Eclairage

Vélocité : « Le vélo reste le moyen le plus efficace »

Une alternative

Les coursiers à vélo font désormais partie intégrante du paysage urbain, que ce soit Neuchâtel, Genève, Lausanne ou encore Yverdon-les-bains, pour ne parler que de la Suisse romande. Cette façon de livrer à la force des mollets propose – dans la mesure du possible – une alternative aux véhicules motorisés. « Ce qu’on peut faire à vélo, on va forcément le faire à vélo : ça reste le moyen le plus efficace » témoigne Raoul Payot, directeur associé de Vélocité.  Livrer à vélo est donc une alternative aux courses motorisées, mais surtout présente dans les centres. « Ce qu’on souhaite proposer aux clients, c’est qu’ils ne se soucie pas du moyen de transport. On veut offrir une prestation complète. » Rappel-il. En effet, les prestations de Vélocité se font autant à l’échelle locale que nationale.

Plusieurs moyens de vous livrer

Cependant, Vélocité n’utilise pas que le vélo, mais également le train et la voiture, lié au réseau de partage Mobility, leur offrant ainsi la possibilité d’optimiser leurs moyens de transport selon les besoins : « Le but est de pouvoir toujours choisir un type de véhicule en fonction de ce qu’on doit transporter » continue-t-il. Et ce but, en plus d’une livraison rapide et efficace est aussi de « de trouver le moyen le moins énergivore possible. »

Une entreprise en plein développement

Vélocité est une entreprise née en 1999 qui n’a cessé de s’élargir jusqu’à l’obtention d’un réseau dynamique, partagé entre Neuchâtel, Lausanne et Yverdon-les-bains. En plus d’assurer une collaboration avec les trains pour les livraisons inter-villes, cette entreprise assure également un service de livraison d’achats à domicile, depuis la Maladière. Probablement leur activité la plus connue, mais pas la seule, comme en témoigne Raoul Payot : « Les sacs de la Maladière représentent 10% de notre activité. Les autres ce sont des prestations contractuelles ou des livraisons ponctuelles. Les gens appellent et on livre dans un délai d’une heure.» Les activités de Vélocité permettent des livraisons dans des domaines très diversifiés, des laboratoires d’analyse médicale au secteur juridique en passant par les ambassades et les agences de voyage.

« Nous souffrons d’un manque de crédibilité »

Les buts de Vélocité, en plus d’assurer une livraison à l’heure peut aussi être vue comme une façon d’agir : « Je pense que Vélocité est une alternative permettant de convertir une partie des transports avec des modes plus doux. » Un noble but, mais qui rencontre certains obstacles. « J’ai l’impression qu’on souffre encore d’un manque de reconnaissance des compétences et capacités du coursier à vélo. » Et au final, qui sont ces coursiers qui vous livrent ? Beaucoup proviennent de domaines très divers « On a la chance d’avoir une diversité de personnes très compétentes dans beaucoup de domaines. C’est pour nous un atout. »

Vélocité a donc pour but de vous livrer. Mais n’oublions pas qu’ « avant tout, il y a l’amour du vélo, de croire en ce que l’on fait et de croire en cette façon de transporter les choses. »

G.T.

Pour plus d’informations : http://velocite.ch/fr


Commentaire

« Gaspard Proust tapine »… et il le fait bien!

 

Ce trentenaire débute son one-man-show et on découvre un personnage désinvolte et froid. Il n’a même pas l’air de vouloir être sur scène. Il rappelle d’ailleurs au public qu’il a eu la politesse de se déplacer alors qu’il avait touché son salaire.  Il n’y a pour ainsi dire aucun décor, aucun effet théâtral, il est là, seul. Pas un mot plus haut que l’autre, un style décousu, mais le public découvre, hilare, une écriture d’une grande qualité, des vannes aiguisées comme des rasoirs. Il tient sur scène des propos dérangeants, parfois cyniques, toujours politiquement incorrects. Son humour est féroce, il s’attaque à tout ce qui bouge, aucun sujet n’est épargné, la guerre, la bourgeoisie, les SDF, les handicapés…

Il manie en effet le malaise comme personne. Il ose s’attaquer à tous les sujets que la société balise.  La force de Proust, c’est qu’il nous permet de rire de tout sans gêne. A la sortie du spectacle, on entend « ça fait du bien de pouvoir rire comme ça, de toutes ces choses ». Derrière cet alter ego désabusé et cruel, se cache un homme cultivé, avec un air de fils de bonne famille, plutôt réservé, d’une grande pudeur. Il est difficile de savoir s’il est réellement l’homme qu’il joue sur scène.  Son absence de charisme lui en crée un, encore plus fort peut-être, il dégage un charme très particulier. Gaspard Proust nous séduit car il n’a pas l’air de vouloir le faire. Une certaine classe lui permet de dire les choses les plus terrifiantes sur scène sans que cela paraisse réellement obscène. On se l’imagine très bien en professeur de philosophie séduisant.

Considéré comme le nouveau Desproges, il est devenu très rapidement la nouvelle coqueluche d’un public qui se révèle très hétéroclite. Dans la salle, il y a un panel assez impressionnant de spectateurs d’horizons différents. Il explique alors que « son spectacle s’adresse à tout le monde, mais pas au même moment ».

Son humour assassin nous fait du bien. Il se permet de dire ce que, parfois, nous pensons sans oser le révéler par peur de choquer nos morales de gens bien « comme il faut ». Il dit lui-même « J’incarne la lucidité sans idéal ». Avec lui, impossible de se faire des illusions, il dégaine son humour grinçant pour tirer sur toutes celles-ci.

Gaspard Proust poursuit actuellement sa tournée entre la France, la Suisse et la Belgique où il enchaîne les salles combles et comblées. Il a d’ailleurs mentionné son admiration pour le public qui « assume l’acte humiliant de payer pour rire ».

BiAx

Pour retrouver Gaspard Proust, vous pouvez consulter son site internet http://www.gaspardproust.fr/ et sinon, vous pouvez aller le voir au cinéma, dans le dernier film de Frédéric Beigbeder, « L’amour dure trois ans », où il y tient le premier rôle.