Evénéments

Une belle prestation pour Crescent City Connexion à la Fête de l’Uni

Crescent City Connexion réunit sept jeunes musiciens neuchâtelois. Le groupe s’est produit mercredi 20 mai à la Fête de l’Uni, pour un concert très réussi.

22h15, la salle est encore clairsemée, mais la foule se resserre aux premières notes de musique de Crescent City Connection. Créé en août 2007, le groupe réunit sept jeunes musiciens, Pauline, Antoine, Victor, Jérémie, Martin, Marius et Ludovic, aux antécédents musicaux très différents. Certains se sont, en effet, formés sur des musiques afro-américaines et africaines, sur du rock, ou encore sur de la musique classique. Les influences sont donc nombreuses, même si la formation s’inscrit de préférence dans un courant soul/funk. Il faut savoir encore que le groupe compose lui-même sa musique et ses textes.

Crescent City Connexion (ou CCC) se produisait mercredi 20 mai à la 25ème édition de la Fête de l’Uni, aux côtés de Spleen, Nexus et Save The Day. La formation a su, dès le début, capter l’attention de ses spectateurs les plus divers en alliant différents styles musicaux : soul/funk pour certains morceaux et hip-hop pour d’autres, notamment. Des breakers réputés, le groupe Deep Trip, champion suisse de break-dance en 2002, sont montés par moment sur scène aux côtés de Crescent City Connexion, apportant ainsi une dynamique constamment renouvelée. Le rappeur Vilo était également présent, rappant sur l’une ou l’autre des chansons. Trois jeunes filles ont, de plus, fait une démonstration de lock, danse qui se pratique sur du funk.

Crescent City Connexion a parfaitement su jouer avec l’alternance de chansons fortement rythmées et plus douces, offrant un spectacle varié qui n’a pas laissé aux spectateurs le temps de s’ennuyer. On relèvera la prestation de la chanteuse, Pauline, à la voix grave et profonde, qui a montré toute sa maîtrise des textes anglais, traitant autant d’amour que de messages plus engagés. Une large place était également laissée aux musiciens à travers divers solos ou jeux de réponse entre instruments. Le duo de saxophone et de flûte traversière a, par exemple, constitué un moment particulièrement fort du concert. La basse, la guitare, le piano, la batterie, le saxo et la flûte ont formé un ensemble parfaitement harmonieux dans lequel on sentait une grande complicité. Une présence scénique forte et un succès, donc, pour cette première grande prestation.

La Fête de l’Uni constituait, en effet, un évènement majeur pour le groupe. « Jusqu’à maintenant, on a joué à la Case à chocs, au CPMB et dans un sous-voie pour soutenir des scouts », indique Antoine, le flûtiste. Un parcours déjà riche, si l’on considère que le groupe s’est formé il y a deux ans seulement. Antoine tire un bilan positif de cette expérience : « Nous sommes contents. Après de nombreuses heures de préparation, on a réussi à atteindre ce qu’on voulait, sans qu’il n’y ait aucune ratée ». Déjà des projets pour la suite ? « Il est prévu qu’on joue à la Fête de la Musique à Yverdon le 21 juin. On jouera aussi à Neuchâtel et à la Chaux-de-Fonds dans le cadre de la Promotion de la jeunesse neuchâteloise, toujours en juin. Finalement, on sera encore à la Case-à-chocs en novembre », explique le musicien. Des rendez-vous à ne pas manquer.
S.B.

Eclairage

Vivre ou communiquer : Lorsque le téléphone portable devient une menace

La pollution électromagnétique provoquée par les téléphones portables inquiète nombre de scientifiques et suscite de sérieuses préoccupations quant à ses effets désastreux sur l’environnement. Il s’avère que ce fléau fantôme serait à l’origine de la destruction des abeilles ; une disparition tragique qui pourrait bien entraîner la notre…

Qui aurait cru que de si petites créatures jouaient un rôle clé dans le bon fonctionnement de l’écosystème duquel dépend notre existence ? En effet, privés du laborieux travail de ces petites ouvrières, nous serions condamnés à vivre en l’absence de pollinisation ce qui entraînerait la disparition de nombreuses plantes et, de ce fait, nous serions privés de l’existence de bon nombre d’animaux. Ainsi, sans elles, nous ne pourrions vivre. Voici peut-être un bien grand mot cependant il faut s’y attendre ; si les abeilles ne sont plus là pour accomplir leur tâche, c’est la production agricole qui s’effondre.
En effet, l’écosystème est un réseau d’interdépendance qui permet le maintient et le développement de la vie, or s’il n’assure pas son rôle, le plus infime maillon de la chaîne peut bouleverser l’équilibre du cycle écologique tout entier et mettre en péril les êtres qui en dépendent.
L’invention du téléphone portable a pour ainsi dire changé la face du monde en matière de communication. Une invention si pratique qu’elle en est devenue d’utilité nécessaire et quotidienne pour quasiment chacun d’entre nous. Dès les années 90, ces petites merveilles technologiques se sont rependues et multipliées à une vitesse vertigineuse pour incarner à notre époque un véritable phénomène de société. Cependant, en dehors de leur aspect pratique, ces outils souillent discrètement l’environnement d’une pollution imperceptible. A compter qu’en Suisse, plus de 90 pourcent de la population détient un téléphone portable et sachant que chacun de ces appareils sont émetteurs d’ondes électromagnétiques, imaginez un instant quelques millions d’instruments propageant des flots d’ondes qui vont et viennent en tous sens, parcourent notre environnement et submergent notre espace. Des ondes qui traversent constamment de toutes parts les murs et nos corps. Difficile de prendre conscience qu’une telle charge magnétique nous oppresse lorsque personne ne la voit. Invisible, la menace n’est pas évidente pour tout le monde, cependant la pollution électromagnétique ne cesse d’accroître et ses conséquences peuvent se révéler dramatiques…
Effectivement, les ondes émises par nos téléphones portables affecteraient notre organisme. Les scientifiques soupçonnent ces dernières de troubler l’activité cérébrale et de contribuer, selon le degré d’exposition, au développement de certains cancers, tumeurs et autres diverses affections… il y a de quoi s’inquiéter. Si le spectre magnétique peut nous atteindre, alors il est également capable d’affecter de plus sensibles créatures tel que sont les abeilles. Selon des chercheurs allemands de la Landau University, la saturation des ondes perturberait le système de navigation des abeilles, les désorientant au point qu’elles ne puissent plus retrouver leur ruche. De ce fait, elles s’écartent de leur trajectoire et s’égarent. Ainsi, bien qu’il faille considérer ce facteur parmi bien d’autres tels que l’urbanisation, l’affection de bactéries ou l’emploi de pesticides, les ondes contribueraient à leur extermination.  C’est ainsi que selon le journal britannique The Indepedent, les abeilles traversent une crise démographique qui a débuté aux Etats-Unis et qui tend à se propager dans le reste du monde. Il serait exagérer de considérer leur disparition comme un signe annonciateur de l’apocalypse mais elle semble bien nous promettre un avenir pour le moins alarmant avec des conditions de vie amoindries.
Oserions-nous donner tort à ceux qui voient ici une image de plus peignant l’homme occupé à travailler obstinément à sa propre destruction ? Sera-t-il soumis un jour à un cataclysme digne de lui ouvrir les yeux sur le danger qu’il se plait à s’infliger ou faudra-t-il attendre la fin pour qu’il comprenne bien qu’un peu tard l’étendue de ses torts ? L’avenir nous le dira…
Laura Juliano