Enquête

Le bio, pas seulement un phénomène de mode!

 

« Bio, c’est respecter la nature »

Née d’une envie de préserver l’environnement, la nourriture bio respecte la nature. Contrairement à l’agriculture dite « moderne », qui tente par tous les moyens d’accélérer les processus, l’agriculture biologique est basée sur le respect des organismes vivants, des cycles naturels. Elle cherche aussi à favoriser la biodiversité. En outre, elle ne contient aucun organisme génétiquement modifié ou produit chimique. Ainsi, on ne trouve dans ces produits ni pesticides, ni antibiotiques, ni hormones de croissance.

Bien qu’elle soit quelquefois qualifiée de simpliste, cette pratique représente tout le contraire. A travers des méthodes de travail élaborées et diversifiées, elle prend en compte le recyclage des matières organiques naturelles, la rotation des cultures et a pour but de respecter tous les organismes vivants qui peuplent le sol. Pour avoir le label BIO, les produits sont soumis à une réglementation très stricte. En effet, il faut qu’au moins 97% des matières premières qui le constituent soient issues de l’agriculture biologique.

De plus, consommer bio, c’est souvent aussi se tourner vers de plus petits magasins, qui offrent un très large choix de produits à la fois locaux et issus de productions plus restreintes.

« Fini les pesticides dans nos assiettes »

Sur le plan écologique, l’avantage de l’agriculture bio ne demande plus à être prouvé. Elle produit entre 20% à 50% moins de gaz à effet de serre. De plus, elle n’utilise ni fertilisants, ni pesticides, ni produits chimiques. Ces derniers, lorsqu’ils sont utilisés dans  l’agriculture «moderne», finissent par contaminer les cours d’eau et les terres. Mais ce n’est pas tout, ces pesticides toxiques utilisés sur les légumes non-bios, se retrouvent dans notre assiette et endommagent notre santé. La quantité des résidus, véritables poisons, que l’on trouve dans les aliments que nous consommons n’a pas encore été déterminée. Risques de cancers, perturbations de la croissance du fœtus et dérèglements des différents systèmes nerveux, immunitaire et endocrinien figurent parmi la liste des risques soupçonnés. Le fameux auteur du livre Anticancer, le Dr. David Servan-Schreiber, conseille lui aussi une alimentation biologique, de par sa contenance plus élevée en antioxydants naturels. Ces derniers ont une fonction très bénéfique pour la santé, notamment pour la prévention et le traitement du cancer.

« Le goût du véritable »

Des aliments plus sains, plus nutritifs, avec plus de goût. Prenez une de ces tomates si ronde, si parfaite, de votre supermarché préféré, et comparez son goût avec une tomate bio, qui n’aura ni forme parfaite, ni couleur homogène, mais une saveur bien plus prononcée ! Vous y verrez toute la différence ! Ces végétaux qui ont poussé beaucoup moins vite ont eu le temps de se concentrer en arômes. Ils contiennent aussi plus de vitamines et de minéraux. De plus, ils sont plus nutritifs de par leur contenance réduite en eau, en comparaison aux végétaux de l’agriculture traditionnelle. Finalement, ces produits sont souvent plus frais, ce qui influence aussi considérablement le goût. À force de manger des produits remplis d’exhausteurs de goût et des légumes hors-saison qui ont poussé en contradiction avec leur rythme naturel, nous oublions l’essentiel. En effet, l’industrie fortement demandeuse engendre des produits insipides et une uniformisation des saveurs. Mais qu’en est-il du véritable goût des aliments?

« J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. » Voltaire

Le bio est en bonne voie ; des études montrent que le marché du bio croit de 10 à 15 % par an. Rappelons aussi que manger bio c’est tenir compte du rythme de la nature, en mangeant « de saison ». Les fruits et céréales bio sont particulièrement riches en vitamines et en antioxydants, privilégiez-les en cette période de grisaille, afin de rester en forme. Même si l’alimentation peut faire beaucoup de bien à notre santé, ne l’oublions pas, elle ne fera pas tout ! Alors surtout n’oubliez pas de vous parer de votre sourire et d’une certaine légèreté envers la vie pour cet automne, qui maintiendront votre moral au beau fixe !

S.H

Musées

Tell, l’assassin…

 

Guillaume Tell, le héros qui, d’une flèche, atteignit la pomme placée sur la tête de son fils. C’est à ce personnage mythologique suisse que le Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel consacre son exposition actuelle. Il faut savoir que l’histoire de ce personnage emblématique se trouve parmi les mythes fondateurs suisses, avec, entre autres, le serment du Grütli. Petit retour en arrière pour les moins patriotes d’entre-nous.

Tout au long de l’exposition nous est narré le mythe de Guillaume Tell, en commençant par son arrestation. Selon la légende, Guillaume Tell aurait été arrêté dans son village, Altdorf, dans le canton de Uri, suite au refus de saluer le chapeau du bailli Gessler. Ce dernier le fît mettre sur un poteau, au milieu de la place du village, pour ainsi le punir de son insolence. Le bailli ordonna alors à Tell de tirer avec son arbalète sur une pomme placée sur la tête de son fils. Courageux et téméraire, Guillaume Tell trancha la pomme en deux d’une seule flèche et fût ainsi libéré. Mais par la suite, il avoua avoir préparé une deuxième flèche pour tuer Gessler dans le cas où il tuerait son fils. Tell se fît alors à nouveau arrêter, mais parvint ensuite à s’échapper. Il finit par assassiner Gessler, comme il l’avait annoncé.

Voilà sur quoi repose la controverse du personnage de Guillaume Tell, héros ou assassin ? L’exposition propose beaucoup de représentations graphiques des actes de Tell, comme des sculptures, des gravures et des peintures. Ces œuvres illustrent parfaitement bien ce mythe suisse. De plus, un ordinateur d’une marque reconnaissable à sa pomme est également à disposition du public. On y découvre notamment un quizz sur la vie de Guillaume Tell. Serait-ce un clin d’œil à l’épisode de la pomme et de l’arbalète…?

Cette exposition est très claire dans les explications de faits. La visite étant relativement courte et facilement compréhensible, elle est ouverte à un public très large. Cette exposition est selon moi pertinente par sa simplicité. Pour vous donner un exemple, le récit du mythe de Guillaume Tell est résumé en quatre points fondamentaux, qui sont lus en une minute. Si vous avez été convaincu, vous aurez encore l’occasion de visiter cette exposition au MAHN, jusqu’en Janvier de l’année prochaine.

Th.J