Reportage

100 ans d’existence pour la marque « Chevrolet »

Même si la voiture « Chevrolet», a été créée à New-York par Louis-Joseph Chevrolet, c’est dans son berceau natal que cette célèbre marque  a fêté ses 100 ans d’existence le dimanche 20 juin à La Chaux-de-Fonds.

Louis-Joseph Chevrolet  a passé ses 6 premières années à l’est de la Chaux-de-Fonds, avant de partir habiter dans le canton du Jura puis en Bourgogne. Il part ensuite vivre à New-York, où il devient rapidement connu en tant que pilote de course. Après un grave accident qui le tiendra au lit durant 3 ans, il rencontre William Crapo Durant, futur fondateur de General Motors.  Ils décident ensemble de fonder une nouvelle marque de voiture, qu’ils nomment « Chevrolet », dans le but de profiter de la notoriété du pilote. Cependant, suite à de nombreux désaccords, Louis Chevrolet revend ses parts de l’entreprise ainsi que l’usage exclusif de son nom à Durant et décide de reprendre les courses d’automobiles. C’est aujourd’hui la quatrième plus grande marque au monde, avec plus de 200’000 millions de véhicules vendus.
C’est sous un ciel mitigé que s’est déroulé le dimanche 20 juin à la Chaux-de-Fonds  la fête célébrant les 100 ans de la marque Chevrolet. Pour cela,  tous les détenteurs d’une voiture de la marque étaient conviés à exposer leur voiture puis à défiler sur l’avenue Léopold-Robert. C’est plus de mille automobilistes venus essentiellement de Suisse, d’Allemagne, de France et de Belgique qui se sont présentés et qui ont pu parader devant 30’000 personnes venues de toute la Suisse.
La manifestation avait des allures américaines avec toutes ces voitures tout droit sorties d’un film tourné à Las Vegas, de nombreux stands vendant des vestes en cuir, des drapeaux avec un imprimé indien, des boucles de ceinture de toutes sortes, mais aussi des hamburgers et des CDs de country. De nombreux visiteurs avaient d’ailleurs sorti leurs santiags et leur chapeau de cowboy. Le tout a été bercé de concerts country et de reprises de Joe Cocker et Elvis Presley notamment.
En plus du défilé et de l’exposition des voitures garées en épi sur plus de deux kilomètres, une partie officielle a été présentée en présence des autorités de la ville et des représentants européens de Chevrolet. Une présentation commentée a été faite sur la place du marché avec 60 modèles emblématiques de la marque, comme par exemple le premier pick-up datant de 1928, la mythique Impala, ou encore la Corvette.
A.D.A

Actualité

Le marché pervers des vendeurs d’alcool

Si l’on connaît bien les alcopops, ces boissons composées d’alcool et de divers autres éléments, les premix nous sont en revanche moins familiers. Ces boissons que l’on appelle aussi Ready to drink se composent d’un spiritueux ainsi que d’un sodas ou un jus de fruit. L’argument phare  des premix est le gain de temps lors de la préparation de la boisson. Les jeunes sont de plus en plus souvent  séduit par l’idée de rapidité et préparent ainsi  leurs propres premix. Il est dès lors étonnant de constater que la boisson préférée des jeunes gens reste la bière. Pourtant, ce ne sont pas les boissons qui attirent elles-même l’attention sur le marché de l’alcool, mais bien l’usage qui en est fait. Ainsi, des phénomènes tels que le binge drinking, l’hyperalcoolisation rapide ou encore le botellon, un rassemblement dédié à la consommation d’alcool, ont fait leurs apparition, relayée par les médias. Il faut dire que les cas de comas éthyliques ne se comptent plus, relançant les débats concernant ce genre de pratiques et les risques qu’elles comportent. Si la banalisation de l’alcool semble bel et bien en route, quelles sont les raisons d’un tel succès auprès des jeunes ?

Les promoteurs d’une marque de boisson alcoolisée cherchent tout d’abord à fidéliser leurs clients sur le long terme, en tentant de renforcer chez ces derniers le sentiment d’appartenance à la communauté de la marque. Par ce biais, certains éléments influençant l’achat de la boisson sont ainsi analysés. Le marketing entre alors en jeu. Les publicités associant la marque d’un alcool avec le plaisir, la convivialité, la joie mais aussi la virilité  et la sexualité font leur apparition. Les publicitaires associent également la promotion d’événements musicaux ou culturels avec celle d’une marque d’alcool. La mise en place d’un site internet constitue également un atout pour une marque, qui  peut ainsi présenter ses propres publicités et proposer une gamme de prestations gratuites fidélisant le client. Enfin, le domaine du sponsoring n’est pas en reste puisque certains événements sportifs internationaux majeurs sont sponsorisés par des marques de boissons alcoolisées. Une pratique publicitaire qui élargit le temps d’exposition médiatique d’une marque.

Bien que la sexualité se soit  révélé  être un thème de prédilection dans les publicités concernant l’alcool, il se voit désormais délogé par l’arrivé d’un événement nouveau : la prise de conscience qu’il existe une peur de la prise de poids chez les consommateurs d’alcool. Les publicitaires ont su exploiter cette peur en proposant de ce fait des versions light des marques originales, soulignant l’apport sain qu’elles fournissent et qui contribue ainsi au bon maintien d’une apparence physique devenue au fil du temps d’une importance presque capitale dans notre société. Le marché de l’alcool s’est ainsi étoffé, diversifié, parvenant de ce fait à toucher un public plus large. Quant aux techniques utilisées pour promouvoir une marque, elles semblent toujours être à la limite du tolérable, de l’acceptable. Perverse le marché des vendeurs d’ alcool ?
M.Ch