Reportage

Quand l’écologie devrait se lier au quotidien

Lucien Willemin vient du canton du Jura. Il habite aujourd’hui avec sa femme et ses trois enfants à La Chaux-de-Fonds. Après avoir fait une formation bancaire, il travaille plusieurs années comme directeur des achats pour une entreprise horlogère. En 1995, il s’associe et crée une société de promotion immobilière. Il remarque vite qu’il y a beaucoup à améliorer au niveau écologique  dans ce secteur et que les promoteurs ont une grande responsabilité par rapport à l’environnement, puisque 45% de l’énergie consommée en Suisse est liée à l’habitat.
Un des buts de Lucien Willemin devient alors d’encourager une nouvelle forme de promotion
immobilière respectant mieux l’environnement.

Après 13 ans au sein de sa société, il se retire de la vie active afin de donner des conférences aux
adultes ainsi que dans les écoles, que ce soit au degré primaire comme aux écoles supérieures.
À travers ses conférences, il essaie notamment de rendre les gens conscients de la surconsommation et de la production de l’énergie grise, c’est-à-dire toute énergie utilisée pour fabriquer et détruire les objets. Par ses expériences, Lucien Willemin a pu constater que trop peu de personnes étaient conscientes de ce que demande la production d’objets. Il propose entre autres d’acheter moins et de réparer plus, puisqu’un objet déjà construit demande moins d’énergie à réparer que d’en construire un nouveau.

Lui et sa famille habitent depuis 10 ans dans une maison écologique  conceptualisée en 1997. Tout a été réfléchi pour respecter l’environnement. D’après lui « L’humain doit s’adapter à la nature et non la nature à l’humain ». De ce fait, la maison et la plupart des fenêtres des pièces à vivre sont orientées vers le sud afin de profiter de l’énergie solaire passive. Elle est faite de bois, ce qui nécessite beaucoup moins d’énergie à fabriquer que le béton ou la brique.  Son toit penché permet de récolter l’eau de pluie utilisée ensuite pour la machine à laver, le jardin et les wc, la consommation pour les wc par habitant et par année étant de 11’OOO litres d’eau potable. Les deux panneaux solaires installés permettent de chauffer l’eau.  En hiver, l’aération se fait par un système mécanique, ce qui permet de ne pas perdre la chaleur en ouvrant les fenêtres. Le salon, la cuisine et la salle à manger forment une grande salle, ce qui supprime la construction de murs. Même si ce genre de maison nécessite 40’000 CHF de plus à l’achat, c’est un gain à long comme à
court terme puisque les charges sont entre autres de 140CHF par mois contre  environ 350CHF pour une villa traditionnelle.

D’après Lucien Willemin « ce qu’il faut voir, c’est le coût environnemental plutôt que le coût financier ». Il explique que c’est toute l’économie qu’il faut repenser. Plutôt que de jeter et acheter sans cesse de nouveaux objets, il faut promouvoir les réparations et le recyclage, ce qui permettrait de faire marcher l’économie locale. « On nous fait penser qu’en achetant moins, il y aura moins de travail.  C’est vrai sur le court terme et particulièrement pour les pays émergeant comme la Chine, mais pas sur le long terme. L’être – humain a toujours su s’adapter quand il le voulait. Un jour on aura plus d’autres alternatives, donc pourquoi ne pas entrer dans cette démarche dès maintenant. ». Tout ce système profite aux multinationales qui auraient tout à perdre si le public faisait attention à l’environnement. Il faut qu’on arrête de penser en termes de profit et d’argent et ainsi seulement, on pourra avancer.
A.D.A

People

Mais que pensent donc les anglais ?

Le 29 avril dernier, la mariée la plus attendue de la planète entrait dans l’abbaye de Westminster, à Londres. Catherine Middleton et le prince William se sont dit  »oui » devant des millions de téléspectateurs, avant de repartir par les rues bondées de la capitale britannique. Cependant, à trop se focaliser sur la robe de Kate, les gens ont tendance à oublier de demander aux anglais comment
ils perçoivent le « Wedding ». L’oreille attentive, je suis allée sur le terrain rechercher des informations. Résultats ?

La crainte principale qui se dégage des conversations est celle de la violence. En effet, nombre d’anglais avaient peur que les gens profitent de la médiatisation de l’événement pour initier des manifestations en tout genre ou créer le tumulte. L’appréhension n’était pas infondée. Le lendemain du mariage, Scotland Yard a déclaré avoir préalablement interdit l’accès au cortège à plus de 90 personnes et avoir arrêté 55 fauteurs de troubles.

Cependant, toutes les impressions ne sont pas négatives. Les habitants et les touristes ont apprécié tout particulièrement les décorations qui ornaient les rues principales de la ville. En effet, des centaines de drapeaux de l’Union Jack flottaient au dessus des bus à deux étages. Le mariage du prince était une parfaite excuse pour ressortir l’esprit nationaliste qui s’est atténué avec l’arrivée de nombreuses communautés étrangères et l’immense diversité ethnique.
Un londonien a déclaré avec le sourire que « la famille royale était le seul patrimoine britannique qu’il leur restait ».
N.ANS.