neuchâtel, cela reste encore envisageable, le marché genevois est complètement bouché. A tel point que certaines personnes, si désireuses de trouver un toit dans cette ville cosmopolite, paient des chasseurs immobiliers pour leur dénicher la perle rare. Se loger en tant que salarié est donc devenu une véritable chasse au trésor qui peut durer longtemps. Mais qu’en est-t-il des étudiants?
Ces derniers ont en effet la tâche encore plus ardue. Avant d’espérer visiter quelques appartements éventuellement disponibles, ils doivent d’abord se mettre en quête d’une sorte de double, gentille personne qui sera d’accord de se porter garante pour le payement du loyer. Il faut aussi trouver la caution à déposer, une fois l’appartement trouvé, sur un compte bancaire. Une fois ces deux problèmes majeurs réglés, surgi alors la même chasse au trésor que pour les autres. Trouver la perle rare, qui vous plaît, ni trop grande ni trop petite, ni en plein centre ville, mais pas au milieu de la campagne non plus. Autant dire que pour les étudiants, c’est la galère.
Pour remédier à ces problèmes, quelques (infimes) solutions existent tout de même. A l’Université de Lausanne par exemple, le service des affaires socio-culturelles a pour mission de  trouver des logements qu’il puisse mettre à disposition des étudiants. Malheureusement, les propriétaires ne se pressent pas au portillon pour proposer des biens. Autre solution, faire partie de l’association pour le logement des jeunes en formation (ALF), qui a pour but de passer des contrats de confiance avec les propriétaires d’immeubles vides afin d’y loger des étudiants. Mais une fois encore, ce genre de denrées est très rare de nos jours, et seule une cinquantaine d’irréductibles propriétaires (contre 250 en 2002) sont encore sous contrat avec l’ALJF.
Dernière solution pour pallier au problème, la collocation. Déjà en bonne voie de développement, le film « l’auberge espagnole » lui a donné, lors de sa sortie et encore maintenant, un bon coup de pouce. Ce mode de vie est donc de plus en plus adopté par les étudiants qui y trouvent de nombreux  avantages: partage du loyer et des tâches ménagères, ne pas se retrouver seul tous les soirs dans une chambre sombre et vide, ou encore découvrir de nouvelles personnes, créer de nouvelles amitiés. Ce partage peut être très apprécié, mais peut aussi vite tourner au clavaire si un maniaque non fumeur et un tirailleur peu adepte du ménage et de l’ordre se retrouvent ensemble. Par conséquent, avant de signer avec un colocataire, prenez le temps de le connaître, vous vous éviterez sûrement bien des tracas!