Grande-Bretagne

« So British » : Londres en cinq jours

 

Premier jour. Décollage – atterrissage et métro. Arrivé à Gloucester Road, valise sous le bras (ou plutôt trainant derrière celui-ci), voici ma première vision de Londres : temps gris et bâtiments blancs aux porches surmontés de colonnes ou entièrement composés de petites briques ocres. Après avoir très facilement trouvé l’hôtel (5 minutes chrono, juré !), pris la chambre et posé les bagages, il est temps de partir à la découverte de cette ville. Mais d’abord : manger et anglais s’il vous plait! C’est dans un pub typique que je m’arrête et, ô courage, commande un « Fish & Chips », ainsi que des ailes de poulet qui arriveront dans un seau. Délicieux !

Mon estomac ainsi satisfait, je visite le « Holland Park », après avoir découvert la serviabilité des anglais (il suffit d’avoir une carte en main et une lueur inquiète dans le regard pour se voir proposer de l’aide) qui ne se trouve pas dans le quartier. Et là, je découvre une vie : quelques écureuils destinés à me faire dégainer mon appareil photo presque aussi vite que mon ombre, des promeneurs et leur chien, des joggeurs, des lecteurs, bref, le parc vit ! Et il vit tellement bien, qu’il grave sur les bancs des épitaphes destinées à ces écrivains venus puiser leur inspiration dans ce bruissement tranquille de vie.

Un peu plus loin, le parc abrite un petit jardin japonais (sobrement nommé « Kyoto Garden ») qui me rappelle ces mois passés au Japon. Nostalgie. Mais de quoi passer un agréable moment dans le calme et la sérénité au son d’une chute d’eau et d’un paysage tout en finesse avant de trouver le bruit et la foule dans Notting Hill et la rue de Portobello. Malgré le monde, c’est un très bon endroit pour faire du shopping et, pourquoi pas, manger un petit quelque chose dans la rue. De nombreux stands de nourriture se trouvent ici, allant de la paëlla aux crêpes. Il est un peu dommage de ne pas pouvoir s’arrêter dans un pub pour se reposer car la foule y est présente la bas plus qu’ailleurs à l’heure du thé (ou plutôt de la bière!).

Par la suite, je reprends le métro et me dirige vers le fameux Madame Tussauds. Bien que le prix soit dissuasif, la visite vaut le coup : de quoi passer un bon moment au milieu de statues très réalistes, il ne manquerait plus qu’elles bougent. Et l’occasion pour moi de prendre une photo avec les Beatles, Jimmy Hendrix et compagnie. Je recommande aussi l’attraction « Scream » pour les accros d’horreur et d’adrénaline. La journée se finit dans un restaurant turc, très bon.

Deuxième jour, première matinée dans Londres et l’occasion de prendre un petit déjeuner « british » : Bacon, toasts, haricots, œufs, tout ce qu’il faut pour une journée chargée. Le premier arrêt est le quartier de Camden Town, immense marché où l’on trouve de tout et chef-lieu de la vie alternative anglaise. Quoi de plus réjouissant que de se balader entre les stands de T-shirts à 10£, les magasins punk et de piercing, le tout au son de musiciens de rue ? Et même pour ceux qui n’aiment pas, de nombreux stands et magasins proposent d’autres articles. En plus, la façade des bâtiments vaut le coup d’œil : Converses, pantalons, Doc. Martens géants sont accrochés sur les devantures. Pour un peu s’éloigner de tout se monde (oui, car la rue est bondée), je suis le canal qui va de Camden à Little Venice. Une très belle promenade au calme, bien qu’un peu longue (je le savais, j’aurais dû prendre une péniche !).

