Portrait

Rémy Chételat assure quotidiennement les informations dans le Jura

Larticle.ch présente la carrière du rédacteur en chef du journal « Le Quotidien Jurassien », Rémy Chételat. Ce Delémontain raconte ses débuts dans le journalisme et explique le travail qui l’occupe depuis deux ans maintenant. Pour conclure, il livre également quelques conseils pour les futurs journalistes.

Quelques brins d’argent dans la chevelure, Rémy Chételat est un homme riche d’expérience dans son domaine. A 47 ans, il garde sa passion pour l’actualité et la rédaction journalistique. Son parcours professionnel est emprunt d’indépendance et de flexibilité typiques aux métiers de la presse. Mais comment s’est-il fait une place dans une sphère où uniquement quelques privilégiés ont la chance d’accéder ?

La maturité en poche et la vie devant lui, ce Jurassien n’avait qu’un désir : voyager. Pendant son année sabbatique, il fait le tour de quelques petits boulots, notamment le travail en laiterie. L’horaire attribué lui permet de faire quelques piges au journal régional « Le Démocrate », quelques lignes dans un journal qui marquera sa vie. En effet, peu de temps après, le quotidien de la région jurassienne met au concours une place de stagiaire. Parmi les dossiers de candidature figure celui de Rémy Chételat. C’est définitivement lui qui sera désigné comme candidat gagnant. En 1986, il obtient donc un poste de responsable de l’édition de nuit: « J’ai pris goût au métier de journaliste, je le trouvais en adéquation avec ce que je recherchais », raconte-t-il. Sa formation de journaliste achevée à Lausanne, le Jurassien est engagé à la rubrique de Delémont, puis à la rubrique cantonale.

En 1998, le journaliste décide de marquer une pause. Il déclare son intention de se rendre à New-York et continue son activité journalistique au sein du nouveau quotidien, « Le Quotidien Jurassien » (fusion entre « Le Démocrate » et « Le Pays ») en tant que correspondant aux Etats-Unis. Là, il ne travaille qu’à pourcentage réduit, s’assurant néanmoins le minimum vital. Rémy Chételat débute aux USA par l’affaire Lewinsky et termine son séjour quatre ans plus tard sur une note mouvementée, celle du 11 septembre. « Début 2002, lorsque la publicité s’est mise à dégringoler, on m’a proposé le poste de rédacteur en chef adjoint. J’ai naturellement accepté », se confie-t-il.

C’est en 2008 que Rémy Chételat prend la tête du « Quotidien Jurassien » en devenant rédacteur en chef. Il introduit au journal une nouvelle formule et quelques autres modifications. Pour lui, des changements s’opèrent également. Bien qu’aucune journée ne se ressemble dans les métiers de l’information, le rédacteur en chef explique une journée normale dans son activité : « Ma journée démarre à 8h30. Je dépose les enfants à l’école et je file dans les locaux du journal ». Son travail débute par la lecture des journaux et du courrier électronique, afin de préparer la collective de 9h30. A partir de 10h00, il fixe séances et rendez-vous ou profite pour avancer dans le travail d’organisation. Le Delémontain s’accorde une pause généreuse à midi, mais continue de se tenir au courant de l’actualité par la radio et la télévision. L’après-midi, Rémy Chételat s’occupe de tâches administratives : « Il n’y a plus vraiment de travail de rédaction une fois rédacteur en chef. Pourtant, ce sont de bons journalistes qui accèdent à ce genre de postes », déplore-t-il. Il profite de son après-midi pour répondre aux nombreux mails qu’il reçoit, tout en adossant sa casquette de chef d’équipe parmi ses collaborateurs. A 16h30, c’est reparti pour la collective s’occupant des rubriques monde, suisse et sports, parmi d’autres. Généralement, c’est à 17h00 que Rémy Chételat rédige les commentaires qui paraîtront le lendemain dans le journal. Le métier de rédacteur en chef requiert énormément d’investissements. En effet, Rémy Chételat avoue : « Je ne rentre jamais avant 20h, et parfois je reste au bureau jusqu’à 22h ». La plupart des dimanches ne sont pas des jours de repos pour le Delémontain puisqu’il en dédie au journal trois par mois. Le samedi, en revanche, il ne travaille que rarement.

Rémy Chételat conseille de faire des études universitaires aux journalistes en herbe, bien que n’étant lui-même plus retourné sur les bancs d’école après sa maturité. Il explique : « La plupart du temps, ce sont les candidats universitaires qui sont sélectionnés ». Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’encourage pas forcément aux études de journalisme dans les facultés. « Il est important d’avoir une vaste culture générale. Un journal doit se construire par des gens ayant des idées et des histoires différentes. Il est important d’amener un peu de diversité dans ses bagages pour se démarquer des autres concurrents. C’est pourquoi un bachelor en droit, par exemple, me semblerait tout autant convenir que des études en journalisme».

Au vu de sa réussite, comment ne pas suivre les paroles de l’expérience ?
A.D.

