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Vieillir en bonne santé ? Besoin d’Internet

Selon le nouveau cadre d’orientation politique de l’OMS, la prévention de maladies non transmissibles est essentielle tout au long de la vie.

Avec la croissance rapide de la moyenne d’âge, le vieillissement en bonne santé devient un facteur essentiel pour le développement économique des pays. C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’OMS a dévoilé un nouveau cadre d’orientation pour aider les pays à mettre au point des politiques destinées à améliorer la santé des personnes âgées. Selon ce cadre, la prévention des  maladies non transmissibles, dès la plus tendre enfance, est le fondement d’un vieillissement en bonne santé.
Selon certains experts, la bonne santé de la population est une condition préalable à la croissance économique. Avec une population âgée de plus en plus nombreuse dans le monde, nous nous attendons à un développement explosif des maladies non transmissibles, comme les cardiopathies, le cancer ou la dépression. Cette situation aura des répercussions humaines et sociales énormes si nous ne prenons pas tout de suite des mesures de prévention.
Une révolution démographique se prépare dans le monde entier. Grâce aux progrès sans précédents de la santé publique et à ses succès dans de nombreuses régions, la tranche d’âge des plus de 70 ans croît plus rapidement que n’importe quelle autre, ce que l’on attribue à la fois à l’allongement de la vie et au déclin des taux de natalité. En 2025, il y aura environ 1,2 milliard de personnes de plus de 70 ans. Vingt-cinq ans plus tard, ce nombre aura presque doublé et 80 % des personnes âgées vivront dans les pays en développement.
La modification de la pyramide des âges place les gouvernements, les sociétés et les familles du 21e siècle devant de nouveaux défis. Le vieillissement des pays en développement les conduit à faire face à une double charge, celle des maladies infectieuses et celle des maladies non transmissibles, alors qu’ils manquent souvent de ressources et même d’une politique globale de la vieillesse pour assumer la situation. En revanche, les pays industrialisés ont eu la chance de s’enrichir avant de vieillir.
Au milieu de la vie (vers 45 ans), les maladies non transmissibles prennent une part prépondérante dans la morbidité et sont responsables de la très grande majorité des décès. Que ce soit dans les pays riches ou pauvres, industrialisés ou en développement, leur prévalence s’affirme à mesure que la population vieillit. Leur traitement est potentiellement onéreux et, une fois installées, elles sont de longue durée puisqu’elles ne peuvent pas en général être guéries.
Les personnes âgées, lorsqu’elles sont en bonne santé, sont une ressource précieuse. Elles peuvent apporter une contribution importante et nécessaire à l’économie de leur famille, de leur communauté ou de leur pays, qu’il s’agisse d’un travail officiel ou de bénévolat, selon leurs préférences et leurs aptitudes.

Il est possible de vieillir en bonne santé
Comme le montre la tendance à une apparition retardée des maladies et des incapacités dans les populations âgées des pays industrialisés, il est possible de vieillir en bonne santé. L’OMS donne une réponse politique dans Active Ageing : A Policy Framework (www.who.int/hpr/ageing)
V.vA.

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Volcan en furie

Jeudi 15 avril 2010 : Les espaces aériens européens commencent à fermer les uns après les autres. Une attaque terroriste ? Des grèves ?  Des faillites ? Non, un volcan islandais capricieux qui a décidé de faire des siennes. Les avions, symboles de la technologie moderne, sont immobilisés pendant plusieurs jours, du jamais vu depuis le 11 septembre 2001 !
Depuis jeudi passé, les ciels européens sont plongés dans un épais nuage de cendres. Invisible à l’œil nu, le danger est bien là pour les avions. Depuis maintenant cinq jours, tous les yeux sont rivés aux images satellites du nuage : Où va-t-il ? Combien de temps cela va t’il durer ? Voilà que notre société de consommation, moderne et égocentrique se met à se passionner pour l’activité d’un volcan depuis longtemps endormi.  Des passagers bloqués aux quatre coins du monde, des sujets télévisés sans fin, toute l’Europe, puis le monde entier se sent concerné.
Lundi 19 avril 2010, le nuage atteint les côtes canadiennes. Très vite, on avance des chiffres sur les montants de cette catastrophe : des milliers de francs perdus chaque jour par les compagnies aériennes, les réservations perdues, les vols commerciaux annulés, mais pas un mot sur la flore et la faune détruite par cette éruption, ni sur les populations déplacées en Islande. Face à la force de la nature, les humains se rappellent soudain qu’ils ne sont rien. Dans ce cas, aucune action n’est possible, si ce n’est l’attente. Dur dur pour notre société ultra-rapide d’être confronté à une véritable attente et de ne pas pouvoir agir ! Les gouvernements et les politiciens ont trouvé plus fort qu’eux. Des passagers en transit se retrouvent bloqués dans des aéroports sans avoir le droit d’y sortir, faute de visa. Des centaines de passagers vivent la vie de SDF, dormants à même le sol, privés de douche et de repas copieux. Avec leurs cartes Visa bloquées, certains ne peuvent se payer un hôtel et squattent littéralement les couloirs des aéroports

Après cinq jours de blocus, enfin, l’espace aérien suisse ré-ouvre ses aéroports et les compagnies aériennes poussent un ouf de soulagement. La question maintenant est de savoir qui va payer la lourde facture : Comment dédommager les billets d’avions perdus ? Les pertes des compagnies aériennes ? Les exportations qui n’ont pu être livrées ? Les jours de travail manqués ?  Il y a fort à parier que ces questions échauderont encore longtemps les esprits.

Ces derniers jours, les compagnies aériennes ont critiqué le principe de précaution mis en œuvre par les états : Etait-ce vraiment nécessaire ? De plus, des vols tests ont été effectués. Il est apparu que les avions ont traversé le nuage de cendres sans problème. Cela signifie-t-il pour autant que tout danger soit écarté ? Pas si sûr.

À l’heure actuelle, la situation commence à se calmer : Certains aéroports ont ré-ouverts, d’autres restent fermés. On parle d’une possibilité d’une seconde éruption, ou de l’éveil d’un autre volcan proche de Eyjafjöll. Que faire des passagers bloqués aux quatre coins du monde ? Envoyer des bateaux ? Acheminer plus de trains ou de plus comme c’est déjà le cas en Europe ?  La question reste ouverte, car nul ne sait si le volcan a encore décidé de nous jouer des tours.
M.M.