Eclairage

Robot un jour…

Nous sommes en 1942. Isaac Asimov, écrivain de science-fiction, mentionne pour la première fois les 3 lois des robots :

  1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.
  2. Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.
  3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.

Certes, celle-ci sont tirées d’une fiction futuriste (qui d’ailleurs ont inspiré le fameux film, I, Robot), mais ne mènent-elles pas, avec un peu de recul, à une remise en question par rapport à l’être humain et à ses substitut robotisés ? Nous pourrions très bien supposer que l’écrivain rêvait secrètement dès le départ, à la rentrée en vigueur de ces lois dans la législation réelle. Du moins, nous n’en sommes pas très loin… un bref résumé historique s’impose !

Le but du robot est principalement de remplacer l’effort humain par un substitut mécanique. Cette idée découle déjà de la Mythologie antique, mais n’a été mise en place qu’en 1938 par l’invention des automates, ancêtres des robots. On commence par un instrument de musique à vent autonome pour en finir aujourd’hui à des distributeurs automatiques, sèche-linges et machines à haute-technologie d’analyses médicales. Suite à la 2ème Guerre Mondiale, les recherches n’ont jamais cessé de croître à une vitesse exponentielle. C’est en 1961 que concrètement la première machine qualifiée sous le terme de « robot » est née : Unimate, de General Motors. Nucléaire oblige, ce télémanipulateur est vendu en masse sur le marché de l’industrie. Ce fut le coup de feu pour une nouvelle course technologique, vers un progrès industriel dont encore aujourd’hui on a du mal à apercevoir les limites.

Petit à petit, la robotisation prend place dans chaque parcelle de notre vie : l’industrie gagne en temps et en qualité (et en argent, bien sûr), le secteur des loisirs et de la médecine est, spécialement de nos jours, en progrès foudroyant, l’armée et l’exploration spatiale en font les frais par cette soif de conquête et/ou de destruction, le domaine artistique est notamment touché, créant des robots capable de reproduire les mêmes gestes que l’homme (que ce soit un croquis de paysage ou une gamme de violon). Une nouvelle science se développe de nos jours : la domotique. N’avez-vous jamais rêvé d’allumer la lumière du salon en claquant des mains ? La maison intelligente est désormais née, où même l’effort de se lever pour baisser les stores est remplacé par des capteurs solaires externes s’occupant de résoudre cette tâche.

Je suis le premier fasciné par ces nouvelles technologies. Tant d’études pour arriver à des résultats surprenants : des chient-robots s’habituant à leur milieu, en emmagasinant des données nouvelles à chaque minute, une gestion de l’énergie d’une maison en fonction du temps externe, permettant de réduire nos consommations, et j’en passe…
Mettons maintenant tous ces instruments de la vie quotidienne sous le même joug. On ne peut le nier, une partie de notre vie commence pourtant très clairement à dépendre de ces dispositifs ! C’est le revers de la médaille. Nous rentrons dès lors dans une ère d’automatisation qui, pour certains, pensent qu’elle est le salut de l’humanité, pour d’autres, la perte. Ce qui est à prévoir, c’est que la robotique prendra une ampleur telle dans la société qu’elle deviendra petit-à-petit chose commune dans la vie des hommes, tendant vers une intelligence artificielle digne d’un roman de science-fiction. À quand les humanoïdes dans la rue nous transportant les courses fraîchement achetées à Migros-3000 ?

Certes, plusieurs problèmes s’opposent encore à cette évolution technologique tenant au miracle, mais vu l’avancée scientifique du moment, il est tout-à-fait permis de s’imaginer un futur proche de ce rêve imperceptible, flou, presque effrayant. Bonne ou mauvaise chose ?

Et là, mon regard d’apprenti-ethnologue (encore trop subjectif à mon goût) se détache de notre société et se tourne vers ce que les occidentaux appellent « les peuples primaires », ou peuples à petite échelle. Nous qui nous nous enfonçons de plus en plus dans une matérialisation à excès, comment ces gens ont-ils su garder la tête haute et ne pas tomber dans une automatisation conséquente des mœurs, de perdre leur stabilité culturelle ? Ne risquons-nous pas de pervertir entièrement ces nomades des temps modernes, naviguant à contre-courant dans une mer qui commence à déborder des consciences humaines ? À se poser la question si l’évolution n’a pas réellement une limite qui, une fois franchie, nous ramènera au commencement de la vie, simple et efficace, que ces gens-là ont su d’une certaine manière préserver.

Nous l’aurons compris, la robotisation s’étend sur un plan tout aussi scientifique que social, remettant en question notre propre statut d’être humain. Il faudra surement poser des limites morales à ce nouveau mode de vie qui s’ouvre à nous, y trouver un bon équilibre.
Un simple article de journal ne suffit pas pour entrer entièrement en matière dans ce sujet-là, mais permet de le survoler de manière simple et efficace et de s’en faire une idée. Ce sont simplement les simples paroles d’un être-humain que vous lisez là.

