Evénements

Jesus-Christ Versus Père-Noël

 

Noël arrive à grands pas. En fait, il arrive de plus en plus tôt. Depuis début octobre, on peut se promener dans les magasins et baigner « dans la magie de Noël ». À peine arrivés en automne et nous voilà déjà propulsés en plein hiver. Pourquoi vouloir autant précipiter les choses? Pour rallonger les festivités ou pour nous pousser à la consommation? Acheter, acheter, acheter. Oui mais quoi au juste?

Petit rappel des faits : Noël est une fête chrétienne commémorant la naissance de Jésus Christ le 25 décembre. La religion est une grande source de conflit mais force est de constater que, lorsqu’il s’agit de Noël, la tradition s’exporte et traverse les barrières religieuses. Serait-ce ça que l’on appelle un miracle de Noël? A moins que ce ne soit plutôt la fête qui s’éloigne de la tradition pour faire place à la folie des achats. Et une chose saute aux yeux : dans les rayons des grandes surfaces le label «Jésus Christ» n’a plus la côte. La concurrence est rude. En tête de file un certain Père Noël…

Commençons par l’alimentation : chocolat, panettone et friandises en tout genre nous font les yeux doux sur les étalages. Et on a beau chercher, ce ne sont pas les yeux du petit Jésus qui nous regardent. Papa Noël, évidemment, nous propose une déclinaison de sa personne plutôt variée. Tantôt classique, tantôt plus joueur sur des skis qu’il partage avec d’autres figures emblématiques de cette période : un renne et un bonhomme de neige. Noël est un moment de partage ne l’oublions pas. Les anges, les ours, les pommes de pin et même les souris sont les stars des emballages de fête. Si on cherche bien on trouve, timidement, les Rois Mages tout de même, ornant par-ci par-là quelques paquets de chocolat. Noël : un moment de partage donc. Au vu de ce fait, il paraît normal d’accepter des nouveaux venus dans le club – pas si fermé – des fêtes de fin d’année. Et quoi de mieux que d’arriver sur le marché via le calendrier de l’Avent? Que serait l’attente de la naissance du petit Jésus sans la compagnie d’un personnage aussi emblématique de la tradition Chrétienne qu’est Hello Kitty? Peut-être était-elle dans le fond de la crèche le jour de la Nativité, ceci expliquerait cela.

Arrêtons-nous, maintenant, sur la décoration. Mise à part les anges et les étoiles, que l’on peut associer aux Rois Mages, on notera que la religion ne trouve plus vraiment sa place ici non plus. Certes, les crèches n’ont pas disparu mais elles se font plutôt discrètes à côté de l’innombrable choix de décoration qui s’étale sur les rayons. On y trouve des objets tels que des Pères Noël, des pingouins, des bonhommes de neige, des ours blancs devenus depuis bien longtemps des objets classiques de cette période de fête que l’on s’associe au froid et à l’hiver. Mais plus on se promène entre les rayons, moins l’association paraît évidente: hiboux, chats, cygnes, ballerines, boules de Noël faites de plumes d’oiseaux, champignons amanites tue-mouches… Et pour décorer le sapin ? Là aussi, le choix est varié : des boîtes à bijoux, des chaussures de skis, des bottes pailletées à talons. Ne serait-ce pas là les présents apportés par les Rois Mages ? Les cupcakes font également partie de la fête. Mais rien d’étonnant à cela, la légende dit que la Vierge Marie en raffolait.

Les fêtes de fin d’année sont donc un mélange de religion, de traditions, de légendes, de confiseries, de cadeaux. Noël, une fête commerciale ? Oui, comme la plupart des fêtes ne nous leurrons pas. On allume les bougies les dimanches de décembre, on mange la bûche, on décore un sapin sans vraiment savoir pourquoi. Le 24 au soir, on pose délicatement vers la cheminée un verre de lait et une assiette remplie de biscuits pour le Père Noël, peut-être même à côté de la crèche du petit Jésus. Et pour finir, on a comme un doute : le 25 c’est l’anniversaire de Jésus ou du Père Noël ? Peu importe, le repas de famille tient toujours.

M.R.

Retrospective

Grandes arnaques du siècle passé et petites escroqueries d’aujourd’hui : Prudence!

 

Nous avons tous entendu parler d’arnaques, d’escroqueries, de tromperies. Mais qu’est-ce que c’est en fait? D’après le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), les arnaques sont des pratiques abusives qui dupent les consommateurs afin de gagner de l’argent. D’accord, mais comment exactement?

