Eclairage

Ultraviolet

Une nouvelle vague de nouveautés va secouer le marché des films dans les prochains mois. C’était il y a plus d’un mois, lors de la Consumer Electronics Show (CES), une grande foire de technologie réalisé à Las Vegas. Les studios américains de cinéma se sont réunis avec des entreprises d’équipements électroniques pour annoncer le lancement du système de vente de films en ligne Ultraviolet. L’idée est que le site qui sera opérant dès le mois de juin puisse récupérer le bénéfice de la vente des films, qui a vu son marché perdre énormément d’espace avec les téléchargements en ligne illégaux et la piraterie.

Aujourd’hui la plupart des systèmes de vente de films contient une série de restrictions, qui empêchent de partager le matériel ou même de le graver sur dvd. Néanmoins, avec Ultraviolet cela sera différent. Les entreprises ont remarqué qu’il ne suffisait pas d’interdire les usagers de pirater gratuitement les films sur internet, il fallait une alternative séduisante pour attirer les
clients. C’est dans ce but qu’Ultraviolet va vendre les films à un prix moyen de 12 dollars par pièce.

La grande nouveauté est que lors d’un achat en ligne l’utilisateur acquis le droit de partager le film ou la série télévisée achetée avec 6 autres personnes qui font parties de son réseau, ainsi que diffuser l’achat sur 12 appareils électroniques registrés .Ce qui veut dire qu’en payant une seule fois pour un film, il pourra être transférer sur l’ordinateur, la télé, le téléphone mobile,
et la tablette. Il sera possible aussi de le reproduire en streaming, sans occuper de l’espace sur l’ordinateur. Hors ligne, les médias Ultraviolet seront disponibles en tant que Blu-Ray et DVD dans divers magasins.

C’est lors du premier achat Ultraviolet que le réseau est créé. Ce compte permet aux parents de surveiller le contenu regardé par les enfants qui ne pourront que choisir ce qui sera disponible pour eux. Les adultes pourront personnaliser leur collection de manière à recevoir des recommandations selon leurs goûts pour les films.

Ce projet qui est en développement depuis 4 ans est en train de gérer des grandes attentes. L’expectative se rend encore plus intense pour les studios tels que Fox, Universal, Warner et Paramount ainsi que pour les entreprises des technologies qui  ont investi dans le système. Parmi ces dernières y figurent les géants Microsoft, Panasonic, Sony  Toshiba, et une longue liste qui contient déjà plus de 50 entreprises.Toutefois, deux entreprises notables se font absentes, Disney et Apple. Cela n’est pas du tout un simple fruit du hasard. Etant donné que le CEO d’Apple Steve Jobs est un des principales actionnaires de Disney, il a en tout cas d’emblée refuser de participer au projet Ultraviolet. Ce qui peut se justifier par le fait que Apple et Disney possèdent déjà leur
propre mécanismes de vente en ligne, respectivement l’iTunes Store et le Keychest. Le problème devient plus grave que de  ne pas pouvoir tout simplement télécharger un dessin animé de Disney. Il en résulte que sans la marque de la pomme, Ultrviolet ne pourra pas accéder aux iPods, iPhones, iPads, ou à n’importe quelle autre iGadget qui puisse venir à exister.

Prochainement, en Angleterre et au CanadaLe projet est si ambitieux qu’après être inauguré aux Etats-Unis, le système touchera le Canda et l’Angleterre encore en 2011.Et qu’en est-il du vieux continent ? Sera-t- il laissé de côté ? Ou est-ce que après un éventuel succès phénoménal Ultraviolet décidera de conquérir le reste du monde ? Pour l’instant ce qu’on aperçoit c’est une mise en valeur de la langue anglaise. Quant aux films français, espagnols, allemands ou autres, est-ce qu’ils attendront l’éventuel venu d’Ultraviolet pour les insérer dans les réseaux « du moment »  ou seraient –ils déjà en train de créer leur propre plateforme de téléchargements ?
A.L

Portrait

Marie Curie, une femme en avance sur son temps

Marie Curie. On en entend parler à l’école, on sait qu’elle a gagné un prix nobel, peut-être deux. On sait aussi sûrement qu’elle était physicienne et chimiste. Mais ce que moins de gens savent d’elle, c’est son déterminisme, son militantisme et son parcours précurseur en tant que femme.

