Retrospective

Grandes arnaques du siècle passé et petites escroqueries d’aujourd’hui : Prudence!

 

Nous avons tous entendu parler d’arnaques, d’escroqueries, de tromperies. Mais qu’est-ce que c’est en fait? D’après le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), les arnaques sont des pratiques abusives qui dupent les consommateurs afin de gagner de l’argent. D’accord, mais comment exactement?

Contrairement à ce que nous allons voir par la suite, l’arnaqueur moderne est beaucoup plus modeste dans sa recherche de gain, bien qu’au final, il puisse empocher gros. Il y a donc plusieurs types d’arnaque, dont les plus courantes se sont particulièrement développées sur internet: les « spam » avec toutes sortes d’offres, les promesses de gain mensongères ou encore les arnaques sur les sites de rencontre. Des personnes en mal d’amour sympathisent avec leur futur escroqueur, qui se trouve être à ce moment dans un autre pays. Ce dernier leur dit ce qu’ils veulent entendre et par des procédés douteux, leur extorque de l’argent afin de pouvoir les rejoindre. Ils ne le feront évidemment jamais étant donné que leur personnage est une invention de toute pièce et que derrière celui-ci sévit des bandes organisées d’arnaqueur de l’amour. Ces entourloupes ne se passent pas que sur le net, mais également IRL (ndlr: in real life). Les dernières à la mode sont l’escroquerie aux énergies renouvelables ou encore les chaînes de Ponzi, qui permettraient de se faire énormément d’argent rapidement. Sans parler de toute la gamme de cosmétique qui promet jeunesse, minceur et bien-être. Pour plus d’information sur le sujet, le reportage « Enquête sur les nouveaux rois de l’arnaque » de l’émission 90’enquête y est consacré.

Mais pour être plus concret, voici quelques exemples des grandes arnaques qui ont fait du bruit le siècle passé. Tout d’abord, l’histoire incroyable de l’écossais Arthur Furguson, connu pour avoir vendu des monuments célèbres à quelques riches touristes naïfs. C’est à Londres en 1920 que son premier « gros coup » eu lieu. A Trafalgar Square un riche américain admire la colonne surmontée de la statue de Nelson, et ni une ni deux, Furguson s’improvise guide touristique. Après avoir retracé l’histoire de cette place et de la statue, il vient sur le sujet de la dette anglaise et que les malheureux allaient devoir revendre le monument. Et c’est ainsi que l’américain, bouleversé, accepte de racheter la statue pour 6000 livres. Furguson après avoir appelé « le gouvernement anglais », prend le chèque en échange d’un reçu, va directement l’encaisser et laisse le pauvre naïf à sa surprise lorsqu’on lui révèle que « Nelson » n’est pas à vendre. Arthur Furguson, voyant que son arnaque lui rapportait gros, continua à escroquer les touristes américains en leur promettant le Big Ben ou encore Buckingham Palace. Les américains étant ses meilleurs « clients », il se rend là-bas où il continuera de sévir jusqu’à ce qu’un Australien un peu moins naïf finisse par le dénoncer à la police, qui était depuis longtemps sur ses traces. Mais le comble de cette histoire, c’est que, relâché quelques années plus tard, Furguson vécu dans l’opulence grâce à la fortune qu’il avait amassée.

Un autre arnaqueur célèbre est Christophe Rocancourt. Français exilé aux Etats-Unis, il se fait passer parfois pour un ex-champion de boxe, un producteur de films ou encore pour le fils caché de Dino de Laurentiis. A mesure qu’il rencontre des gens, des « amis », il leur raconte mensonges sur mensonges, leur emprunte de l’argent, des biens, etc. Vivant comme un roi, il berne des célébrités telles que Mickey Rourke, chez qui il habite un temps, se marie avec une playmate, et a même un enfant. Après avoir émigré sur la côte Est pour ne pas se faire attraper, un héritier de la famille Rockfeller le démasquera sans pour autant prévenir la police, croyant que personne ne pouvait prendre au sérieux un homme ayant de telles mauvaises manières. L’escroc finira cependant par être arrêté au Canada après deux ans de cavale avec le FBI et Interpole à ses trousses. A ce jour, il n’a toujours pas fini de rembourser les millions qu’il doit aux personnes qui ont porté plainte.

L’égalité des sexes étant aussi de mise dans le monde des escrocs, une femme fit également parler d’elle à la fin du XIXe siècle. Thérèse Humbert, après avoir épousé son mari, fait croire qu’elle a reçu une partie de l’héritage d’un millionnaire américain. Grâce à ça, les Humbert obtiennent d’immenses prêts en utilisant « le legs » en garantie. Ils achètent un château et une maison à Paris. Au bout d’une vingtaine d’années, un juge décide d’ouvrir le coffre-fort où devrait se trouver une considérable somme d’argent. Surprise, ce dernier ne contient qu’une brique et une pièce de un penny. Le couple de malfrats a déjà fui le pays, mais il est rattrapé à Madrid. Ils seront tous les deux condamnés à 5 ans de travaux forcés.

