Eclairage

La publicité ciblée, c’est quoi?

Vieille comme le monde, la publicité fait partie de la vie des citoyens depuis des siècles. Mais après la seconde guerre mondiale et durant les 30 glorieuses, la publicité connaît un réel essor. Le niveau de vie de la population augmente, la productivité aussi. C’est dans cette période de forte croissance économique qu’apparaît la société de consommation avec le développement du marketing comme nous le connaissons maintenant, qui a comme idée de placer le consommateur au centre des affaires. Et c’est dans ce contexte que la télévision et le cinéma deviennent naturellement les premiers médias publicitaires en raison de leur influence sur un public très large. Suite à cela les ordinateurs se démocratisent et, en 1994, pour la première fois une publicité se retrouve sur le web. L’entreprise At&T appose une bannière sur le site HotWired.com sur une durée de 12 semaines pour la modique somme de 33’000 dollars. Un an après, le chiffre d’affaire réalisé par la publicité sur Internet aux Etats-Unis s’élève à 37 millions de dollars.

Plusieurs sites phares, gratuits d’Internet dont Google et Facebook sont essentiellement financés par la publicité. En effet, le modèle économique de la plupart des sites gratuits est d’utiliser les données formulaires des utilisateurs à des fins de commercialisation, l’essentiel de leurs revenus proviennent de la publicité ciblée qui est le réel moteur économique actuel du web.

Depuis, la publicité sur Internet n’a pas cessée de se développer, pour arriver à être la plus efficace possible, les avancements permettent de cibler le comportement des internautes.

Chacun en a fait l’expérience, après une recherche Google ; on retrouve parfois une pub liée à la thématique recherchée. La publicité ciblée personnalise les contenus promotionnels selon les centres d’intérêts et les comportements des internautes. Pour ce faire, des cookies stockés par le navigateur sont chargés de souvenir des sites visités, des produits achetés en ligne ou mis dans le panier, etc… Avec ces méthodes de plus en plus sophistiquées, la publicité se fait beaucoup plus « précise » arrivant à deviner nos envies, nos goûts.

Internet représente un excellent moyen pour les spécialistes du marketing de recueillir des informations personnelles. La protection de la vie privée sur internet est un sujet qui revient souvent. D’ailleurs, le gouvernement américain a décidé d’agir en présentant un projet « de charte de protection des données des utilisateurs » dans laquelle les droits des internautes sont édictés.

Parmi ces droits apparaissent celui des internautes à exercer une surveillance sur les données personnelles collectées puis utilisées sur Internet, ils pourront accéder à leurs données, accessoirement les corriger, tandis qu’une « limite raisonnable » sera appliquée au volume des données personnelles. Cette charte est prévue pour le peuple américain. Dans le droit Suisse, aucune règle n’est prévue pour l’instant.Alors que la publicité ciblée se développe, devient de plus en plus précise ; on peut s’interroger sur son avenir sur Internet. Sur les smartphones, la publicité ciblée est aussi présente, mais elle pourrait se cibler davantage encore. En effet, Google a déposé un brevet portant sur « la diffusion de publicité en fonction des conditions environnementales ». En d’autres termes, afin d’offrir des publicités adaptées à notre environnement, cette technologie pourra analyser l’humidité, la température mais aussi les bruits externes. Une étude de l’ETO révèle que 77% des personnes interrogées ne souhaitent pas recevoir des publicités ciblées. En effet,  passé un certain stade, le ciblage devient contre-productif. Il effraye les internautes, leur donne le sentiment d’être épié et les inquiètent d’autant plus quant à la protection de leur vie privée. Sur Firefox, 157’550’200 internautes ont déjà adopté une protection contre les publicités, en installant l’extension Adblock plus, sur Safari un plugin Adblock existe aussi.

A.Ha

Interview

« La musique qu’on partage mérite qu’on s’y attarde »

L’article.ch : Olivier, peux-tu nous parler des personnes qui se cachent derrière les mots de lemurduson.ch ?

LeMurDuSon.ch : Au commencement, soit en octobre dernier, LeMurDuSon c’était deux jeunes (Thom et moi (ou Olive et Thom… (rires) !) avec le même intérêt débordant pour certains groupes musicaux. Thom était aux études et moi je travaillais dans un EMS. Très vite,  dès le mois de novembre, Alex nous a rejoint, étudiant lui aussi. On a bossé les trois pendant un petit moment puis Patrick, qui avait connu LeMurDuSon.ch par Alex a décidé de nous rejoindre. On était 4, c’était le mois de février 2011. Depuis ce moment-là, l’équipe n’a plus bougé et ça nous réjouit ; tout fonctionne à merveille. On s’entend très bien et on se complète parfaitement ! En bref, de par notre diversité on touche à tout !

