Commentaire

Les faux bilans : une tentation irrésistible?

 

Nous vivons dans une société avide d’argent, de pouvoir et de succès et où l’échec est très mal vu. De ce fait, il arrive de plus en plus que les gens fasse tout ce qui est dans leur pouvoir pour dissimuler toute trace d’échec. Cette dissimulation apparaît de multiples façons. En ce qui concerne le monde d’entreprise, le faux dans les comptes annuels, ou plus clairement les faux bilans, sont les moyens de dissimulation de premier choix.

Dans ces faux bilans, les entreprises y tiennent une comptabilité contraire à la réalité économique de l’entreprise afin de  donner aux investisseurs et au monde extérieur l’image qu’ils désirent. Souvent, les chiffres sont modifiés de telle manière que l’entreprise apparaît en bonne santé financière alors qu’elle ne l’est pas. Plusieurs entreprises y on recours mais l’exemple le plus connu est celui de l’entreprise d’énergie américaine Enron. Cette entreprise, l’une des plus grandes du pays avant sa faillite, avait depuis plusieurs années falsifiée ses bilans. C’est en octobre 2001, que ses pratiques illégales se surent et provoquèrent sa faillite.

Il est normal de se demander comment une telle dissimulation a pu avoir lieux. A y regarder de plus près, le scandale Enron, aurait pu être évité si toutes les institutions externes avaient été libres et indépendant dans leur travail d’analyse. Ces institutions sont les sociétés d’audits Anderson et Price Water House Coopers. Anderson, la société d’audit mandaté par Enron fut malheureusement mise sous pression par Enron qui lui versait plus de 23 millions de dollars en sa qualité d’auditeur de la société. Ceci, entraina des pratiques non éthique de la part d’Anderson qui ferma ses yeux et laissa Enron faire des montages financiers contraire à la loi. Bien qu’à certains moment la société d’audit Price Water House Coopers ait été aussi mandaté par Enron, elle ne pu réellement faire son travail car les rapports financiers qui lui furent transmises étaient des faux. Elle ne pu donc vérifier en détail les écritures financiers d’Enron en tant qu’observateur neutre et externe.

Les pratiques illégales d’Enron dénotent bien un mal de la société actuelle. Cette volonté à vouloir faire du bénéfice jusqu’à en oublier l’activité de base de l’entreprise est très grave. Sans oublier que les conséquences qui s’en suivent sont souvent tragiques pour les investisseurs, employés des entreprises et l’économie en général.

Bien évidemment, à quoi une entreprise à but lucrative si ce n’est pour faire du chiffre ? C’est bien acceptable de vouloir faire du bénéfice mais dès que cet objectif devient entaché d’actions illégaux tel que le faux dans les comptes, ça mérite dénonciations et sanctions immédiates. Hélas, cela ne fut pas tout de suite le cas pour Enron, qui durant plusieurs années continua à falsifier ses comptes et à spéculer.

Quoiqu’elle ait dissimulée ses pertes, Enron n’est pas le seul coupable des répercussions qui suivirent sa faillite. Les investisseurs et le marché boursier de Wall Street ont aussi leur responsabilité. A vouloir satisfaire leurs attentes, des entreprises comme Enron falsifient leurs bilans. Ceci crée une spiral dans lequel on arrête pas de spéculer, faire du chiffre, satisfaire les investisseurs, falsifier les comptes annuels et ainsi de suite.

Il serait erroné d’affirmer que toutes les entreprises ont de faux bilans. Des écritures financières existent qui permettent aux sociétés, dans le respect des règles comptable, de ne pas révéler certaines informations. De plus, pas beaucoup d’entreprises peuvent se permettre dissimuler de façon illégale leurs bilans au point de ne pas refléter leurs situation économique réelle. Seul la spéculation boursière peut expliquer le fossé entre la valeur exact de certaines entreprises et leur valeur boursière car c’est souvent pour séduire de nouveaux investisseurs que ces entreprises rédigent de faux bilans.