Ces quelques escroqueries prêtent plutôt à sourire tellement elles paraissent irréelles, mais n’oublions pas que les arnaques modernes sont le fléau des consommateurs un peu trop naïfs, des âmes esseulées ou des personnes avides de gains rapides. Il faut donc se méfier et ne pas courir tête baissée dans les pièges tendus par des personnes malveillantes qui vont vous laisser un joli trou dans votre porte-monnaie.

ChaM


Analyse

« Zeitgeist » ou l’imposture du XXIème siècle

Avant tout, il faut savoir que Zeitgeist est un mot apparut au 18ème siècle. Notamment utilisé par le philosophe Hegel, ce mot d’origine allemande désigne un climat culturel, politique, moral et spirituel d’une période précise.

« Zeitgeist : the Movie », réalisé en 2007 par Peter Joseph, est le premier film documentaire d’une trilogie (« Zeitgeist : the Movie » 2007,« Zeitgeist Addendum » 2008, « Zeitgeist Moving Forward »  2011). Il s’articule en trois parties :

1) « La plus belle histoire jamais racontée»

2) « Le monde est une mise en scène »

3) « Ne faites pas attention aux hommes derrière les rideaux»

La première partie traite de la religion. Plus particulièrement de la religion chrétienne. Tout d’abord, elle s’arrête sur le fait qu’il y a beaucoup d’éléments semblables entre diverses religions et que l’on peut remarquer des récurrences de l’une à l’autre. L’assertion est la suivante : chaque religion serait une manière de raconter l’histoire du soleil. Elles se basent toutes sur des faits astrologiques et astronomiques et sont illustrées par les dieux et leurs histoires. Jésus n’aurait donc jamais existé et n’aurait jamais accompli tout ce qu’on lui attribue. Dans cet ordre d’idées, la religion serait donc le premier outil historique étendu à l’échelle humaine utilisé pour manipuler la société.

Ensuite, vient la deuxième partie qui porte sur le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Elle soulève beaucoup d’incohérences sur les dires et les faits de cette journée. Cette fois-ci, l’hypothèse tient dans le fait que les attaques auraient été orchestrées à l’intérieur du pays. Les attentats avaient en fait pour but de trouver un ennemi public aux Etats-Unis et au monde entier : le terrorisme.  Ceci repose sur un phénomène de société basique : s’il y a un ennemi commun à combattre, la société se réunit, s’allie contre lui.

Enfin, la troisième partie a pour thème, l’argent, plus précisément les moyens mis en œuvres pour faire du profit. L’apparition de la Banque Centrale en Amérique et du prêt avec intérêt serait un moyen infaillible de produire de l’argent pour le pays. Même s’il condamne à l’endettement, il est très utile pour remplir les poches des banquiers.  De plus,  lorsque les Etats-Unis ont pris part à la première et seconde guerre mondiale ainsi que la guerre du Vietnam, il est affirmé que c’était uniquement pour faire du profit.  Le film revient sur le 11 septembre 2001 en disant que cet événement a eu lieu pour créer la guerre en Irak et en Afghanistan, ainsi que pour faire adopter la loi anti-terrorisme aux USA.

Finalement, la conclusion du film est la suivante : le but ultime des hommes puissants est d’amener à un gouvernement mondial. C’est-à-dire de permettre à quelques personnes de diriger le monde entier. Un des moyens mis en place de nos jours pour arriver à cette fin serait les puces électroniques. Notamment celles dans les passeports biométriques  qui font maintenant leur apparition aux Etats-Unis en étant directement insérées sous la peau. Il paraîtrait que dans ces puces reposera bientôt l’argent d’une personne. Or, si cette personne s’oppose au gouvernement ou au pouvoir en place, sa puce sera alors désactivée. Le danger ne repose pas seulement dans le fait que toutes nos actions pourront être fichées mais plutôt qu’un simple clic pourrait désactiver la puce d’une personne et donc l’évincer de la société. Le pire dans tout ça, nous dit-on, c’est que ce système ne va pas être imposé à la population, bien au contraire, c’est la population qui va demander sa mise en place et tout cela « grâce » à la manipulation, à la terreur implantée dans  la tête des gens.

D’un point de vue personnel, le film est très captivant, il est vrai que l’argumentaire est très bien construit et que certains éléments sont déconcertants. De plus, il a l’avantage de prendre clairement position et, qu’il plaise ou non, ce film fait réagir et amène à se poser des questions.

Cependant, quelques problèmes persistent. Que ne nous dit-on pas? Premièrement, on peut remarquer que souvent les sources ne sont pas citées, nous ne savons pas si les affirmations sont basées sur des rumeurs, ou des faits académiques. De plus, la première partie peut vraiment heurter certaines personnes, elle paraît très anti-chrétienne ; le christianisme y est carrément tourné au ridicule. À ceci, on peut ajouter que le lien entre la première et la deuxième partie (hormis l’idée de manipulation) est assez vague et on se demande si le film vise à critiquer le pouvoir, le mensonge, ou la religion?

Néanmoins,  pour terminer sur une note positive, on peut souligner que cette trilogie a le mérite de jeter le pavé dans la mare, de se positionner et d’oser remettre en cause les fondements de notre société capitaliste avec ses failles. Maintenant à nous de regarder vers le futur et d’imaginer des solutions!

A.Det