Eclairage

Le bronzage, c’est bon, mais…

Le soleil induit sur notre  organisme des effets bénéfiques et nocifs. Au-delà des ses effets positifs sur le moral, le soleil est avant tout la cause principale du vieillissement prématuré de la peau et des cancers cutanés.

Avant 1920, une personne bien comme il faut devait avoir le teint pâle ! Les manuels pour la beauté déconseillaient vivement tout ce qui pouvait ressembler au hâle, ou au coup de soleil ! Il était même conseillé aux femmes de porter voilettes, capelines et gants lorsqu’elles sortaient dehors pour éviter les effets du soleil. Pour le bain de mer on portait les robes longues et les bas.
A la fin du XIXème siècle, ce sont les médecins qui avaient commencé à préconiser «des bains de soleil» pour lutter conte la tuberculose et peu à peu ils ont convaincu certains de s’exposer pour leur grand bien.
Cette pratique à été appuyée dans le monde scientifique, par la découverte en 1903, de l’utilisation de la thérapie ultraviolette dans le traitement du lupus, par Niels Finsen, un chercheur danois, qui a reçu le prix Nobel de médecine.
Mais, c’est surtout à partir de 1920 que les femmes appartenant aux classes supérieures de la société vont s’adonner aux bains de mer à la montagne ou à la plage. 10 ans plus tard, c’est rentré dans les mœurs de ces classes sociales et cela représente la santé, la vitalité, la beauté et jusqu’à une forme de domination sociale.
C’est seulement entre la fin de la Première Guerre mondiale et la fin des années 1930 qu’on a commencé à pratiquer davantage le bronzage.
Alors les gens populaires ne vont pas tarder à imiter ceux «de la haute» ! Ce sont les congés payés votés en 1936, en France, qui ont accéléré le mouvement et la pub fait le reste…
Après la Deuxième Guerre mondiale la pratique du bronzage se développe largement.
Mais à partir des années 60, les médecins commencent à se rendre compte de l’importance du nombre de cas de cancers de la peau dans les professions très exposées au soleil, tels les marins et les agriculteurs. On parle même d’épidémie chez ces travailleurs très exposés malgré eux. C’est depuis cette époque que les dermatologues parlent des dangers des coups de soleil, des rayons UVA et B, et de la nécessité de la photoprotection.
Aujourd’hui, le discours médical a évolué vers les dangers que représenterait le soleil… Alors peut-être que la tendance s’essouffle ?
Dans de nombreux pays, les médecins sont « partis en guerre » contre les instituts de bronzage qui peuvent provoquer les mêmes méfaits que l’excès de soleil. L’utilisation régulière des cabines UV contribue en effet à la très forte augmentation de fréquence des cancers cutanés observée dans les pays développés.
Certains lits de bronzage peuvent émettre des intensités de rayonnement ultraviolet (UV) beaucoup plus élevées que celles émises l’été par le soleil en plein midi dans la plupart des pays. Ceux-ci peuvent provoquer les lésions oculaires et le vieillissement prématuré de la peau. Une étude effectuée en Norvège et en Suède a, par exemple, permis de mettre en évidence une augmentation significative du risque de mélanome malin chez les femmes ayant utilisé régulièrement des lits de bronzage. En outre, une exposition excessive aux UV peut abaisser les défenses immunitaires, et peut-être entraîner un risque accru de maladie infectieuse.
Parmi les effets aigus du rayonnement UV sur l’œil, on peut citer la cataracte, le pterygion (voile conjonctival blanc sur la cornée) et les inflammations oculaires telles que la photokératite et la photoconjonctivite. C’est pourquoi des lunettes de protection sont recommandées lors de l’utilisation d’un lit de bronzage.

L’action des ultraviolets
Les mécanismes d’action des rayonnements ultraviolets (UV) sur la peau sont aujourd’hui bien connus. Les rayons du soleil sont composés de particules énergétiques : les photons ; ils ont différentes longueurs d’onde, et parmi eux, les rayons invisibles ultraviolets (UVA, UVB) et infrarouges peuvent plus ou moins pénétrer dans la peau.
Les UVB sont arrêtés dans l’épiderme en majorité et seuls 10 % atteignent les couches profondes de la peau. Les UVA en revanche pénètrent directement dans les couches plus profondes de la peau, le derme. Les autres rayonnements de type infrarouge peuvent atteindre des couches encore plus profondes. Par conséquent, les UVB font des dégâts épidermiques, tandis que les UVA entraînent aussi des modifications dermiques. Lorsque les UVB entrent dans les cellules, ils sont absorbés par différentes molécules présentes dans celles-ci. Concrètement, soit la cellule meurt car sa membrane a été atteinte, soit une partie de l’ADN est modifiée, conduisant ensuite à des mutations plus ou moins importantes de la cellule. Ces mutations peuvent conduire à long terme à la formation d’une cellule cancéreuse qui se multipliera et formera une tumeur du type carcinome ou mélanome. Les UVA agissent un peu différemment. Ils provoquent l’activation des radicaux libres dans les cellules profondes de la peau. Ces radicaux libres sont toxiques et vont à leur tour attaquer l’ADN, modifier le fonctionnement de la cellule ou la tuer.