Le scandale Enron et la faillite d’Anderson ont ouvert les yeux sur les pratiques de certaines sociétés malhonnêtes. Ainsi, ils ont fait naître le doute sur  tout rapport d’analyse des sociétés d’audits. Par conséquent, il est déconseillé de croire les yeux fermés à la bonne ou mauvaise situation économique d’une entreprise. Il faut donc être vigilent car tout entreprise peut succomber à la tentation d’embellir son bilan annuel.

A.C.

Musique

Monkey3

Larticle.ch : Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pourrais-tu brièvement présenter Monkey3?

Boris : À l’origine, nous étions une communauté de musiciens dédiée à la jam-session uniquement. En 2001 Monkey3 à pris forme en tant que groupe, commencé à composer et faire des concerts. Le premier album est sorti en 2003 avec le line-up tel qu’il est encore aujourd’hui. « Beyond The Black Sky » est notre quatrième album. Monkey3 est le nom que nous donnions à nos jam-sessions. Quand nous sommes devenus un groupe à part entière, nous avons gardé ce nom, afin d’en conserver l’esprit. Le groupe se compose de Walter à la batterie, Picasso à la basse, Boris à la guitare et dB aux claviers.

L.Ch : Comment définirais-tu votre musique, et quelles sont vos influences principales?

B. : Notre musique est psychédélique, massive, tripante…on nous définit souvent comme un groupe de stoner-rock progressif.

Kyuss et 35007 nous ont beaucoup influencés en tant que groupe, tant au niveau sonore que de l’écriture. Nous aimons tous Pink Floyd, qui reste une référence, spécialement au niveau du traitement des ambiances, tout comme Jane’s Addiction. Led Zeppelin, Black Sabbath, Deep Purple, AC/DC et Kiss sont par contre nos grosses influences en tant que musiciens.

L.Ch : Monkey3 est une musique purement instrumentale, avez-vous déjà songé à y ajouter une voix?

B. : Le groupe évolue depuis le début dans cet univers instrumental. Aujourd’hui, c’est un peu notre marque de fabrique. De plus, l’instrumental permet une liberté qui est plus difficile à trouver dans une formation avec vocal.

Rien n’est figé. Peut-être qu’a l’avenir nous aurons le désir de faire évoluer notre musique vers un aspect plus vocal…

D’ailleurs, sur notre album de reprises «Undercover», nous avons collaboré avec des chanteurs sur deux titres, John Garcia (Kyuss) et Tony Jelencovich (Transport League), cela a été une expérience inoubliable !


L.Ch : Votre musique reste tout de même particulière, presque « underground », est-ce ce que vous recherchez? Je veux dire, vous jouez ce qu’il vous plaît sans vous souciez du public?

B. : Nous ne cherchons pas forcément à être un groupe underground, nous jouons simplement la musique qui nous plaît en restant le plus honnête possible dans notre démarche.

L.Ch : J’ai personnellement été voir l’un de vos concert, j’étais envoûté… Notamment grâce aux projections vidéos en arrière-fond; peut-on dire que Monkey3 est surtout une « expérience » à vivre « live »?

B. : Nous cherchons toujours à garder la forme musicale la plus live possible, même en studio nous enregistrons «live», nous aimons cet esprit brut, vivant et organique. Notre musique et axée sur de long crescendos et sur la répétition de thèmes mélodiques ou rythmiques. Effectivement, le tout deviens assez hypnotique et peux propulser l’auditeur, et nous même d’ailleurs, dans un état de transe, de communion. N’ayant pas de vocal, c’est aussi notre manière de communiquer avec le public. D’autant plus que les projections video et le light show que nous pratiquons en live renforcent encore plus cet effet.

L.Ch : Quelles sont vos perspectives futures?

B. : Avec la sortie de « Beyond The Black Sky », nous allons faire des dates cet automne et une tournée européenne ce printemps, qui culminera avec notre participation au Hellfest 2012. Pour ce nouvel album, nous proposons un nouveau show avec de nouveaux visuels, notamment une collaboration avec des VJ sur certaines dates.

L.Ch : Quelque choses à ajouter? :

B. : Nous nous réjouissons de tous vous retrouver sur scène, Cheers!

Propos recueillis par Jonathan Steimer