Le troisième jour était consacré à la culture : après une première visite à Trafalgar Square (dominé par la colonne de Nelson et la célèbre National Gallery) et un coup d’œil à Whitehall (où il est possible d’observer la relève de la garde montée), j’arrive devant le bâtiment du Palais de Westminster (siège du Parlement) et la fameuse Big Ben, bien au chaud dans sa tour. Peu après, je visite l’Abbaye de Westminster, lieu de sépulture des rois et reines. Si l’extérieur du bâtiment ne m’a pas beaucoup touché, j’ai adoré l’intérieur : les Voûtes, armoiries et colonnades sont vraiment superbes, ainsi que le Coin des poètes. Ayant terminé les visites, un petit repas dans Soho et un peu de shopping sur Oxford’s street et Regent’s street clôture la journée.

Pour la suite, une visite au musée de Londres s’est imposée : de quoi découvrir l’histoire de la ville, de la préhistoire à aujourd’hui dans un univers interactif et intéressant (notamment la projection sur le grand incendie qui l’a ravagée en 1666). C’est aussi l’occasion de jeter un coup d’œil à la cathédrale St.-Paul qui impose une architecture impressionnante. Je prends ensuite le métro, direction Picadilly Circus (où la foule se presse autour du Shaftesbury Memorial). Tout près, je retrouve Soho et découvre le quartier de Chinatown, définitivement l’endroit où manger asiatique. Le soir, c’est pour moi le moment de découvrir une activité très prisée par les londoniens : la comédie musicale. Adaptée du film du même nom, « Billy Elliot » m’en a mis plein les yeux grâce à sa chorégraphie soignée et sa musique prenante, composée par Elton John, il fallait le dire.

Le lendemain, je vais voir la Tour de Londres qui se résume en un seul mot : impressionnant ! Malheureusement, les prix et la foule me dissuadent d’y entrer et voir par la même occasion les bijoux de la reine. Un peu plus loin se trouve le fameux London Bridge très intéressant à visiter malgré le fait que l’on ait que peu accès au paysage, qui présente un contraste saisissant entre les deux rives de la Tamise : d’un côté, la Tour de Londres et de l’autre le quartier des affaires d’où l’on voit poindre d’immense immeubles vitrés. La suite est destinée à Buckingham Palace où se trouvent les fameux soldats de la reine, surmontés d’une coiffe en poil de je ne sais quoi. Avant que le voyage ne s’achève, je profite du peu de monde pour faire une attraction très prisée par les touristes : le London Dungeons. Les amateurs d’horreur et d’histoires sanglantes seront conquis par Jack l’Eventreur, Sweeney Todd et autres monstruosités de l’histoire sombre de cette ville.

Fin du voyage, et quoi ? Pour moi, Londres était l’une de ces villes où l’on doit aller une fois dans sa vie. Son architecture, en maisons de briques et grandes colonnes, ses monuments et ses activités culturelles m’on énormément plu. D’ailleurs, si vous avez l’occasion d’y aller, n’oubliez pas de réserver une soirée pour voir une comédie musicale, une occasion unique de participer à la vie londonienne. La nourriture était aussi un plus : bien que la nourriture typiquement anglaise ne soit pas spécialement reconnue, tout ce que j’ai mangé était bon, très bon. Je dois avouer m’être aussi délecté de ces visites au coin de bâtiments tous aussi impressionnants les uns que les autres. Londres, ce n’est qu’un au revoir…                     G.T.

 

Portrait

Journaliste par amour de la Boxe

Ueli Adam est originaire de Berne et Biennois d’adoption. Sportif inné il conçoit la boxe comme l’un des sports qui a une forte relation dans la vie de tous les jours. « Une approche philosophique du combat est ce qui fait avancer ». Dès 2001 il prend les rennes de la Commission des média de Swiss Boxing en devenant le président.

 

L’esprit du sport Dès l’âge de 10 ans, il organise des combats dans le quartier de Breitenrain à Berne. Son choix est porté sur les plus costaux du quartier par la suite il installe des piliers de fortune dans les bleds et le match peut commencer. « Ma mère n’appréciait pas cette sauvagerie et pris conseil auprès de Dr. Gross, (qui me sauva la mise) en lui suggérant de m’inscrire à la salle de David Avrutschenko (fondateur du ABCB (Athletic Box Club de Berne) », confie Ueli Adam

La carrière de boxeur se profile sous les meilleurs auspices. Mais à 20 ans il abandonne la boxe. « Mon entraîneur, Charly Bühler ne voulait pas payer ma licence, il me disait – toi, tu ne seras jamais champion suisse de boxe- » avoue-t-il

10 ans plus tard il déménage à Bienne et devient président du CBB (Club boxe de Bienne) où il organise de très importants combats jusqu’en 1976. Avec le sentiment d’avoir tout fait pour le club, il abandonne cette activité. Pendant plusieurs années il se consacre au management d’une entreprise commerciale dans la même ville.

