Films

L’histoire de Facebook mise à nue

« The social network », film retraçant la création de Facebook est sorti sur les écrans début octobre. Réalisé par David Fincher, le long métrage met en lumière l’étrange personnalité de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, et le chemin  parcouru par ce dernier pour faire de son réseau social un véritable phénomène de mode.

« On ne peut pas avoir 500 millions d’amis sans se faire quelques ennemis ». C’est sur cette phrase des plus intrigantes qu’a été lancé, début octobre, « The social network », film qui retrace la création du réseau social Facebook. Si tout le monde connaît ce site, moins nombreux sont ceux qui ont connaissance les conditions dans lequel il a été  conçu. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette histoire est digne d’un roman, voir même d’un film.

Une histoire peu banale
Tout commence lors d’une soirée bien arrosée en octobre 2003. Mark Zuckerberg, alors étudiant à Harvard, ne se remet pas de s’être fait plaquer par sa petite amie. Pour se défouler, il pirate le serveur de l’université et lance le site internet « Facemash » qui permet aux internautes d’élire les filles de l’école qu’ils trouvent les plus canons. Le jeune informaticien est alors rapidement démasqué par la direction de l’école et manque de peu l’expulsion. Cela dit, ce petit encart au règlement lui vaudra de se faire remarquer par les frères Tyler et Cameron Winklevoss, lesquels vont lui proposer de s’associer à eux pour un projet visant à créer un réseau social au sein de Harvard. Bien qu’il ait accepté, Mark Zuckerberg ne va pas travailler à ce programme mais va créer son propre réseau social, Facebook, en se basant sur les idées des jumeaux Winklevoss. Aidé de son meilleur ami Eduardo Saverin, Mark zuckerberg se lance alors dans une incroyable aventure où se mêlent génie et trahison. Cette histoire se terminera par un double procès pour le jeune informaticien, poursuivi en justice par les frères Winklevoss, qui l’accusent de leur avoir volé leur idée de réseau social, ainsi que par Eduardo Saverin qui s’estime lésé financièrement par son ancien meilleur ami.

Un casting de choc
C’est David Fincher, réalisateur de renommé mondiale ayant déjà de nombreux succès à son actif, dont notamment l’Etrange Histoire de Benjamin Button, Zodiac ou encore Figth Club, qui s’est chargé de la mise en scène du long métrage. Ce dernier nous présente alors un Mark Zuckerberg, incarné à l’écran par Jesse Eisenberg, froid et distant, incapable de gérer sa vie social et prêt à tout, ou presque, pour que le lancement de Facebook aboutisse.
Aux côtés de Jesse Eisenberg, Andrew Garfield endosse le rôle d’Eduardo Saverin, l’associé et meilleur ami de Zuckerberg qui se voit évincé par ce dernier.
La production ne s’est en outre rien refusé, puisque le rôle de Sean Parker, co-fondateur du site de partage musical Napster et collaborateur de Zuckerberg pour la gestion de Facebook, est interprété par Justin Timberlake, figure importante de la pop américaine.

A chacun sa version
Traiter d’une histoire comme celle de la création de Facebook peut se révéler être un tâche difficile. En effet, chacun à sa propre version des faits. David Fincher a donc dû faire la part des choses en ce qui concerne les différentes interprétations. Le réalisateur s’est toutefois appuyé sur le livre de Ben Mezrich, « La revanche d’un solitaire ,la véritable histoire du fondateur de Facebook » paru en janvier dernier. Pour la rédaction de ce dernier, Ben Mezrich s’est en grande partie inspiré du récit d’Eduardo Saverin ne laissant que peu de place à la version de Mark Zuckerberg. Il en résulte ainsi un portrait peu flatteur du jeune homme, ce qui a d’ailleurs suscité de nombreuses critiques de la part des alliés de Mark Zuckerberg.
Un autre point a également engendré quelques reproches; l’absence de la question de la protection des donnés personnelles. Le film n’en fait en effet pas mention, alors que ce sujet est omniprésent dans la gestion du réseau social. Cela serait dû au manque de connaissance en la matière de Aaron Sorkin, scénariste du film, qui a ainsi choisi de laisser de côté cet aspect pour se concentrer sur d’autres, tels que la personnalité de Zuckerberg ou la trahison de ce dernier.