Interview

Hetaïra

Hétaïra est une Société de filles qui fut crée (le 27 mars 2009) par trois membres fondatrices. Comme toute société, elle porte ses couleurs (Bleu, Rouge, Bleu) fièrement, puisqu’elle a du se surpasser pour pouvoir naître dans un milieu, jusqu’à leur arrivée, uniquement masculin.
Aujourd’hui, 10 membres participent activement au sein de l’association et continuent de se battre pour faire valoir leur nom et obtenir des fonds financiers ( et oui il en faut et elles en nécessitent) pour pouvoir avancer.

Lundi, 22 novembre, Hétaïre ouvre ses portes à l’article.ch.curieux de découvrir son univers.
A l’intérieure de leur petit local, on découvre une pièce remplie d’objets curieux, de souvenirs, de photos, de cadeaux, de trouvailles. Autrement dit, une chambre de fille à la couleur de ses membres et de ses devises: «l’éclectisme et le sororité». Ces mots imagent à merveille ces filles simples, curieuses, motivées, indépendantes, débordantes d’énergie et de solidarité (avis à toutes celles qui seraient intéressées par les rejoindre ou ceux qui seraient désireux de les aider).
Dès lors, qui sont ces filles et surtout qui est Hétaïra?

– Pourquoi avoir choisi ce nom?
– « De manière littérale, en Grèce Antique, le statut d’Hetaïra était un privilégié, car possédant ce rôle, les femmes pouvait être indépendantes et gérer leurs biens. De ce fait, ces femmes soignées et éduquées,  pouvaient prendre part à de nombreuses discussions d’hommes et de gens cultivés. C’est donc l’image de la femme libre et indépendante que l’on a voulu mettre en avant, c’est fut d’ailleurs la clé de notre entrée dans le monde sociétaire, principalement masculin, car les femmes, comme dans tous les niveaux, y méritent leur place! » (Nous tenons à préciser, pour les mauvaises langues, que ce terme Hétaïra, n’a aucun lien avec la prostitution!)

– Comment votre association s’est-elle crée?
– «C’est lors d’une soirée crémaillère de l’une d’entre nous, que nous avons réellement entrepris de créer Hétaïra. Nous passions beaucoup de temps ensemble et avec d’autres sociétaires. Comme eux, nous voulions profiter des nombreux avantages qu’une société comporte! Notre idée était donc partie d’une volonté subite et dès ce moment, nous avons tout mis en œuvre pour pouvoir réaliser notre envie : devenir une Société de fille à part entière, avoir notre propre local, notre propre constitution, dans le monde chaleureux et accueillant des Sociétés universitaires!»

– Qu’elles ont été les difficultés rencontrées?
-« Être des filles était tout simplement une difficulté, car avec ce statut il faut savoir s’imposer, montrer sa crédibilité aux yeux des autres, pour pouvoir mener à bien ses projets. De plus, nous ne possédions aucune «Ancienne» sur qui nous appuyer, nous avons donc tout du faire de A à Z par nos propres moyens et générer la confiance et la crédibilité au près de Belles-Lettres qui nous a parrainé. Toutefois ces points se sont révélés positifs, puisqu’ils nous ont permis de nous surpasser et de nous impliquer personnellement : Hetaïra est devenue une association à notre image! Nous tenons d’ailleurs à remercier Belles-Lettres et les autres Sociétés qui nous ont soutenues énormément. Un soutient qui nous a permis de fleurir et d’effacer les différences de statut et de genre.»

– Quelles sont vos activités et comment sont-elles organisées?
-«Tous les vendredis soirs, nos 10 membres se réunissent et se répartissent la soirée en trois étapes : 1. les tâches administratives 2.les activités internes et externes que nous souhaitons organiser 3. Une partie «non-officielle» qui peut se terminer en «soirée». Lors de ses soirées, on retrouve l’ambiance d’Hétaïra puisque la détente et l’humour sont toujours de la partie, on souhaite lier le sérieux à l’agréable en restant nous-mêmes! Il y règne également une ambiance chaleureuse puisque nous y introduisons les traditions et les règles de toute Société. Notre but est de pouvoir nous investir et nous enrichir à plusieurs niveaux.»

-Concrètement, quels sont alors vos buts?
-« Tout d’abord, nous tenons à maintenir les liens de profonde amitié qui nous unissent. Nous cherchons toujours à voir plus loin que les études en participant activement à plusieurs événements sociétaires et universitaires. Cette volonté de lier l’utile à l’agréable nous permet de concrétiser simplement nos envies, notre programme. Par exemple, si un jour nous volons visiter un musée nous mettrons tout en œuvre pour pouvoir le faire dans le but de nous enrichir au niveau culturel, musical, politique, scientifique.. Nos séances sont en résumé des moments ludiques d’échanges, de débats, de partages d’expériences, de rencontres.

Hétaïra condita est ! Vivat ! Crescat ! Floreat Hétaïra !
ABL