Bon, je vous laisse, il y a Wall-E  ce soir à la télé…

MZ

Analyse

Ne me dis rien, je te dirais ce que tu penses…

Que ce soit en politique afin de déterminer qui serait le plus apte à gouverner, au service de la police pour démasquer un suspect ou encore dans les relations amoureuses dans le but de découvrir l’élu de son cœur, le langage du corps fait beaucoup parler de lui ! Même la télévision américaine se prête au jeu, en diffusant dans le courant 2009 la série « Lie to me ». Elle est inspirée d’un éminent psychologue américain du XXème siècle, Paul Ekman, qui fut l’un des pionniers dans l’étude des émotions et de la détection des « micro-expressions » chez l’être humain. Selon lui, la plupart des expressions humaines comme la joie, la peur, la tristesse, la colère, la surprise ou encore le dégout seraient universelles , soit représentées partout de la même manière dans

 

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le monde. Il fut également l’un des premiers à penser que déceler un menteur n’était pas une tâche aussi ardue qu’on a souvent tendance à le croire. (cf. « Lie to me »)

En effet, plus la personne parle (à un policier, ou plus proche d’elle, à  quelqu’un qui lui fait de l’effet par exemple), plus son cerveau se concentre. Plus celui-ci est actif, plus le corps lui se relâche au risque ainsi de provoquer un « lapsus corporel », qui pourrait permettre de faire éclater la vérité au grand jour. Et ce n’est pas une découverte récente ! Sigmund Freud disait déjà : «  Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres restent silencieuses, ce sont les doigts qui parlent. »

Et ainsi nous arrivons au fondement de toute communication non-verbale : le lâcher-prise. A l’inverse du langage, tout est moins contrôlé, plus inconscient, naturel, spontané et donc plus profond. Comme nous le savons, le corps ne peut en effet, ni réfléchir ni mentir. C’est donc cela qui donne tout son intérêt à la connaissance des principales clés du langage corporel : pour comprendre les autres et se comprendre soi-même.

L’image que l’on renvoie aux autres est d’une grande importance à notre époque. « La première impression » est un thème qui revient souvent dans les meetings scolaires ou préprofessionnels, dans le but de nous avertir, conseiller et nous donner le maximum de chances possibles pour se faire accepter et être crédible dans le monde du travail. En effet, la vue est le premier de nos cinq sens et est donc l’un des plus importants. Le jugement des autres passe avant tout par les yeux. Nos gestes ne peuvent donc échapper à personne, sauf paradoxalement à nous-mêmes apparemment.

« Je parle avec mon corps, et ceci sans le savoir. Je dis donc toujours plus que je n’en sais. » Jacques Lacan, psychiatre et psychanalyste français.

Il existe un si grand nombre nombre de théories et de principes sur le langage corporel que l’on pourrait continuer d’en parler à l’infini. Comme nous n’avons ni le temps, ni la place je vous présente maintenant deux sujets qui nous touchent, nous étudiants. Les différents gestes qui prennent part au jeu de la séduction entre hommes et femmes et ceux qui permettent de déterminer si une personne a bien appris son examen.

Dans la séduction et le jeu de l’amour entre deux êtres, tout est une question d’instinct de reproduction et de réactions qui remontent à l’âge de pierre. Marie-Laure Cuzacq, formatrice française et animatrice de stages sur la connaissance de soi, a fait de nombreuses recherches sur le sujet. Selon elle, le mâle fort de son passé de chasseur et de chef de tribu, marquera son territoire, à la vue d’une femelle intéressée, avec de grands gestes et une voix plus grave que d’habitude. Il montrera sa position dominante de protecteur et de « sexe fort » en bombant le torse et en écartant les jambes.

A contrario, la femelle est un peu plus complexe. Sans pour autant le vouloir, elle se fera toute petite devant un mâle, elle aura ainsi des comportements de dominés. C’est-à-dire, qu’elle baissera son menton afin d’agrandir ses yeux, croisera ses jambes, boira ses paroles pour avoir l’air attentive,  sourira souvent, rigolera également pour tout et rien, dans le but d’avoir un visage expressif qui affinera ses traits et attirera l’attention du principal intéressé. Elle tournera aussi souvent sa tête du côté opposé à l’interlocuteur pour avoir l’air mystérieuse tout en ayant inconsciemment son corps dans sa direction. Avoir de grands yeux sera d’une importance capitale pour avoir l’air gentil car les yeux ronds sont une caractéristique des bébés qui, généralement, attendrissent. Elle inclinera également sa tête, touchera ses cheveux et dévoilera son cou, zone érotique par excellence. Et si l’alchimie se fait entre les deux prétendants, les pupilles seront dilatées chez chacun.

En ce qui concerne l’anxiété, les gestes se feront plus crispés, la respiration plus courte. Certains se mordilleront les lèvres, auront la bouche sèche, d’autres s’acharneront sur un stylo, sur leurs ongles ou sur une cigarette. La transpiration atteindra également le malheureux stressé en même temps que sa chaleur corporelle augmentera. La production de la sueur étant une arme « froide » de défense fabriquée par le corps.

Evidemment, le langage corporel ne se limite pas seulement à quelques gestes et quelques descriptions écrites pour un article. Tout ceci est, en effet, bien plus complexe vu qu’inconscient et propre à chacun. En espérant tout de même vous avoir fourni certaines clés pour comprendre le comportement de vos proches et vous avoir donné envie de vous intéresser plus profondément à ce sujet, méfiez-vous des apparences!

LauG.

A lire : « Le langage du corps » de Marie-Laure Cuzacq, éditions ESI.

www.synergologie.com, le site officiel.