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La lecture… oui mais tech-no-lo-gique!

Depuis un certain temps déjà, arrive sur le marché de nouveaux supports, issus de technologies variées, afin de pratiquer la lecture. En effet, de plus en plus de  »Kindle » et autres  »e-book » sont commercialisés et appréciés par une part grandissante de consommateurs. Alors, est-ce que ces technologies ont un avenir? Les livres en papier sont-il amenés à disparaître?…

À l’échelle historique de l’univers depuis le  »Big Bang », le développement des nouvelles technologies ne représente qu’un fragment minuscule de l’histoire. Mais force est de constater que, même si on ne maîtrise pas ces domaines depuis très longtemps, ils évoluent à une vitesse ahurissante et surtout exponentielle!

Alors qu’aux débuts du siècle dernier, nous découvrions la radio puis, quelques années plus tard, la télévision. Aujourd’hui on ne compte quasiment plus le nombre de ménage possédant un ordinateur. Il est vrai que de plus en plus, la technologie s’impose à nous sans qu’on ne l’ai réellement demandé et, il suffit d’imaginer la vie telle qu’elle était avant qu’elle n’apparaisse, pour se rendre compte que nous ne pouvons plus y échapper.

La lecture, comme tous les autres domaines, ne pourra plus repousser le problème très longtemps. Même si, depuis la nuit des temps, nous avons l’habitude d’écrire sur des supports physiquement palpables comme les murs, les parchemins ou le papier. Nous sommes en passe de franchir un cap majeur en ce qui concerne l’immatérialisation de l’objet qu’est le livre, n’en déplaise à Guttenberg!

Les nouvelles technologies, comme  »l’Ipad » de  »Apple », ont soudainement concrétiser l’idée de pouvoir lire de longs textes sur d’autres supports que le livre traditionnel.
En effet, même si les technologies dans  ce domaine existent depuis un certain temps, l’impact énorme de la marque à la pomme a rendu bien plus actuel l’utilisation de l’e-book (livre électronique) qui, jusque-là, faisait plus office de gadget que de réel objet de substitution.

Dans le même ordre d’idée, l’encre électronique a un bel avenir dans le développement des e-books. En effet, cette technologie permet d’obtenir du texte sur des supports quasiment aussi fins que du papier. De plus, elle fatigue moins que la lecture sur écran puisqu’elle ne se présente pas sous la forme de millier de minuscules ampoules comme les écrans d’ordinateur ou  »d’Ipad », mais sous celle de capsules pigmentées entre deux feuilles plastiques1.

Bien évidemment je ne voudrais pas annoncer, de façon prématurée, la mort du livre. Il suffit de se rendre chez nos grands-parents ou nos parents pour se rendre compte qu’il y a encore un attachement profond à la détention d’objets qui représentent la culture, le divertissement et le rêve. Mais il est tout de même important de souligner que, dans la société actuelle, le livre commence à souffrir d’un manque de polyvalence cruel, face à ses nouveaux adversaires qui ne cessent d’arriver sur le marché.

Aujourd’hui, les jeunes montrent de moins en moins d’intérêt pour la lecture. Ce manque d’intérêt n’est peut-être pas aussi dramatique qu’il n’y paraît, puisque ce n’est pas parce qu’ils ne lisent pas de livres, qu’ils ne lisent pas tout court. Certains utilisent les nouvelles technologies pour se tenir informé ou pour apprendre. L’avantage de ces dernières est qu’elles permettent d’effectuer plusieurs tâches simultanément, ce qui n’a jamais été le cas du livre.

C’est pour cette raison, qu’on peut raisonnablement penser que d’ici un siècle, les livres, les journaux et autres magazines auront cessé d’être produits, au profit de supports bien différents. Le papier aura peut-être disparu, mais les écrivains, journalistes, chercheurs et autres rêveurs sûrement pas, on pourra alors clamer : le livre est mort, vive le livre !2
AST

1 Si vous voulez en savoir plus sur l’encre électronique : http://actu-des-ebooks.fr/2010/05/20/technologies-et-lecture-1-encre-electronique/
2 Explications sur le livre électronique (e-book) : http://www.youtube.com/watch?v=X79Ia9kbLRo

Édito

Lire ou ne pas lire…

Viviana von Allmen
Lire est un acte de réflexion. Lire pour apprendre et comprendre. Hélas tout le monde ne réfléchit pas à grande vitesse dans ce monde frénétique.
Dans les  écoles, les enseignants n’arrêtent pas d’insister, faute de se répéter inlassablement, sur l’importance de la lecture. Et dans ses rangs il y a de moins en moins de disciples.
Y aurait-il des arguments plus forts que :
« Ça va te servir pour le futur »
sorte de prédiction inconnue et incompréhensible pour les enfants, voire les jeunes?
Dans la mémoire lointaine on abrite la douceur des contes lus par nos ancêtres avant de tomber dans les bras de Morphée. Et cette magie nous portait à essayer d’imiter les adultes pour comprendre l’alchimie entre les lettres et la parole. Mais ce qui nous laisse une marque indélébile, ce sont les chansons qui nous ont bercé. Pourtant l’empreinte de cette nounou des temps modernes qui accompagne les gamins depuis leur plus tendre enfance en les écartant de la réalité, est encore plus prégnante.
Dans notre société il nous est tout donné.
Tout d’une façon rapide, par n’importe quel moyen et à n’importe quel moment. Enfin on a accès à tout!!!
Mais le plus pervers, c’est que les multinationales de l’information, communication et loisirs s’appuient sur les supports les plus légers pour éloigner le public des actes de réflexion et de pensée critique. Ainsi nous sommes manipulés d’une façon très subtile d’abord par l’émotion. Oui il est plus facile de se souvenir d’une chanson que d’un poème.
Alors est-il si important de lire? Ne serait-ce pas aussi utile (dans le but même de connaître, apprendre, comprendre) d’écouter ou visualiser?
Bien sûr, auparavant le meilleur moyen pour transmettre les registres de l’Histoire et les conserver était l’écriture mais, avec les nouvelles technologies, tout est condamné à changer.
Avoir accès à l’information est possible de plus en plus facilement sans la lecture. Aujourd’hui 10% des livres en général sont accompagnés d’un support CD. Les bibliothèques sonores se répandent sous toutes les latitudes.
Dans, les entreprises, les organisations gouvernementales, les institutions d’études, dans la vie en générale, enfin notre société exige d’être efficace, synonyme de rapidité La conséquence de cette prétention s’évidencie dans cette petite phrase qu’on entend dire partout: « je n’ai pas le temps ».
Avoir le temps de lire, permettre à notre imaginaire de s’épanouir, profiter des moments privilégiés pour commenter un bon ouvrage, exhiber avec fierté notre culture, belle rêverie dans les temps qui courent.
La lecture deviendra-t-elle un art mineur? Les enfants du futur apprendront-ils par transmissions virtuelles? Et tant d’autres questions qui s’imposent pour pouvoir affirmer avec justesse, le cœur tranquille: « Il faut Lire » ou « Il ne faut plus Lire ».
En tout les cas et heureusement, je ne serai plus ici pour le voir.
V.vA.