Analyse

« Zeitgeist » ou l’imposture du XXIème siècle

Avant tout, il faut savoir que Zeitgeist est un mot apparut au 18ème siècle. Notamment utilisé par le philosophe Hegel, ce mot d’origine allemande désigne un climat culturel, politique, moral et spirituel d’une période précise.

« Zeitgeist : the Movie », réalisé en 2007 par Peter Joseph, est le premier film documentaire d’une trilogie (« Zeitgeist : the Movie » 2007,« Zeitgeist Addendum » 2008, « Zeitgeist Moving Forward »  2011). Il s’articule en trois parties :

1) « La plus belle histoire jamais racontée»

2) « Le monde est une mise en scène »

3) « Ne faites pas attention aux hommes derrière les rideaux»

La première partie traite de la religion. Plus particulièrement de la religion chrétienne. Tout d’abord, elle s’arrête sur le fait qu’il y a beaucoup d’éléments semblables entre diverses religions et que l’on peut remarquer des récurrences de l’une à l’autre. L’assertion est la suivante : chaque religion serait une manière de raconter l’histoire du soleil. Elles se basent toutes sur des faits astrologiques et astronomiques et sont illustrées par les dieux et leurs histoires. Jésus n’aurait donc jamais existé et n’aurait jamais accompli tout ce qu’on lui attribue. Dans cet ordre d’idées, la religion serait donc le premier outil historique étendu à l’échelle humaine utilisé pour manipuler la société.

Ensuite, vient la deuxième partie qui porte sur le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Elle soulève beaucoup d’incohérences sur les dires et les faits de cette journée. Cette fois-ci, l’hypothèse tient dans le fait que les attaques auraient été orchestrées à l’intérieur du pays. Les attentats avaient en fait pour but de trouver un ennemi public aux Etats-Unis et au monde entier : le terrorisme.  Ceci repose sur un phénomène de société basique : s’il y a un ennemi commun à combattre, la société se réunit, s’allie contre lui.

Enfin, la troisième partie a pour thème, l’argent, plus précisément les moyens mis en œuvres pour faire du profit. L’apparition de la Banque Centrale en Amérique et du prêt avec intérêt serait un moyen infaillible de produire de l’argent pour le pays. Même s’il condamne à l’endettement, il est très utile pour remplir les poches des banquiers.  De plus,  lorsque les Etats-Unis ont pris part à la première et seconde guerre mondiale ainsi que la guerre du Vietnam, il est affirmé que c’était uniquement pour faire du profit.  Le film revient sur le 11 septembre 2001 en disant que cet événement a eu lieu pour créer la guerre en Irak et en Afghanistan, ainsi que pour faire adopter la loi anti-terrorisme aux USA.

Finalement, la conclusion du film est la suivante : le but ultime des hommes puissants est d’amener à un gouvernement mondial. C’est-à-dire de permettre à quelques personnes de diriger le monde entier. Un des moyens mis en place de nos jours pour arriver à cette fin serait les puces électroniques. Notamment celles dans les passeports biométriques  qui font maintenant leur apparition aux Etats-Unis en étant directement insérées sous la peau. Il paraîtrait que dans ces puces reposera bientôt l’argent d’une personne. Or, si cette personne s’oppose au gouvernement ou au pouvoir en place, sa puce sera alors désactivée. Le danger ne repose pas seulement dans le fait que toutes nos actions pourront être fichées mais plutôt qu’un simple clic pourrait désactiver la puce d’une personne et donc l’évincer de la société. Le pire dans tout ça, nous dit-on, c’est que ce système ne va pas être imposé à la population, bien au contraire, c’est la population qui va demander sa mise en place et tout cela « grâce » à la manipulation, à la terreur implantée dans  la tête des gens.

D’un point de vue personnel, le film est très captivant, il est vrai que l’argumentaire est très bien construit et que certains éléments sont déconcertants. De plus, il a l’avantage de prendre clairement position et, qu’il plaise ou non, ce film fait réagir et amène à se poser des questions.

Cependant, quelques problèmes persistent. Que ne nous dit-on pas? Premièrement, on peut remarquer que souvent les sources ne sont pas citées, nous ne savons pas si les affirmations sont basées sur des rumeurs, ou des faits académiques. De plus, la première partie peut vraiment heurter certaines personnes, elle paraît très anti-chrétienne ; le christianisme y est carrément tourné au ridicule. À ceci, on peut ajouter que le lien entre la première et la deuxième partie (hormis l’idée de manipulation) est assez vague et on se demande si le film vise à critiquer le pouvoir, le mensonge, ou la religion?

Néanmoins,  pour terminer sur une note positive, on peut souligner que cette trilogie a le mérite de jeter le pavé dans la mare, de se positionner et d’oser remettre en cause les fondements de notre société capitaliste avec ses failles. Maintenant à nous de regarder vers le futur et d’imaginer des solutions!