Contrairement à ce que nous allons voir par la suite, l’arnaqueur moderne est beaucoup plus modeste dans sa recherche de gain, bien qu’au final, il puisse empocher gros. Il y a donc plusieurs types d’arnaque, dont les plus courantes se sont particulièrement développées sur internet: les « spam » avec toutes sortes d’offres, les promesses de gain mensongères ou encore les arnaques sur les sites de rencontre. Des personnes en mal d’amour sympathisent avec leur futur escroqueur, qui se trouve être à ce moment dans un autre pays. Ce dernier leur dit ce qu’ils veulent entendre et par des procédés douteux, leur extorque de l’argent afin de pouvoir les rejoindre. Ils ne le feront évidemment jamais étant donné que leur personnage est une invention de toute pièce et que derrière celui-ci sévit des bandes organisées d’arnaqueur de l’amour. Ces entourloupes ne se passent pas que sur le net, mais également IRL (ndlr: in real life). Les dernières à la mode sont l’escroquerie aux énergies renouvelables ou encore les chaînes de Ponzi, qui permettraient de se faire énormément d’argent rapidement. Sans parler de toute la gamme de cosmétique qui promet jeunesse, minceur et bien-être. Pour plus d’information sur le sujet, le reportage « Enquête sur les nouveaux rois de l’arnaque » de l’émission 90’enquête y est consacré.

Mais pour être plus concret, voici quelques exemples des grandes arnaques qui ont fait du bruit le siècle passé. Tout d’abord, l’histoire incroyable de l’écossais Arthur Furguson, connu pour avoir vendu des monuments célèbres à quelques riches touristes naïfs. C’est à Londres en 1920 que son premier « gros coup » eu lieu. A Trafalgar Square un riche américain admire la colonne surmontée de la statue de Nelson, et ni une ni deux, Furguson s’improvise guide touristique. Après avoir retracé l’histoire de cette place et de la statue, il vient sur le sujet de la dette anglaise et que les malheureux allaient devoir revendre le monument. Et c’est ainsi que l’américain, bouleversé, accepte de racheter la statue pour 6000 livres. Furguson après avoir appelé « le gouvernement anglais », prend le chèque en échange d’un reçu, va directement l’encaisser et laisse le pauvre naïf à sa surprise lorsqu’on lui révèle que « Nelson » n’est pas à vendre. Arthur Furguson, voyant que son arnaque lui rapportait gros, continua à escroquer les touristes américains en leur promettant le Big Ben ou encore Buckingham Palace. Les américains étant ses meilleurs « clients », il se rend là-bas où il continuera de sévir jusqu’à ce qu’un Australien un peu moins naïf finisse par le dénoncer à la police, qui était depuis longtemps sur ses traces. Mais le comble de cette histoire, c’est que, relâché quelques années plus tard, Furguson vécu dans l’opulence grâce à la fortune qu’il avait amassée.

Un autre arnaqueur célèbre est Christophe Rocancourt. Français exilé aux Etats-Unis, il se fait passer parfois pour un ex-champion de boxe, un producteur de films ou encore pour le fils caché de Dino de Laurentiis. A mesure qu’il rencontre des gens, des « amis », il leur raconte mensonges sur mensonges, leur emprunte de l’argent, des biens, etc. Vivant comme un roi, il berne des célébrités telles que Mickey Rourke, chez qui il habite un temps, se marie avec une playmate, et a même un enfant. Après avoir émigré sur la côte Est pour ne pas se faire attraper, un héritier de la famille Rockfeller le démasquera sans pour autant prévenir la police, croyant que personne ne pouvait prendre au sérieux un homme ayant de telles mauvaises manières. L’escroc finira cependant par être arrêté au Canada après deux ans de cavale avec le FBI et Interpole à ses trousses. A ce jour, il n’a toujours pas fini de rembourser les millions qu’il doit aux personnes qui ont porté plainte.

L’égalité des sexes étant aussi de mise dans le monde des escrocs, une femme fit également parler d’elle à la fin du XIXe siècle. Thérèse Humbert, après avoir épousé son mari, fait croire qu’elle a reçu une partie de l’héritage d’un millionnaire américain. Grâce à ça, les Humbert obtiennent d’immenses prêts en utilisant « le legs » en garantie. Ils achètent un château et une maison à Paris. Au bout d’une vingtaine d’années, un juge décide d’ouvrir le coffre-fort où devrait se trouver une considérable somme d’argent. Surprise, ce dernier ne contient qu’une brique et une pièce de un penny. Le couple de malfrats a déjà fui le pays, mais il est rattrapé à Madrid. Ils seront tous les deux condamnés à 5 ans de travaux forcés.

Ces quelques escroqueries prêtent plutôt à sourire tellement elles paraissent irréelles, mais n’oublions pas que les arnaques modernes sont le fléau des consommateurs un peu trop naïfs, des âmes esseulées ou des personnes avides de gains rapides. Il faut donc se méfier et ne pas courir tête baissée dans les pièges tendus par des personnes malveillantes qui vont vous laisser un joli trou dans votre porte-monnaie.

ChaM