Nous avons un grand amateur de folk, de hip-hop et pour qui les émotions musicales passent par les mots en la personne d’Alex. Un fin connaisseur du punk et de tous ces dérivés, mais aussi amateur de hip-hop avec Patrick. Thom est le passionné de rock indépendant, de pop-punk, de classique, de chanson française, j’en passe et des meilleurs. Et moi, je suis un fervent défenseur du rock en général (mais avec préférences pour le garage et l’indie), de la soul, du hip-hop. Cette hétérogénéité nous permet de couvrir tous types musicaux.

L.ch : Et dans la vie vous faites quoi ?

LMDS.ch : Patrick est étudiant à l’UniNE, Alex écrit la musique de sa vie, Thom dicte le rythme de son existence et moi, je cherche la ligne de bas(s)e de mon futur. En bref, nous sommes soit aux études, soit en période de transition.

L.ch : Comment décrivez-vous LeMurDuSon.ch ?

LMDS.ch : C’est un blog musical qui propose principalement des chroniques d’albums. La nouveauté depuis peu, c’est aussi de réaliser des interviews, des live reports ou encore des playlists « Découvertes et nouveautés » que vous pouvez retrouver sur notre chaîne YouTube. Nous essayons de ne pas trop nous limiter, raison pour laquelle nos chroniques ne présentent pas toujours des nouveautés. Notre but est simple ; partager ce qui nous a plu !

L.ch : Quand est ce que tout a démarré et comment est né le projet ?

LMDS.ch : Officiellement, le site a été mis en ligne en octobre 2011 mais peu d’articles étaient en ligne. Le véritable lancement s’est fait en janvier 2012, lorsqu’Alex nous a rejoint. Avec sa persévérance, il a fait un travail énorme, écrivant beaucoup d’articles. Depuis ce moment-là, nous en publions plusieurs par semaine.

A la base, tout est en fait partie d’une « blague ». Thom et moi avions des goûts musicaux très proches et nous découvrions toujours des nouveaux groupes en même temps. En rigolant, on s’est dit qu’on allait lancer un blog. Au fil du temps la blague s’est transformée en projet sérieux. On a trouvé un nom pour le site, un hébergeur, mis en état le site, et le tout était lancé !

L.ch : Est-ce que tous les membres du groupe ont des connaissances particulières en musique ?

LMDS.ch : Bien sûr il peut être avantageux d’avoir une bonne culture musicale, mais ce n’est pas nécessaire. L’essentiel est un réel intérêt à la fois pour la musique et pour l’écriture.

L.ch : Quelle est votre philosophie ?

LMDS.ch : Partager la musique qu’on aime et qu’on trouve avec le plus grand public possible. La musique qu’on partage mérite qu’on s’y attarde. Le tout, le plus librement possible.

L.ch : Parle moi de tes motivations…

LMDS.ch : Personnellement, c’est le top des ventes d’albums qui me désole. Il y a tellement de groupes qui mériteraient d’y figurer mais qui malheureusement n’ont pas cette chance parce qu’ils sont trop peu connus. Mon but, c’est de susciter l’intérêt des gens pour ces artistes méconnus.

L.ch : Vous postez un article par jour, est ce que l’actualité musicale suit ?

LMDS.ch : Difficile à dire parce car nous ne postons pas forcément des nouveautés. Pour notre chaîne YouTube, on recherche des « découvertes » et je peux dire que le nombre quotidien de sorties est impressionnant. Mais nouveau ne rime pas toujours avec qualité, il y a un tri à faire. En moyenne, on découvre 4 à 5 groupes qu’on juge intéressants par semaine.

L.ch : Peux-tu me dire deux mots sur votre chaîne YouTube ?

LMDS.ch : On l’a lancée il y a quelques mois seulement. Le but était de partager avec les lecteurs les vidéos des artistes qu’on chroniquait. Cette chaîne nous sert aussi à poster nos coups de cœur ou découvertes. Nous créons chaque mois une playlist « découvertes et nouveautés ». On essaie d’en présenter tous les 2-3 jours, bien que ce soit un travail fou de rechercher des artistes nouveaux et d’en faire une brève description. On a également créé une playlist plus drôle qui regroupe les échecs musicaux.

LeMurDuSon.ch, une énergie débordante dont les seules limites sont les 83 touches du clavier…

Propos recueillis par Sandra Hildebrandt