Golf

Le Golf victime de son succès

Un jour, quelqu’un a dit que pour être un bon golfeur, il faut avoir une attitude «courtoisie et concentration dans le but». Cette philosophie ne s’applique pas seulement au golf, mais à la vie en général.

Jouer au golf n’est pas si simple comme les débutants le croient. La formation débouche sur une sensibilisation à l’éthique pratique en tant qu’art de vivre avec soi-même et avec autrui.
Au-delà des règles de pratique, il existe d’autres valeurs que l’on retrouve au golf de façon bien particulière. Il y règne une atmosphère de compétition très amicale, un climat de détente par rapport aux exigences de la vie quotidienne, et en même temps un besoin de concentration, d’attention et de pratique s’appuyant sur des habiletés naturelles.
À la différence de nombreux sports, le golf se pratique sans arbitre ni juge. En théorie, le golfeur est appelé à être son propre juge. C’est sûrement la plus dure des lois, et vous ne verrez aucun golfeur s’en plaindre.
Sport individuel par excellence, le golf apprend aussi à trouver en soi toutes les ressources. D’où le besoin de règles de comportement, qu’en langage golfique s’appel «l’étiquette», difficilement retrouvable ailleurs.
Si les coutumes n’évoluent guère à travers les âges, la récente démocratisation de la discipline malmène un peu les us.
« Respecter l’étiquette ce n’est pas la mer à boire. N’importe qui, correctement éduqué est à même d’honorer naturellement l’étiquette sans même avoir à lire les règles, car dans l’ensemble, elles coulent de source. «C’est une question de sensibilité et de bon sens», affirme George Newbeck, entraîneur du golf à Grindelwald.
La promotion du golf comme un sentiment de bien être et de détente a engendré la perte du côté purement sportif. De nos jours, on va au golf pour se fondre dans des paysages somptueux, pour créer des relations ou pour s’évader du monde. Ceci est beau mais cette attitude met en péril le travail physique et le rythme du jeu.
Ce qui dérange le plus les vétérans c’est le jeu lent. Ils disent qu’il y a vingt ans, un parcours de 18 trous se déroulait en trois heures et demi. Aujourd’hui il faut entre quatre et cinq heures. Certains, voient cette attitude comme un déshonneur, car les moins habiles refusent de laisser passer ceux qui avancent plus vite.
Côté habillement certains clubs de golf ne tolèrent pas les jeans ou le polo sans col. Cette question prépondérante donne lieu à des clubs plus ou moins huppés ou populaires.
Bref pour les puristes, la bataille ne fait que commencer.
Le golf on peut l’apprécier pour la ballade en plein air, les contacts humains, les magnifiques paysages, l’esprit de compétition…
Ce sport est un surprenant mélange de puissance, de finesse, de stratégie et de concentration.
V.vA.

Tennis

Analyse avant l’US Open

A l’heure où ces lignes sont écrites, le tournois New-Yorkais n’a pas encore débuté. Notre Federer national s’y aligne afin de remporté un quadruplé inédit dans l’histoire du tennis moderne. Petit tour des forces en présence.

Un exploit qui le ferait encore un peu plus entrer dans la légende. Mais cette année, tout ne semble plus aussi simple qu’auparavant. En effet, Rafael Nadal n’aligne plus ses performances extraordinaires uniquement sur terre battue. Pour preuve, l’incroyable résistance que le majorquin à proposé lors de la final de Wimbledon. Vainqueur 7-6, 4-6, 7-6, 2-6, 6-2 au terme d’un match épique, Federer n’aura jamais autant tremblé sur son gazon fétiche. Bien que blessé au poignet et contraint à l’abandon à Cincinnati, l’espagnol sera présent et peut-être plus fort que jamais.
Malheureusement pour Roger, heureusement pour le spectacle, l’opposition ne s’arrête pas là.
D’habitude impérial dans tous les tie-breaks, le Suisse à flanché lors du tournois de Montréal face à Novak Djokovic. Le jeune Serbe de 20 ans a largement dominé les deux tie-breaks de cette finale pour vaincre le No 1 mondial sur le score de 7-6, 2-6, 7-6. Ce sera donc avec l’envie de gagner et non plus juste pour proposer un bon tennis que Djokovic se présentera à cet US Open.

Sans oublier, bien évidemment, Andy Roddick, finaliste l’an dernier, mais quelque peu en retrait cette saison et James Blake, bien que dépassé en finale à Cincinnati, il vient de remporté le tournois de New Haven, auquel ne participaient ni Federer, ni Nadal, ni Djokovic.

Jusqu’à aujourd’hui, c’était en réel dominateur que Federer abordait les tournois sur surface dure. Et malgré son 50ème succès à Cincinnati, qui a quelque peu remis les pendules à l’heure bâloise, cette quinzaine s’annonce bien plus indécise qu’à l’accoutumée.
Mais ne dit-on pas que les grands duels font les grands champions ?
S’il veut pouvoir égaler l’Australien Roy Emerson (12 Grands Chelems) et se rapprocher d’un peu plus près des 14 Grands Chelems de Pete Sampras, c’est avec l’état d’esprit d’un champion qu’il devra jouer chaque rencontre, espérons le, jusqu’à la dernière de ce tournois.
S.G