Son destin « Après avoir quitté la boxe (définitivement), un copain me propose de recommencer à m’entraîner. C’était ce coup de pousse qui a réveillé mon sentiment viscéral pour ce sport » avoue Adam

Toujours fidèle à la salle de Berne, la réalité est changée.

«  Pendant mes entraînements je m’étonne de voir aussi des filles s’entraîner » s’exclame Ueli

Il s’y intéresse de ce fait et par la suite devient entraîneur officiel de la gente féminine. Le sportif découvre que sa voie est du côté des dames. Ce nouveaux métier lui procure une plate-forme publique. Très sollicité par des journalistes dans ce domaine particulier, il commence sa carrière d’expert en boxe. De là, la Fédération Suisse de Boxe l’interpelle pour écrire des articles sur la boxe en général.

« Plus j’écris plus je prends goût à devenir journaliste spécialisé dans la boxe » confesse l’entraîneur. Par un esprit méthodique le futur journaliste suit des cours à l’école suisse de sport à Macolin. Aujourd’hui, Ueli Adam, journaliste confirmé, transmet sont métier avec la même passion qui l’a conduit sur les ring de la boxe.

Vous êtes un des rares experts en boxe. Pouvez-vous vous expliquer sur ce fait ?
Avant tout j’aimerai nommer le meilleur Expert en Suisse, Bertrand Duboux qui est un des piliers de notre profession.
Mais, en revenant à la question il est simple. Quand on se pose beaucoup de questions sur les combats et ses résultats, on étudie les techniques. Après plusieurs années à faire cet exercice on arrive à se détacher de l’émotion c’est alors qu’on peut se donner des réponses certes. Alors on commence d’écrire sur le sujet. C’est ainsi que je suis devenu expert. Il y a trois choses qui m’ont aidé : je suis un passionné de la boxe, je la pratique, j’étais entraîneur, enfin je suis toujours présent dans ce monde.

Par le passé on voyait la boxe comme un sport des bruts, pouvez-vous nous dorer cette mauvaise image ? Bien sûr, avant la boxe était un spectacle peu réglementé qui tenait à la renommée du combattant et géré sur la base de l’argent. Mais ce qui a fait une mauvaise réputation de ce sport c’était une médiatisation mal gérée. Quand même, il faut dire que : « La boxe c’est la guerre » donc on ne peut pas être gentil.

Depuis quelques années les entraîneurs jettent l’éponge plus facilement, avant que le sportif ne soit trop atteint dans son intégrité physique. De nos jours les organisateurs offrent au public un spectacle sportif et non un combat de gladiateurs.

Est-ce que d’il y a 50 ans à aujourd’hui les normes ont changée ? Oui, elles se sont beaucoup modifiées en raison des aspects de santé. Par exemple avan,  un combat pour le titre de champion impliquait 15 rounds. Aujourd’hui, ils ne sont que 12 car des études ont prouvé qu’après le 12ème la fatigue ne permet plus d’avoir une bonne réaction. Dans le cas des combattants qui sont mis KO, ils sont soumis à un scanning et doivent respecter un repos de 3 mois. Entre autre en Suisse la fédération de boxe interdit d’exercer ce sport au niveau professionnel aux personnes de plus de 35 ans.

Qu’est-ce que vous souhaitez pour la boxe dans le futur ? Plus de journalistes spécialisés, des sponsors aimant le sport , des entraîneurs qui donnent une formation d’excellence, et des sportifs avec une forte personnalité et du talent.

V.va