Eclairage

Le métier n’aurait pas changé, mais le support…

 

Les intervenants étaient Gabriel Sigrist, ingénieur en informatique et co-fondateur du magazine en ligne Largeur.com – un des premiers magazines en ligne – ainsi que de l’agence de presse LargeNetwork. Du côté de la presse écrite, le journaliste à l’Hebdo Luc Debraine, historien de l’art de formation, et enseignant  en culture visuelle à l’Académie du journalisme et des médias, à Neuchâtel. Comme représentant des jeunes se trouvait Baptiste Hunkeler étudiant en droit, co-fondateur de la web-radio NeuchVox.ch et membre du Parlement des jeunes du canton de Neuchâtel. Parmi le public, la présence des plus diverses tranche d’âges a permis d’animer ce débat, en suscitant les réactions les plus hétéroclites.

Nous sommes actuellement dans l’ère du 2.0.. Par analogie à une caractéristique donné au web cela veut dire : participation active de tous les utilisateurs d’internet que cela soit par le biais de commentaire ou de productions. Avec l’essor des nouvelles technologies, notamment des «smartphones», faire une photo ou encore une vidéo est devenu à la portée de tous. Nombreux sont les sites journalistiques à proposer à tous les citoyens de devenir reporter  en leurs faisant parvenir un fait divers digne d’intérêt. Jamais la production de texte et de vidéos n’a été aussi prolifique, mais cela ne va pas sans risques.

En effet, ce débat a commencé par aborder la question de la baisse de qualité de l’information, des images et des vidéos. L’immense profusion de ces dernières est devenue possible uniquement grâce une quantité de données sans précédent sur internet. Si pour certains le fait de vivre dans un « monde brouillon », pour utiliser les mots prononcé lors du café, paraît inconcevable, pour Luc Debraine, qui défend férocement le fait de pouvoir s’exprimer, ça ne l’est pas! Même au détriment du critère qualitatif. Premier dilemme.

C’est cette pratique de plus en plus accrue qui serait en train de nous mener au deuxième aspect discuté lors de la soirée – le manque de confiance de la part du public envers les journalistes. Selon Gabriel Sigrist une des raisons de ce problème serait l’aspect économique. Notamment le manque de moyens des médias, qui doivent supprimer du personnel et répondre à une demande d’efficacité très rapide, ne permettant pas toujours de vérifier la fiabilité de l’information.

La clôture de ce débat ne pouvait pas se faire sans la traditionnelle question de la mort du journalisme d’investigation, face au prospère succès d’internet. Comme réponse, toujours les problèmes économiques auxquels doit faire face la presse écrite, suite à la baisse des annonceurs, qui se penchent davantage sur d’autres supports tels que le téléphone mobile ou internet. Il reste au « journalisme à papa » à trouver de nouveaux modèles tout en se réinventant. Et aux spécialistes en la matière de ne plus sous-estimer le public, en pensant qu’il n’achètera jamais plus un journal payant.

A.L.

Musique

MAJOR TOWN, un véritable site promoteur de la scène suisse

 

Certains d’entre nous connaissent probablement le site français My Major Company. C’est grâce à ce dernier que des artistes tels que Grégoire et Joyce Jonathan ont pu émerger et sortir un disque. Le principe est simple : n’importe quel internaute peut miser la somme qu’il veut sur un ou des artistes de son choix. Une fois une certaine somme réunie, celle-ci permettra à l’artiste de produire son album.

MAJOR TOWN marche sur le même principe, mais dans notre pays. Depuis 6 mois, ce site suisse promeut les artistes de tous les cantons en leur fournissant une plateforme où les internautes peuvent miser dessus. Ceux-ci sont appelés « producteurs ». Ils peuvent « acheter des parts » sur le site, ce qui équivaut à 10CHF chacune d’elles. Ils peuvent ensuite miser sur les artistes de leur choix avec celles-ci. Un producteur a la possibilité de retirer sa mise, ce qui encourage l’artiste à se promouvoir et à se faire connaître afin de récolter plus facilement des fonds. De plus, les producteurs sont continuellement informés des avancées des artistes sur lesquels ils ont misé.

Plus que l’éventuel financement du premier album d’un artiste,  le producteur peut gagner plus de 40% des retours sur son investissement. Il peut toucher un revenu sur les concerts, la vente de disque, le merchandising… En effet, « en contrepartie de sa contribution au développement de l’artiste, MAJOR TOWN versera au Producteur au pro rata des Parts d’un Artiste qu’il détient, un pourcentage des recettes nettes (…) au titre du premier Album ou du premier Single de l’Artiste. »

Tout comme sur le site français, on peut voir une barre en pourcentage montrant l’évolution des investissements sur les artistes en page principale. Par exemple, le groupe Day Off est à 14,6% des 50’000CHF nécessaire, soit 7300CHF. En effet, le budget pour financer un album 12 titres s’élève à ce prix. Il est cependant aussi possible de financer un single, ce qui revient à 20’000CHF.

Tout comme les producteurs, n’importe qui peut s’inscrire en tant qu’artiste. Il suffit de faire un compte gratuit. Une fois celui-ci crée, il est possible d’ajouter des morceaux ou des photos, mais aussi de créer des événements, afin d’avertir les potentiels producteurs d’un concert à venir.

Le but de MAJOR TOWN étant véritablement de promouvoir la scène suisse, la société possède un studio d’enregistrement. Celui-ci est mis à disposition des artistes qui n’arriveraient pas à finir leur album à temps ou qui ont un budget trop serré par exemple.

De plus, MAJOR TOWN va lancer une plateforme très novatrice ce mois de novembre. Celle-ci sera une mise en scène 3D d’une grande ville. On pourra y naviguer entre les buildings et voir sur ceux-ci des concerts des artistes financés sur le site. Les groupes seront filmés sur un fond vert avant d’être projetés sur des scènes virtuelles situées sur les toits des gratte-ciel.

A.D.A

Pour plus d’informations : http://www.majortown.ch