A.Det

Mode de vie

LE PARKOUR : Plus besoin d’éviter les obstacles!

Le Parkour est un sport qui a trouvé son origine en France à la fin du XXème siècle. Initié dès sa naissance à des entraînements physiques intenses par son père et son grand-père pompiers, David Belle crée cette discipline. A ses côtés, son ami Sébastien co-fonde la discipline avant d’en créer une variante, le Freerunning, qui intègre des acrobaties.

C’est ces dernières années seulement que le Parkour a rencontré un véritable essor et s’est développé de manière significative. En France, c’est le film Yamakasi, sorti en 2001 qui le présente au grand public. Une histoire un peu romancée qui met en scène la vie d’un groupe d’amis composé de 7 jeunes de la banlieue qui créent l’ « art du déplacement ». C’est ensuite par les nombreux films réalisés par les praticiens eux-mêmes et par Internet que ce sport s’est popularisé.

Le but est simple : se déplacer d’un endroit à un autre le plus rapidement et le plus efficacement possible. Pas besoin d’équipement, de simples baskets suffisent. L’apprentissage, lui, se fait dans les rues. Le chemin du traceur, nom commun du pratiquant de Parkour, s’effectue sur le sol, des toits ou alors par le passage d’une construction à une autre. Alors que la première partie au sol se fait sur les pieds, il n’est pas rare de voir le traceur finir son trajet en avançant sur les mains. Entre deux, de nombreux sauts peuvent être effectués, tel que des saltos pour passer au-dessus d’un banc public. Ils sont nombreux et variés.

Si des obstacles  croisent son chemin, le traceur ne prend pas peur.Au contraire il les recherche. Murs en béton, barrières, bancs et mobilier urbain en tout genre font partie du parcours du traceur. Il n’est pas rare non plus qu’il utilise un obstacle pour en franchir un autre. Il peut par exemple prendre appui sur un mur, qui le propulsera en hauteur pour atteindre un autre obstacle. Ainsi, cette discipline est au carrefour de nombreux sports tels que l’escalade, la course et le saut.

Si le Parkour est généralement considéré comme un sport de par son exigence physique. Il est aussi une belle philosophie ! En effet, cette activité est tout sauf un sport de compétition. Le temps n’est pas chronométré, la satisfaction de franchir des obstacles et le fait de repousser ses propres limites est suffisant. Quant aux pratiquants, ils se retrouvent pour s’entraîner et la compétitivité est remplacée par des encouragements et de l’aide. En se mettant au Parkour les traceurs se forgent aussi un mental d’acier. Concentration, détermination et précision sont des aptitudes clés. Il est vrai que les blessures légères sont fréquentes mais le sport n’est dangereux que lorsque l’on surestime ses capacités. Il faut surtout maintenir une bonne condition physique et y aller petit à petit.

Fizz Hood, jeune britannique de 27 ans nous livre ses secrets sur le Parkour, qu’elle pratique depuis maintenant 2 ans.

«  Pour moi le Parkour c’est le mouvement à la fois au dessus et à travers les objets qui se trouvent sur ton chemin, afin d’atteindre ta destination. C’est un entraînement pour l’esprit et le corps. C’est ma définition à moi, mais chacun le définit très différemment parce que c’est quelque chose d’assez personnel au fond. Chacun ses objectifs, ses défis, son parcours.

J’ai commencé à un cours pour filles, à Londres, une nuit froide de novembre. J’avais vu des vidéos sur youtube et je trouvais que ça avait l’air vraiment cool. Je cherchais une nouvelle activité à faire et tout ce que j’avais essayé jusqu’à présent ne m’avait pas entièrement satisfait. Je cherchais une activité à pratiquer en sortant d’une longue journée de travail, qui pourrait me motiver au cours de ma journée.

J’ai essayé différents sports d’équipe mais je n’aimais pas le sentiment de laisser tomber les autres, avec une erreur au cours du jeu ou simplement parce que je devais manquer un entraînement une fois ou l’autre. J’ai essayé différents arts martiaux aussi, qui était bon pour le physique mais à y penser je détestais me battre ! J’ai essayé d’aller  régulièrement au fitness mais c’était très monotone, et la solitude me pesait.

J’avais besoin de quelque chose qui me pousserait à me dépasser, à sortir de ma zone de confort, quelque chose qui m’offrirait un contact avec des autres passionnés, quelque chose dont je pourrais me réjouir ! Il semble que le Parkour a répondu à mes attentes ! J’étais constamment en compétition avec moi-même, voulant me surpasser, j’avais des gens autours de moi pour m’encourager et l’activité était exigeante physiquement ! J’ai tout de suite accroché, dès mon premier saut ! C’est pas juste un sport, pour moi c’est devenu une manière de vivre ; je me suis fait des amis merveilleux, je suis devenue vraiment en forme physiquement et je mène maintenant une vie saine tout en ayant du plaisir ! »

S.H.