Retrospective

Mieux vaut tard… que jamais!

Assez souvent il nous arrive de lire des petites notes nous disant que des femmes d’un certain âge viennent de donner la vie à des enfants. Stars ou anonymes, peu importe, le fait est que le phénomène se répète de plus en plus.

Pour ce qu’il en est de nos sociétés,  le temps des mariages par alliance suivi par des grossesses encore à l’âge de la puberté est révolu pour nos demoiselles. De plus, avec le développement de la pilule et d’autres méthodes de contraception, il est devenu possible de faire la distinction entre plaisir érotique et procréation.

De nos jours, nombreuses sont les femmes à vouloir un enfant autour des 35,  40 ans et les arguments ne leur manquent pas lors de justifier leur décision. Etudes, réalisation professionnelle, situation économique stable et échecs conjugaux sont les raisons principales figurant tout en haut de la liste.

Biologiquement la venue de la ménopause chez une femme représente la fin de la fécondité, cependant la baisse de cette dernière commence déjà à se faire sentir autour des 35 ans. Un bébé a 40 ans n’est pas impossible, mais il ne va pas sans risques ni sans difficultés. Ainsi comme chez les filles très jeunes, un suivi médical plus régulier et plus intense s’impose lors des grossesses tardives. Le risque de trisomie 21, la prématurité et le risque de mortalité maternelle s’élèvent pour les mamans les plus âgées.

Avec l’âge, la fertilité devient alors menacée. Un bébé tardif implique dans la majorité des cas, un traitement de stimulation ovarienne qui peut par ailleurs, entraîner la venue de jumeaux, ou encore de triplés. En cas d’échec l’adoption reste toujours une solution à laquelle les femmes peuvent avoir recours.

Ce n’est qu’une fois le nouveau-né venu au monde que le rôle de mère débute. Un rôle pas toujours facile à durée illimité. Nous le savons tous, un bébé n’est pas une tâche facile à gérer et demande une très grande attention, patience ainsi qu’un dynamisme tout au long des premières années.
Il se peut que les mamans tardives n’aient pas la même vitalité ni la même énergie que les plus jeunes mais l’amour qu’elles éprouvent pour leur bébé n’est sans doute pas moindre.

Le critère âge n’est pas celui qui définit ce qui fera de chaque femme une bonne mère. La grossesse entraîne dans la plupart des cas un sentiment de plénitude qui se traduit par un amour inconditionnel. Ce dernier n’est plus que jamais prêt  à combler tout manque de préparation, qui fera par la suite de chacune de ces femmes, «  la meilleure maman du monde ».

A.L.

Commentaire

La peur de s’engager

 

Jean-Paul Sartre disait : « l’existence précède l’essence ». Autrement dit, l’homme se crée lui-même par ses actes et ses engagements. L’homme est maître et responsable de son destin. Ses choix déterminent son existence. On comprend alors la pression  qui peut s’exercer sur ses épaules, et la peur qu’il peut ressentir. Un engagement prend un sens de contrat. Est-ce la bonne décision ? Ai-je bien fait d’agir comme ça ? Vais-je le regretter ?. Il n’y a rien de plus normal, dans cette optique, de douter.

A chaque âge, ses préoccupations. A 15-25 ans, on veut faire des rencontres, se faire des amis, connaître l’amour. A 25-30 ans, les choses deviennent plus sérieuses, on veut se mettre en ménage. A 30 ans, on pense au mariage, aux enfants, à la famille. La norme veut que ces étapes se suivent, strictement. Dévier de ce chemin tout tracé, c’est devenir marginal. A une époque, on appelait ces personnes des vieilles filles ou des vieux garçons. Un qualificatif plutôt méprisant.

Les temps ont changé, les mœurs aussi. Les gens vivent plus longtemps. L’image de la famille traditionnelle s’est modifiée. La norme n’est plus celle des années 50. Prenons l’exemple du divorce. L’office fédérale de la statistique estime  qu’en Suisse plus d’un mariage sur deux finira par un divorce. Où est donc la norme ?

La notion d’engagement n’est plus aussi définitive. Elle n’est plus irrévocable. Bien que la société ait évolué, la pression sociale, elle, est toujours présente. C’est peut-être là la clé de la peur de l’engagement ; une pression sociale qui, quoi qu’on fasse, sera toujours présente…

F.G.