Interview

Hetaïra

Hétaïra est une Société de filles qui fut crée (le 27 mars 2009) par trois membres fondatrices. Comme toute société, elle porte ses couleurs (Bleu, Rouge, Bleu) fièrement, puisqu’elle a du se surpasser pour pouvoir naître dans un milieu, jusqu’à leur arrivée, uniquement masculin.
Aujourd’hui, 10 membres participent activement au sein de l’association et continuent de se battre pour faire valoir leur nom et obtenir des fonds financiers ( et oui il en faut et elles en nécessitent) pour pouvoir avancer.

Lundi, 22 novembre, Hétaïre ouvre ses portes à l’article.ch.curieux de découvrir son univers.
A l’intérieure de leur petit local, on découvre une pièce remplie d’objets curieux, de souvenirs, de photos, de cadeaux, de trouvailles. Autrement dit, une chambre de fille à la couleur de ses membres et de ses devises: «l’éclectisme et le sororité». Ces mots imagent à merveille ces filles simples, curieuses, motivées, indépendantes, débordantes d’énergie et de solidarité (avis à toutes celles qui seraient intéressées par les rejoindre ou ceux qui seraient désireux de les aider).
Dès lors, qui sont ces filles et surtout qui est Hétaïra?

– Pourquoi avoir choisi ce nom?
– « De manière littérale, en Grèce Antique, le statut d’Hetaïra était un privilégié, car possédant ce rôle, les femmes pouvait être indépendantes et gérer leurs biens. De ce fait, ces femmes soignées et éduquées,  pouvaient prendre part à de nombreuses discussions d’hommes et de gens cultivés. C’est donc l’image de la femme libre et indépendante que l’on a voulu mettre en avant, c’est fut d’ailleurs la clé de notre entrée dans le monde sociétaire, principalement masculin, car les femmes, comme dans tous les niveaux, y méritent leur place! » (Nous tenons à préciser, pour les mauvaises langues, que ce terme Hétaïra, n’a aucun lien avec la prostitution!)

– Comment votre association s’est-elle crée?
– «C’est lors d’une soirée crémaillère de l’une d’entre nous, que nous avons réellement entrepris de créer Hétaïra. Nous passions beaucoup de temps ensemble et avec d’autres sociétaires. Comme eux, nous voulions profiter des nombreux avantages qu’une société comporte! Notre idée était donc partie d’une volonté subite et dès ce moment, nous avons tout mis en œuvre pour pouvoir réaliser notre envie : devenir une Société de fille à part entière, avoir notre propre local, notre propre constitution, dans le monde chaleureux et accueillant des Sociétés universitaires!»

– Qu’elles ont été les difficultés rencontrées?
-« Être des filles était tout simplement une difficulté, car avec ce statut il faut savoir s’imposer, montrer sa crédibilité aux yeux des autres, pour pouvoir mener à bien ses projets. De plus, nous ne possédions aucune «Ancienne» sur qui nous appuyer, nous avons donc tout du faire de A à Z par nos propres moyens et générer la confiance et la crédibilité au près de Belles-Lettres qui nous a parrainé. Toutefois ces points se sont révélés positifs, puisqu’ils nous ont permis de nous surpasser et de nous impliquer personnellement : Hetaïra est devenue une association à notre image! Nous tenons d’ailleurs à remercier Belles-Lettres et les autres Sociétés qui nous ont soutenues énormément. Un soutient qui nous a permis de fleurir et d’effacer les différences de statut et de genre.»

– Quelles sont vos activités et comment sont-elles organisées?
-«Tous les vendredis soirs, nos 10 membres se réunissent et se répartissent la soirée en trois étapes : 1. les tâches administratives 2.les activités internes et externes que nous souhaitons organiser 3. Une partie «non-officielle» qui peut se terminer en «soirée». Lors de ses soirées, on retrouve l’ambiance d’Hétaïra puisque la détente et l’humour sont toujours de la partie, on souhaite lier le sérieux à l’agréable en restant nous-mêmes! Il y règne également une ambiance chaleureuse puisque nous y introduisons les traditions et les règles de toute Société. Notre but est de pouvoir nous investir et nous enrichir à plusieurs niveaux.»

-Concrètement, quels sont alors vos buts?
-« Tout d’abord, nous tenons à maintenir les liens de profonde amitié qui nous unissent. Nous cherchons toujours à voir plus loin que les études en participant activement à plusieurs événements sociétaires et universitaires. Cette volonté de lier l’utile à l’agréable nous permet de concrétiser simplement nos envies, notre programme. Par exemple, si un jour nous volons visiter un musée nous mettrons tout en œuvre pour pouvoir le faire dans le but de nous enrichir au niveau culturel, musical, politique, scientifique.. Nos séances sont en résumé des moments ludiques d’échanges, de débats, de partages d’expériences, de rencontres.

Hétaïra condita est ! Vivat ! Crescat ! Floreat Hétaïra !
ABL

Actualité

Logement à Neuchâtel : ou la Loge Ment

Quand la pénurie de logements pousse les propriétaires d’appartements et les agences immobilières à la malhonnêteté.

Ceci est une anecdote que je viens de vivre en directe.
Pour la petite histoire, depuis le mois de Septembre, je suis à la recherche d’un appartement de deux pièces pour aménager. Mais voilà, loin de ces problèmes de déménagement, on ne peut pas se rendre compte de la mauvaise foi autant des propriétaires que des agences immobilières. En effet, dans une annonce, publiée le 22 Novembre de cette année une agence dont je ne mentionnerai pas le nom écrit : appartement à Peseux 2 pièces CH 840 charges comprises (donc, le loyer est à CH 690.- +CH 150 charges). Je dis ok c’est génial. J’appelle et je prends rendez-vous pour visiter. Ce qui se fait le 23 novembre et la gérante me remet la fiche à remplir et déposer à l’agence. Le soir du même jour, je regarde sur le même site et pour la même annonce le prix est passé à CH 940. Donc, il a augmenté de CH 100.
Je dois rectifier puisque j’avais marqué l’ancienne tarification. Et je dépose. Le jour suivant, c’est-à-dire le 24 novembre, c’est la gérante qui me rappelle en m’informant qu’il y a une erreur sur le prix du loyer qui fait désormais CH 1000! Vraiment ahurie par cette montée du prix de loyer jour après jour !

On reconnait volontiers que la ville connait une pénurie grave de logements, mais je me pose la question, est-ce une raison pour basculer dans la mauvaise foi. La demande est bien entendu forte plus que l’offre pour le moment, mais je pense que, lorsqu’on affiche un prix, il devrait rester stable au moins pour un semestre, et non tanguer en prenant la tangente à chaque appel téléphonique pour le demandeur. Si les propriétaires avouent ne pas être au courant des agissements des agences qui gèrent leurs biens, le temps est venu d’observer un tant soit peu comment en plus de la cherté de la vie, se mêle la malhonnête des autres à travers l’appât du gain coûte que coûte. Notre société va mal, et si tant est que chacun à son niveau privilégie son être et son confort au détriment de l’autre, d’autrui, cet autre qui n’est pas moi mais qui est comme moi, mon alter-ego, alors nous courons tout droit au précipice. A preuve que le capitalisme à outrance devra revêtir un jour un visage un peu plus humain.
par Apsa