Analyse

Le Club Bilderberg : Quand les esprits les plus influents de la planète se rencontrent… dans le plus profond silence !

Le club de Bilderberg, au nom de l’hôtel qui accueilli la première réunion en 1954, est une organisation qui rassemble environ 130 des personnalités les plus influentes et les plus puissantes du monde occidentale. Cette année, c’est dans les montagnes des Grisons que la réunion a eu lieu. Afin de souligner le pouvoir d’une telle organisation il faut s’intéresser aux participants, qu’on nomme parfois les « Bilderbergers ». Cette année par exemple, les patrons des plus grandes entreprises suisses étaient présents. A l’image d’Eric Schmid (Google), Peter Brabeck (Nestlé), ou encore Daniel Vasella (Novartis). Du coté du monde de la finance ce sont les patrons des plus puissantes banques privées ainsi que les présidents du FMI et de la Banque mondiale qui sont régulièrement invités à la réunion. Le club Bilderberg a aussi compté parmi ses membres des chefs d’État et autres ministres. On peut encore noter la présence de membres des familles royales ; d’Angleterre, des Pays-Bas, d’Espagne et de Belgique.

En réunissant une assemblée si importante,  il est légitime de s’interroger sur les sujets abordés par les participants, ainsi que le but de cette organisation. Le fait est que les sujets au cours de la conférence sont tenu secret, des fuites sont impossibles, et les curieux sont priés, et parfois de force,  de quitter le périmètre où se déroule la réunion. Alors faut-il avoir peur de Bilderberg? Les membres du groupe sont-ils les maîtres du monde? Etablissent-ils le nouvel ordre mondial, en exerçant sur nous un pouvoir invisible?

Si selon le Conseil Fédéral, le club de Bilderberg n’est qu’un « forum d’échange sur les principaux sujets d’actualité dans les domaines les plus divers… au cours duquel, il ne s’agit pas de négociations, mais de discussions qui permettent et favorisent une mise en réseau des idées et des personnes ». Certains groupes d’activistes n’y voient ni plus ni moins qu’un complot universel qui tenterait de prendre le pouvoir sans contrôle démocratique. D’autres accusent les membres du club, d’être les francs-maçons modernes ou les illuminati du 21eme siècle. Il est vrai que par son influence, ce groupe pourrait potentiellement prendre le contrôle.

Cependant, on peut penser qu’il est inutile de s’inquiéter et fabuler sur des scénarii trop extravagants. En revanche, ce qui fait plus peur, pour tous les défenseurs de la transparence des médias, c’est la non-médiatisation d’une telle rencontre. En effet, seulement une cinquantaine d’activistes avaient fait le déplacement cette année pour s’indigner contre le club de Bilderberg. Pourquoi et comment le Club fait-il pour rester si discret ? C’est précisément parce qu’il compte parmi ces membres… des journalistes. Ces professionnelles des médias ne viennent pas pour exercer leur profession. Au contraire, ils doivent taire l’événement. Chose admirablement réussit, puisqu’on ne peut lire quasiment aucun article concernant le club Bilderberg dans les plus grands journaux. Ou du moins, ceux-ci restent discrets.

Bien que la discrétion de l’événement me paraisse scandaleuse, et malgré le fait qu’une minorité puisse par un processus  illégitime dominer la majorité, je ne pense pas que cela constitue une réelle menace. De tout temps, la hiérarchisation sociale c’est exercé parmi les peuples. Pour que 130 individus prennent possession du monde il leur faudrait un intérêt commun ou du moins une croyance commune. Je vois mal 130 personnes discuter communément du monde de demain. Les antis Bilderberg accusent les participants  de dessiner les frontières futures ou encore de décider les guerres à venir. Or, chacun pense avant tout à son propre intérêt. De ce fait, je vois mal de quoi pourraient parler 130 richissimes et influentes personnes si ce n’est de leurs propres intérêts. De plus, il est impossible de diriger un navire sans connaitre son fonctionnement. Il en va de même pour la société. Du fait que la société, de part sa complexité, soit rendu incompréhensible dans son ensemble, on voit mal comment on pourrait la dirigé totalement, jusqu’à se jouer d’elle.