Quelques armes contre les UV que l’organisme possède
Les cellules mélanocytaires produisent les pigments de la peau, et elles sont capables d’arrêter une partie des rayons du soleil. La mélanine absorbe les photons, disperse leur énergie sous forme de chaleur et capte les radicaux libres formés par cette réaction. Ainsi, la pigmentation naturelle (couleur de la peau) est le facteur essentiel des capacités spontanées de protection contre les rayons UV. C’est pourquoi les cancers de la peau prédominent chez les sujets blancs à la peau la plus claire (blonds ou roux qui ne bronzent pas ou peu), vivant au soleil.
Les antioxydants (vitamine E, vitamine C) et les caroténoïdes (contenus dans les fruits et légumes de couleur rouge orangée) protègent contre les méfaits des UVA.
Les dangers du soleil sont aujourd’hui bien connus. Cependant, chaque année, cela n’empêche pas la plupart d’entre nous d’être négligents et de prendre des coups de soleil !
Lorsqu’on sait que le cancer de la peau représente à lui seul, un tiers de cancers dans le monde, et que 80 % des dommages sur la peau sont causés pendant l’enfance, mieux vaut être prévenu.
V.vA.

Actualité

Crise économique et vacances, inconciliable ?

La crise économique faisant rage, certains revoient à la baisse le budget destiné à leurs vacances. Mais une destination plus simple n’est pas forcément moins agréable.

Le temps des vacances approche à grands pas et chacun se figure déjà dans un décor exotique et lointain. Cependant, il y a fort à parier que la situation économique actuelle en restreindra plus d’un dans ses projets d’escapade estivale. Certains opteront peut-être pour une destination moins éloignée afin de limiter les frais, d’autres choisiront de ne pas partir du tout et de rester à la maison. Des vacances passées près de chez soi ne sont pas pour autant synonyme de déception. La Suisse compte de nombreux lieux charmants et il peut s’avérer tout à fait enrichissant d’être touriste dans son propre pays quelques fois.

Je me rappelle de ces quelques jours passés à Thoune au cours de l’été 2008. A première vue, on se trouve, comme à Neuchâtel, dans une ville de taille moyenne, au bord d’un lac. Le dépaysement ne manque cependant pas d’être au rendez-vous : d’imposantes montagnes recouvertes de forêts entourent le lac et semblent surgir des rives. Au loin se détache la silhouette des Alpes, que les promeneurs pourront contempler depuis le parc d’un magnifique château. Le budget étant restreint, on se contentera d’admirer la beauté du lieu sans s’arrêter au restaurant gastronomique que la bâtisse abrite. En remontant la rivière qui nous conduit à Thoune, on peut voir un magnifique petit pavillon, qui paraît posé sur les eaux, peu affecté par le fort courant qui l’assaille. Puis l’on entre finalement dans la ville, où l’œil est immédiatement frappé par la blancheur du château qui se dresse au sommet d’une colline et qui semble veiller sur les alentours.

Une fois les ruelles parcourues et les jolies places dénichées, il ne faut pas hésiter à prendre le large pour savourer une balade à pied ou en bateau. Il est possible de mener une petite croisière qui conduit les passagers du Lac de Thoune au lac de Brienz. Une halte à Interlaken et l’on se retrouve aux pieds de l’Eiger, de la Mönch et de la Jungfrau, majestueuses et d’un blanc éclatant. Tout au long du voyage, le paysage se révèle fascinant, surprenant et plusieurs villages portuaires sont enchanteurs, tel Oberhofen où l’on retrouve ces pavillons juchés sur les flots. La marche à pied aussi se fait dans un cadre idyllique, où les forêts laissent soudain place à des champs ensoleillés surplombant le lac. Des vacances réussies donc, sans être allée bien loin.

Lucerne constitue un autre merveilleux souvenir de vacances ; une ville ravissante, à nouveau au bord d’un lac, parcourue par une large rivière qui peut être traversée en tout temps grâce aux nombreux ponts finement décorés qui la traversent. Pour ceux qui ne pourraient pas renoncer à un climat un peu plus méditerranéen, le Tessin peut constituer une solution idéale. L’eau n’y est pas salée, mais le soleil y est plus franc et l’on ne manque pas de rencontrer quelques palmiers. Et pour les personnes qui ne pourraient définitivement pas se permettre de partir, les plages jalonnant le lac de Neuchâtel offrent également leur lot de soleil et de détente. Le décor ne change peut-être pas autant qu’on le voudrait, mais des vacances restent des vacances et tout réside dans l’état d’esprit dans lequel on décide de les passer.
S.B.