Portrait

La SuperwomAnne Suisse

Le Parcours de vie d’Anne-Catherine Sprunger est digne d’un compte de fée des temps modernes. Lorsqu’elle était encore à l’école on la regardait à peine nous dit elle, en se décrivant à cette époque là «  maigre comme un clou » et portant un appareille dentaire. « A 17, 18 ans j’étais timide et je n’avais pas confiance en moi », dévoile la jeune femme. C’est alors grâce au fitness que sa revanche sur la vie a pu commencer.

 

Entre  l’âge de 17  et 20 ans Anne-Catherine faisait de l’athlétisme amateur, comme n’importe quelle adolescente s’intéressant un peu au sport. Mais suite à une blessure et à une baisse de motivation elle a commencé le fitness afin de soigner cette dernière. En faisant du fitness son sport principal, après deux ans d’entraînement, la jeune sportive à l’âge de 20 ans a participé ainsi à sa première compétition de bodybuilding en tant que Miss fitness. « Je me suis lancé, c’était un peu un challenge » déclare notre cinq fois Vice-championne Suisse.

Tout au long des années 2000 Anne-Catherine a réussi à obtenir un bon classement lors des championnats suisse. Son palmarès ne compte pas moins que cinq fois la deuxième position, une troisième place en 2003, une cinquième place en 2007 et une septième place 2006 dans le cadre du championnat d’Europe.

Néanmoins, comme tout conte de fée, l’histoire ne pourrait se poursuivre sans un élément perturbateur. Dus à des soucis personnels tels qu’opération du cœur, du  genou ainsi qu’un accident de voiture la jeune sportive a vu sa vie balancer notamment dans le plan sportif. Une fois le tourbillon des événements imprévisibles passé, la déesse du fitness suisse a pu cette année uniquement rejoindre la scène après un éloignement de trois ans. «  D’ailleurs, je pensais que c’était fini pour moi », nous confie-t-elle.

Si cette année Anne Catherine a fini en cinquième position, cela ne l’a pas abattu, car pour elle le plus important était de savoir si elle était à nouveau capable de le faire et non pas le classement. Et pour participer à un tel championnat une préparation très dure est requise.

Pour arriver au « jour J » plus fit que jamais, un programme intense où figurent diète, entrainements cinq fois par semaine et une heure d’exercice cardiovasculaire à jeun le matin doivent être strictement respectés.

Le grand jour venu, les athlètes commencent par recouvrir le corps d’une crème brune afin d’obtenir un teint plus uniforme et de faire ressortir les creux sur le corps. Par la suite ils seront jugé lors des trois passages qu’ils doivent effectuer dont un en bikini, en robe du soir  et en tenue athlétique.
Une chorégraphie individuelle d’une minute trente  tout en mêlant musique et mouvements de fitness est facultative pour ceux qui désirent montrer les points plus forts du corps. Les candidates sont jugés sur l’aspect féminin et doivent présenter un corps fit. Des pré-requis tels que hauteurs ou des mensurations ne sont pas demandés.

A part les compétitions, le fitness a permis a Anne-Catherine de développer son côté modèle. Lors de sa première compétition elle a décidé de faire un book comme souvenir et cela a débouché sur une carrière de modèle semi professionnelle.
La modèle a comme projets participer encore a quelques compétitions, dont une cette année en automne et par la suite aux Etats-Unis ou le bodybuilding est bien plus développé qu’en Suisse. Car s’il est présent en Suisse cela reste encore dans un cercle très restreint. Puisqu’il n’est pas possible de vivre du fitness dans notre pays, Anne cumule des fonctions. Gestionnaire de vente de métier, elle travaille actuellement comme employé de commerce dans une entreprise et pour faire de sa passion son travaille, elle est devenue gérante d’un centre de fitness à Moutier, dans le Jura-bernois.

Si ce monde peut paraître artificiel, Anne- Catherine reste quelqu’un de très simple et naturel au quotidien. Petit conseil aux accros de sport elle et nous rappelle que trop de sport mène au déclin, et qu’il ne faut pas oublier le temps de repos et les heures de sommeil. Volet alimentation « manger de tout mais équilibré », parole de Pro.