Voici donc un éclaircissement sur le chemin peu commun pour l’époque qu’elle a suivi.
Marie Curie, ou plutôt Marya Salomea Sklodowska, naît à Varsovie en 1867. Ses parents sont tous deux professeurs. Cependant, à cause de la répression russe sur la Pologne, son père perd son poste. La famille vit alors de façon très précaire et pour y contrer, elle accueille de nombreux pensionnaires dans la maison. L’un d’eux est contaminé par le typhus et le transmet à la mère et l’une des sœurs de Marie qui seront toutes les deux emportées par la maladie. Très perturbée par ces évènéments, elle se réfugie dans les études. Marie brille dans toutes les matières, ce qui l’amène à rejoindre une université à l’époque illégale, « Université Volante », qui résiste aux répressions russes.

En novembre 1891, Marie est acceptée à Paris pour suivre des études en sciences physiques et
mathématiques. Elle y obtient une licence dans chacune de ces branches en étant première puis seconde de sa promotion.

En mars 1894, elle rencontre Pierre Curie, avec qui elle se mariera un an plus tard. Ils auront ensemble deux filles, mais cette événement n’empêchera pas Marie de continuer ses études.
C’est donc en décembre 1897 qu’elle entre à l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielle à Paris. Elle y entame des recherches pour sa thèse sur les rayonnements produits par l’uranium, découverts par Henri Becquerel.

En 1898, Pierre Curie, alors professeur de physique à l’université de la Sorbonne, abandonne ses travaux pour aider sa femme dans ses recherches sur la radioactivité. En analysant la pechblende, un minerai riche en uranium, ils découvrent ensemble le polonium et le radium.
Le 10 décembre 1903, Pierre et Marie Curie, ainsi que Henri Becquerel reçoivent le prix Nobel de physique grâce à leurs découvertes et leurs recherches sur les radiations. Marie sera la
première femme à recevoir un prix Nobel.

Deux ans et demi plus tard, Pierre Curie meurt, renversé par une voiture à cheval. Sa femme prend alors son poste à l’université de la Sorbonne. Elle sera la première femme à enseigner
dans une université en France.

Le 10 décembre 1911, elle reçoit son second prix Nobel de physique pour sa découverte des deux nouveaux éléments chimiques. Marie Curie est alors la première personne à être honorée par deux Nobel.

En 1909, Emile Roux lui propose de créer l’Institut du radium, aujourd’hui appelé l’Institut Curie en l’hommage de Marie. Ce centre se base sur la recherche contre le cancer et le traitement de celui-ci par thérapie. Il est divisé par deux laboratoirs, l’un tenu par Marie Curie et l’autre par Claudius Regaud.

Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, Marie Curie participe activement à soigner les blessés sur les champs de batailles. Elle crée 18 unités chirurgicales, appelées les Petites Curies qui ont la
particularité de se rendre très près des champs de batailles dans le but d’éviter les déplacements des blessés. Afin de se rendre sur le front de bataille pour y effectuer des radiographies, elle est une des rares femmes qui passent sont permis de conduire à cette époque. Ces radiographies permettent aux infirmières de localiser les bouts d’obus ou les balles reçues par les soldats. 
A la fin de la guerre, elle revient occuper son poste à l’Institut du Radium et prend sa fille, Irène, pour assistante.

En 1920, elle se rend aux Etats-Unis où elle y est interviewée par la célèbre journaliste Marie Mattingley Meloney. Marie Curie parle du manque de financement et du peu de radium que l’on
peut trouver en France (1 gramme contre 50 aux Etats-Unis). La journaliste alors mobiliser les femmes riches du pays pour permettre à Marie Curie d’en acheter deux grammes.
De retour en France, elle continue ses travaux. Mais suite à de trop nombreuses expositions aux radiations, Marie Curie développe la leucémie et en meurt le 4 juillet 1934.
A.D.A