Analyse

L’auto-hypnose, pratique miracle pour remédier aux problèmes quotidiens?

 

Il se dégage une sorte de mysticisme de l’hypnose. Cette pratique a souvent tendance à être rattachée au domaine de l’occulte, du secret et du pouvoir détenu par l’hypnotiseur. De plus, certaines phrases «types» telles que «vous ferez tout ce que je vous dirai» ou encore «quand vous vous réveillerez, vous aurez tout oublié» peuvent déclencher des peurs comme celle de perdre le contrôle, d’être mal influencé. Cependant l’hypnose n’est pas dangereuse. Il est possible de se réveiller à tout moment et l’hypnotiseur ne détient pas la capacité de nous faire exécuter des choses non-souhaitées.

Nous avons tous déjà ressenti des états de transe. Par exemple dans les transports publics, lorsque le regard se fixe sur un point et que l’esprit «décroche». Il arrive aussi parfois que l’on ne se souvienne pas des dernières secondes. L’hypnose est omniprésente dans notre vie quotidienne. Milton Erickson, le père de l’hypnose moderne, l’a surnommé «la transe commune de tous les jours».  Effectivement toutes les heures et demi environ, l’homme se trouve quelques secondes voire peut-être quelques minutes dans un état de transe. Ce dernier est caractérisé par une relaxation intense et un grand lâché-prise. L’hypnose permet simplement de prolonger cet état autant que le désire le praticien.

Une comparaison entre l’hypnose et une sorte de prière peut être faite, excepté que notre requête n’est pas adressée à Dieu mais à notre inconscient. Nous possédons deux esprits: un mental conscient et un mental inconscient. Le premier est l’état dans lequel l’homme se trouve lors d’une lecture ou en conduisant une voiture. Il est conscient des choses extérieures telles que les panneaux de signalisation ou le clignotant de la voiture devant nous. Ce mental peut prêter attention à environ cinq à neuf éléments simultanément. Le mental inconscient est un «espace de stockage illimité» dans lequel toutes nos expériences, nos souvenirs et nos savoirs sont enregistrés. L’hypnose est un état de conscience modifié pendant lequel l’inconscient est réceptif à certaines suggestions. Lors d’une séance, c’est à l’inconscient qu’il faut s’adresser. Par suggestion, il est sous-entendu le travail personnel que le protagoniste souhaite accomplir. Par exemple, arrêter de fumer ou améliorer sa mémoire. L’inconscient peut aider à effectuer le travail nécessaire à la réalisation d’objectifs. Le phénomène est bien connu, si une personne est persuadée «qu’elle n’y arrivera jamais», il y a peu de chance qu’elle parvienne à ses fins. Au contraire, si elle se dit «je peux le faire, j’en ai les capacités», il est beaucoup plus probable que son but soit atteint. Durant la «conversation» avec l’inconscient, les objectifs se mettent en place automatiquement, sans qu’il soit nécessaire d’y penser.

Cette pratique comporte deux avantages principaux. Le premier est une sensation de détente et de relaxation intense et le deuxième est qu’elle rend possible la mise en place de changement rapide.

Cela en fait un excellent moyen de vaincre des dépendances, telles que l’alcool et le tabac, ou de perdre du poids, mais elle peut également aider à trouver des solutions à de nombreux troubles mentaux et physiques. Récemment dans certains hôpitaux, l’anesthésie sous hypnose a été pratiquée dans le domaine chirurgical. Un nombre croissant de médecins et d’infirmières sont formés à l’hypnose car cela permet d’utiliser moins d’anesthésique et de médicaments. Selon certains hypnotiseurs, une pratique régulière permettrait d’effectuer un développement personnel, d’améliorer sa mémoire, d’aider à réaliser ses objectifs et peut être utile dans la préparation mentale d’examens ou d’évènements sportifs etc. Mais attention, l’hypnose ne soigne pas à proprement parler!