Au final, et malgré les quelques critiques émises, « The social network » a pour ainsi dire fait un tabac, se plaçant en tête du box-office américain dès sa sortie sur les écrans. Les quelques 500 millions d’utilisateurs de Facebook pourront ainsi trouver des réponses quant à la mystérieuse vie de Mark Zuckerberg, le petit génie de 26 ans qui pèse à l’heure actuelle plus de 6,9 millions de dollars. 
C.B.

Actualité

C’est grave docteur ? Je souffre… du syndrome de l’étudiant.

Si vous n’avez jamais entendu parler de la procrastination académique, ou syndrome de l’étudiant pour les intimes, vous pouvez certainement vous vanter d’avoir déjà révisé un travail écrit la veille au soir, d’avoir préparé un exposé avec l’aide de Wikipédia pas plus de 24 heures avant votre présentation, ou du moins d’avoir repoussé des jours, voire des semaines ou des mois, un devoir qui aurait pu se régler sans tarder. Bienvenue au club.

Oui, nous sommes de nombreux contaminés, et c’est un peu comme une grippe qui s’installe en même temps que la bise hivernale. Reniflements ou gorge douloureuse : Un tas de petits signes qui passent inaperçus lorsqu’ils ne s’accumulent pas, mais qui en disent long. Dans le cas qui nous intéresse, les symptômes s’appellent liste de choses à faire, Dr House ce soir et Jepeuxlefairedemain, et le verdict tombe, impassible : Procrastination. Un mot qui, en le prononçant, fait un peu mal au fond de la gorge lui aussi. Un mot étrange aux sonorités désagréables qui semble tout droit sorti de la bouche d’un médecin jargonnant, comme un virus indomptable. Apprivoisons la bête à ses racines : du latin pro – (adverbe impliquant un mouvement en avant) + crastinare de cras (demain) et crastinus (qui appartient à demain).
Si la procrastination touche un certain nombre de personnes, tant dans le domaine du travail, des tâches domestiques, des soins personnels, des relations humaines que des finances, elle a tout de même un terrain de prédilection. J’ai nommé, les études. Plus particulièrement, les étudiants, dont la moitié se plaint de reporter inutilement à plus tard certaines tâches ou activités. D’où le petit nom « syndrome de l’étudiant ».
Si les causes d’un refroidissement se trouvent dans les courants d’air d’une journée hivernale ou la proximité d’une personne contagieuse, celles du syndrome de l’étudiant seront plutôt l’anxiété de l’évaluation, le perfectionnisme, le refus des exigences d’autrui et le manque d’intérêt, l’incertitude et la difficulté à prendre des décisions, la crainte de l’inconnu ou encore, simplement, l’évitement de situations ennuyeuses. Des réactions certainement fondées, entre autres, dans cette pression sociale de réussir sa vie et de saisir la chance que nous avons de pouvoir étudier. Une pression pas toujours bien vécue, ni réalisée, posée par la société, la famille, soi-même, ou tous ces autres qui semblent réussir si bien, si facilement. Pression à laquelle on échappe en douce le temps de feuilleter le catalogue d’Ikea au lieu de préparer la présentation orale avec laquelle on a rendez-vous dans 3 jours.
Le réconfort de remettre une chose désagréable au lendemain apparaît instantanément, mais l’efficacité du remède-miracle se révèle être de courte durée, et laisse comme un arrière-goût de culpabilité. L’opération aboutit sur le stress d’effectuer sa tâche à la dernière minute, éventuellement couronné de nuits blanches et compagnie, ou l’abandon pur et simple, qui provoque un nouveau soulagement, au goût amer cette fois-ci, et vous-pouvez-disposer-merci. Se débarrasser de ce syndrome qui vous colle à la semelle comme un chewing-gum trop mâché nécessitera du temps, de l’investissement et de l’organisation, trois mots que certains peineront à ajouter à leur dictionnaire, mais avec qui on est sûr de former une équipe gagnante. En commençant par exemple par identifier ses priorités. Non, cette BD ne doit pas être impérativement lue pour demain. Le chapitre de compta, si.
I.Sch.