Analyse

Festi’Neuch, c’est fini! »

Il a été annoncé lors d’une conférence de presse en cette fin du mois de mars que Festi’neuch s’arrêtera en 2013. Stupéfaction, colère et regrets sont les mots que nous pouvons entendre  dans les rues de Neuchâtel. Stupéfaction car personne ne s’y attendait, colère car c’est un manque à gagner pour la ville et enfin regret car la région perd ainsi une des seule grande scène culturelle sur laquelle les artistes locaux pouvaient se produire au côté des grands noms de la musique. Des hypothèses fusent sur les raisons de cette décision drastique mais ce qui est sûr est que certains éléments laissaient à penser que la fin était bien proche.

Nombreuses sont les interrogations sur cette décision qui a surpris tout le monde. Surtout, dû au fait que l’édition de 2011 a été un grand succès avec près de 38’000 spectateurs, soit 10’000 de plus qu’en 2010.

Selon certaines sources, les réponses sont à chercher du côté de la programmation. Il semble que les dates de l’évènement ne conviennent point à bon nombre d’artistes internationaux qui sont très sollicités par d’autres festivals. Dans le marché actuel de la musique, les artistes choisissent de plus en plus de tourner dans les festivals qui leurs donnent les plus gros cachets. De ce fait, le Festival avec son budget qui n’a pas bougé depuis quelques années ne peut s’aligner sur les prix des autres festivals Suisses et européens. Pour cette raison, Festi’neuch se trouve très pénalisé.

Une belle programmation avec des artistes mondialement reconnus est ce qui attire des milliers de spectateurs. Étant donné que cet élément vient à manquer, le festival est condamné à disparaître car il n’arrivera pas à survivre sans têtes d’affiche internationales.

Des voix se sont élevé l’année passée pour une augmentation des subventions de l’État de Neuchâtel, mais ce dernier s’est refusé de le faire ; Les raisons invoquées étant la crise et le millénaire de la Ville de Neuchâtel. Il faut rappeler que Festi’neuch est une vitrine culturelle pour le Canton. De plus, l’évènement créé aussi des emplois saisonniers et  rapporte aux commerces de la ville et au canton des milliers de francs. Dès lors, nous voyons que l’État n’a pas pensé aux  conséquences qui résulteraient de sa décision si le festival venait à disparaître. La banque cantonale de Neuchâtel, elle aussi, a fortement diminué sa contribution aux nouvelles éditions pour des raisons économiques. Par conséquent, l’avenir du festival sans ses deux gros sponsors était en péril et la seule solution qui est apparue comme une évidence a été, selon le directeur du festival, de tirer le rideau après les deux dernières éditions.

Par ailleurs, les pressions exercées sur le festival par les associations d’habitants de quartier et l’Université de Neuchâtel pour une diminution des nuisances sonores semblent aussi avoir donné raison à la direction du festival. Cela faisait des années que les étudiants se plaignaient du bruit des machines lors des installations de l’équipement et du bruit émanant des stands. Le fait que le festival ait lieu durant la session d’examen de Juin n’arrangeait pas non plus les choses.

A l’annonce de la nouvelle, plusieurs associations dont l’association des étudiants de Neuchâtel, l’association des habitants de quartier et l’association des amis de la nature qui réclamait le libre accès du bord du lac de Neuchâtel ont tous été étonnés et soulagés de l’apprendre. Ils sont unanimes à dire que leur objectif n’était pas de voir Festi’neuch disparaître. Ils auraient souhaité qu’il y eut avant toute décision une table ronde où ils auraient pu proposer des solutions ; parmi lesquelles il y avait la possibilité de déplacer l’événement au dernier weekend du mois de juin.

Du côté des habitants et commerces de Neuchâtel, c’est l’incompréhension totale. Tout le monde espérait voir le festival s’agrandir dans quelques années mais pas la fin de l’événement. Le mécontentement est général et cela s’entend dans les rues. Une pétition a même déjà récolté plus de 3’000 signatures depuis l’annonce.

Il se murmure qu’un nouveau festival avec un nouveau nom devrait remplacer Festi’neuch en 2014. Et, qu’il sera le résultat d’une fusion avec un autre festival de la région dont le nom reste jusqu’à présent inconnu.

En attendant de recevoir plus de détails auprès des responsables du Festival, les artistes de la régions se sont regroupés pour organiser un concert de soutien qui se tiendra le 15 avril 2012 à La Case à chocs.

A.C.

Actualité

Switzerland 2020 »

Qui l’eut cru? Bien évidemment cela n’était pas prévu! Mais quelle agréable surprise pour les neuchâtelois et pour la Suisse de manière générale.

Le 14 février dernier, la ville de Rome a retiré sa candidature aux jeux olympique d’été 2020, suite à la mauvaise situation économique du pays.

C’est alors pour remplacer la capitale italienne dans la dispute que la ville de Neuchâtel a décidé de se lancer le défi. De quoi réanimer les habitants d’une ville et de toute une région qui venait tout juste de perdre de manière si abrupte leur si cher Neuchâtel Xamax.

Comme tout s’est produit si vite, une exception a été ouverte au comité d’organisation de la ville de Neuchâtel qui a obtenu un délai prolongé pour régler les derniers détails du dossier de soumission de ville requérante. La première date officielle avait été fixé au 15 février.

Hélas, l’espoir des neuchâtelois  de voir leur ville se faire connaître à échelle internationale, risque de ne pas durer très longtemps car l’enjeu est de taille. La ville millénaire est désormais en concurrence avec des métropoles telles que Tokyo, Madrid, Istanbul Doha et Bakou. D’ici un mois, au Québec, une cérémonie annoncera quelles seront les villes retenues pour les J.O. 2020. Jusque-là, profitons de ce moment inédit !

Si le baptême de feu auquel sera soumis la ville de l’arc jurassien s’avérait positif au Québec, Neuch’ aurait alors le temps de préparer sa candidature officielle jusqu’au 7 janvier 2013.

Pour cela elle espère compter avec l’aide de ses habitants et de divers sponsors. Parmi ces derniers, pas de soucis à se faire car une grande partie du budget sera assurée par le gouvernement tchétchène. Serait-ce une manière de s’excuser auprès de neuchâtelois  pour avoir fait couler leur club?

Quant aux infrastructures nécessaires pour accueillir la fête mondial du sport, si beaucoup est  à construire, une autre partie n’attends plus qu’à recevoir les athlètes.
En ce qui concerne les activités aquatiques par exemples, celles-ci pourraient se faire sans problème sur le lac de Neuchâtel. Le stade de la Maladière quant à lui, se verrait ainsi bien remplie une fois pour toutes.

Désormais, il ne nous reste plus qu’à soutenir la ville de Neuchâtel dans son combat  tout en espérant qu’elle en ressorte gagnante. À suivre !

A.L.