L’auto-hypnose est un ensemble de technique permettant de se mettre soi-même de manière volontaire dans un état d’hypnose et d’en faire usage sans intervention extérieure. On peut apprendre à faire de l’auto-hypnose seul au travers de livres, de CD’s audio ou dans le cadre de stages ou de séminaires avec l’aide d’un praticien. Il suffit de quelques jours pour maîtriser cette technique et l’utiliser à des fins personnelles. Il n’y a pas de méthode prédéfinie pour s’auto-hypnotiser, chacun doit trouver celle qui lui convient. Souvent, l’aide d’un professionnel peut se révéler utile pour débuter.

L.O.

Sources :http://www.hypnose-fr.com/autohypnose.php

http://www.psy-coach.fr/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=45&Itemid=136

http://agirpoursasante.free.fr/remissions/pages/auto1.htm

http://www.arche-hypnose.com/lhypnose/106-lhypnose/108-auto-hypnose.html

http://www.nouvellehypnose.com/content/view/75/16/

Concerts

Widdershins : Show, Beer and Rock’n Roll

 

Le groupe est un trio constitué de Steve Navid (Guitare et chant), Mathieu Cacheux (Batterie) et Jérôme Poletti (basse), tous trois issus du groupe rock Private Garden, formation dissoute en octobre 2010. Après quelques mois d’errance et de questionnements, les trois membres restants décident alors de reformer un nouveau projet. C’est ainsi qu’en février 2011 les trois compères construisent leur nouveau groupe, et ce sous un autre nom : Widdershins.

Larticle.ch : Comment qualifieriez-vous votre musique ? Quelles sont vos influences principales ?

Mathieu Cacheux : Le groupe est ouvertement influencé par la scène rock psychédélique actuelle, la musique de Widddershins intègre également des éléments krautrock et noiserock à la A Place To Bury Strangers, My Bloody Valentine ou encore Brian Jonestown Massacre.

L.ch : Pour votre âge, vous avez déjà une certaine expérience de la scène, mais votre son est quand même spécial, est-ce que vous comptez percer dans le paysage musical ou vous considérez-vous plus « underground » ?

Steve Navid : Notre univers musical est le fruit d’une intense et étroite collaboration qui dure depuis plus de dix ans. Les expériences vécues durant toutes ces années ensemble nous ont permis de progressivement trouver un son qui nous était propre et qui nous ressemblait. Nous n’avons pas véritablement une perspective concrète de la forme que prendra le projet dans les années à venir, ce qui compte à nos yeux et de continuer à jouer, composer et se produire sur scène ensemble, peut importe l’étiquette que l’on nous attribue !

L.ch : Je me suis rendu à l’un de vos shows, c’était une expérience intéressante, quelle importance accordez-vous au « live » ?

M.C. : La scène est le moteur principal de Widdershins.  Il tient une place prépondérante, c’est là où nous nous sentons le mieux, un véritable terrain d’explorations et d’expérimentations qui varie à chacun de nos live.

L.ch : Votre album n’est pas encore sorti, mais on peut déjà accéder à vos morceaux sur youtube. Le montage vidéo est d’ailleurs intéressant, est-ce que vous comptez également faire des projections visuelles durant vos shows futurs ?

S.N. : Les morceaux disponibles sur youtube sont de notre propre production, l’album sortira au mois de mai.  Les montages vidéos sont pour nous un moyen de communication, ils illustrent notre volonté d’associer un univers visuel à notre musique, ainsi d’archiver notre parcours. Mathieu et moi-même (Steve) avons suivi une formation de Cinéma à la HEAD et l’ECAL, cela paraissait évident de mettre à profit noter expérience cinématographique au profit de notre musique. Toutefois,  nous n’avons pas le désir actuel de faire des projections en live.

L.ch : Quel est votre vision du futur ?

S.N. : Des concerts et de la bière! (rires)

Propos recueillis par Jonathan Steimer