Finalement, même s’il serait absurde de nier le fait que ces puissantes personnes n’ont aucune influence sur nos modes de vies, et de consommations. Il faut savoir relativiser, pour ainsi constater qu’elles aussi ne sont que des âmes emprisonnées dans un système rendu incompréhensible. Le monde est un vaste champ, dans lequel chacun tente de manipuler l’autre. Et même lorsqu’un groupe domine l’autre, celui-ci n’en reste pas moins frustré lorsqu’il constate qu’il n’a pas toutes les cartes en main. Qu’il n’est et ne sera jamais le maître du jeu. Au mieux, (et les cinéphiles me comprendront très bien)  ils ne formeront qu’une « matrice dans la matrice ». Mais jamais l’homme ne pourra totalement contrôler ses semblables. Il restera toujours chez l’homme une part incontrôlable d’intuition et de hasard que seul le véritable maître du jeu peut régir. Même si personnellement, je suis quasiment certain que le véritable maitre du jeu n’est pas un homme… j’attends tout de même une invitation du club pour en avoir le cœur net.

RoSa.


Evénements

Jesus-Christ Versus Père-Noël

 

Noël arrive à grands pas. En fait, il arrive de plus en plus tôt. Depuis début octobre, on peut se promener dans les magasins et baigner « dans la magie de Noël ». À peine arrivés en automne et nous voilà déjà propulsés en plein hiver. Pourquoi vouloir autant précipiter les choses? Pour rallonger les festivités ou pour nous pousser à la consommation? Acheter, acheter, acheter. Oui mais quoi au juste?

Petit rappel des faits : Noël est une fête chrétienne commémorant la naissance de Jésus Christ le 25 décembre. La religion est une grande source de conflit mais force est de constater que, lorsqu’il s’agit de Noël, la tradition s’exporte et traverse les barrières religieuses. Serait-ce ça que l’on appelle un miracle de Noël? A moins que ce ne soit plutôt la fête qui s’éloigne de la tradition pour faire place à la folie des achats. Et une chose saute aux yeux : dans les rayons des grandes surfaces le label «Jésus Christ» n’a plus la côte. La concurrence est rude. En tête de file un certain Père Noël…

Commençons par l’alimentation : chocolat, panettone et friandises en tout genre nous font les yeux doux sur les étalages. Et on a beau chercher, ce ne sont pas les yeux du petit Jésus qui nous regardent. Papa Noël, évidemment, nous propose une déclinaison de sa personne plutôt variée. Tantôt classique, tantôt plus joueur sur des skis qu’il partage avec d’autres figures emblématiques de cette période : un renne et un bonhomme de neige. Noël est un moment de partage ne l’oublions pas. Les anges, les ours, les pommes de pin et même les souris sont les stars des emballages de fête. Si on cherche bien on trouve, timidement, les Rois Mages tout de même, ornant par-ci par-là quelques paquets de chocolat. Noël : un moment de partage donc. Au vu de ce fait, il paraît normal d’accepter des nouveaux venus dans le club – pas si fermé – des fêtes de fin d’année. Et quoi de mieux que d’arriver sur le marché via le calendrier de l’Avent? Que serait l’attente de la naissance du petit Jésus sans la compagnie d’un personnage aussi emblématique de la tradition Chrétienne qu’est Hello Kitty? Peut-être était-elle dans le fond de la crèche le jour de la Nativité, ceci expliquerait cela.

Arrêtons-nous, maintenant, sur la décoration. Mise à part les anges et les étoiles, que l’on peut associer aux Rois Mages, on notera que la religion ne trouve plus vraiment sa place ici non plus. Certes, les crèches n’ont pas disparu mais elles se font plutôt discrètes à côté de l’innombrable choix de décoration qui s’étale sur les rayons. On y trouve des objets tels que des Pères Noël, des pingouins, des bonhommes de neige, des ours blancs devenus depuis bien longtemps des objets classiques de cette période de fête que l’on s’associe au froid et à l’hiver. Mais plus on se promène entre les rayons, moins l’association paraît évidente: hiboux, chats, cygnes, ballerines, boules de Noël faites de plumes d’oiseaux, champignons amanites tue-mouches… Et pour décorer le sapin ? Là aussi, le choix est varié : des boîtes à bijoux, des chaussures de skis, des bottes pailletées à talons. Ne serait-ce pas là les présents apportés par les Rois Mages ? Les cupcakes font également partie de la fête. Mais rien d’étonnant à cela, la légende dit que la Vierge Marie en raffolait.

Les fêtes de fin d’année sont donc un mélange de religion, de traditions, de légendes, de confiseries, de cadeaux. Noël, une fête commerciale ? Oui, comme la plupart des fêtes ne nous leurrons pas. On allume les bougies les dimanches de décembre, on mange la bûche, on décore un sapin sans vraiment savoir pourquoi. Le 24 au soir, on pose délicatement vers la cheminée un verre de lait et une assiette remplie de biscuits pour le Père Noël, peut-être même à côté de la crèche du petit Jésus. Et pour finir, on a comme un doute : le 25 c’est l’anniversaire de Jésus ou du Père Noël ? Peu importe, le repas de famille tient toujours.

M.R.