Voyage

Un survol de Berlin

Contrairement à Barcelone, qui s’est définitivement imposée comme la ville des jeunes fêtards, un séjour à Berlin conviendra parfaitement tant aux oiseaux de nuit qu’aux passionnés de culture. Berlin se démarque des autres capitales européennes de par son histoire Qu’elle fasse la fierté ou non de ses habitants, l’histoire berlinoise ne laisse pas indifférente. Le Musée Juif ainsi que « Check Point Charlie » sont autant de lieux qui communient de l’histoire berlinoise. Car l’exploit culturel de la ville est effectivement d’avoir su transformer son passé sombre et torturé en un atout pour les touristes du monde entier. Une journée à visiter cette ville contradictoire sous tous ses aspects permet de survoler l’histoire en quelques points.

Tout d’abord, la confrontation aux vestiges du Mur. Sans affirmer qu’une visite de l’East Side Gallery puisse représenter à elle seule l’empreinte qu’a laissé le Mur, ce lieu qui dévoile tout de même environ un kilomètre de cette barrière qui a divisé la ville en deux. Les amateurs d’art alternatif pourront admirer les tags et autres fresques érigés dans les années 90 par des artistes du monde entier. Un autre lieu dédié au Mur pour mieux cerner son histoire et ses conséquences humaines est le fameux musée « Check Point Charlie ». On y découvre les moyens qu’avaient les allemands à l’époque de tenter de pénétrer dans la zone Ouest de Berlin. Comme, par exemple, cette vieille coccinelle remodelée qui pouvait transporter une personne dans le capot.
Le passage obligé pour tous visiteurs est évidemment le Reichstag, le bâtiment politique le plus visité d’Europe. On se remémore les photographies d’un Reichstag en feu sous la poussée nazie. Aujourd’hui, à la place du dôme d’antan, on retrouve une imposante coupole en verre, ultra moderne, qui surplombe le bâtiment historique. Le contraste entre le passé et le futur de Berlin prend à cet endroit tout son paroxysme.
C’est d’ailleurs ce contraste qui, tout au long de mon séjour à Berlin, m’a le plus frappé. Dans chaque rue de la ville, que ce soit à l’est ou à l’ouest, les bâtiments d’avant-guerre côtoient les plus beaux joyaux de l’architecture moderne. Contrairement à Londres, les quartiers de la capitale allemande ne sont pas distincts selon l’origine des habitants, ou selon le style de vie. De même, la rupture entre l’est et l’ouest est aujourd’hui devenu dérisoire. On ne peut quasiment plus parlé de Berlin est et ouest.
Mais ce qui m’a assurément le plus marqué, c’est l’ambiance alternative qui baigne à Berlin. Que ce soit dans les bars, les restaurants, ou les clubs, on peut toujours ressentir cette atmosphère électrique. C’est ici que le ressort l’aspect le plus excentrique de la ville. Le Berghain ou le Trésor sont sans doute les lieux de la nuit qui incarnent le mieux cet esprit underground. Le Berghain est actuellement le plus grand club de Berlin. Sa capacité d’accueil est de 1500 personnes et ce de 22h à midi sans répits. Ce havre de l’électro (où il est interdit de prendre des photos) a pris ses quartiers dans une gigantesque usine du 19ème siècle. L’ambiance postindustrielle mélangée aux sons psychédéliques font du Berghain l’endroit le plus branché du moment. Je me suis d’ailleurs imprégnée de cet univers jusqu’à 8 heure du matin. Le Trésor quant à lui détient la palme du club le plus excentrique de Berlin. En effet, les soirées à thème exigent une tenue adaptée pour pouvoir entrer (comme une combinaison en latex pour une soirée « fétichiste »). Dans ce club d’ailleurs, les scènes d’amour et de plaisir sont tolérées tout autour de la piste de danse. Ames sensibles s’abstenir.
Berlin est la ville aux milles facettes, la ville où tout et tout le monde se côtoie dans une sorte de patchwork culturel, architectura et humain. Il serait certes très intéressant de parler de la vie nocturne de la ville, du Château et des jardins de Charlottenburg, de la Potsdamer Platz ou encore du Sony Center. Mais se cantonner à quelques lieux ne suffira jamais à décrire une ville. Encore moins une ville comme Berlin, car tous les adjectifs de la langue française ne suffiraient pas à décrire la capitale allemande.
V.vA