Eclairage

Le marketing non-marchand, la méthode de demain ?

Après les sites de vente d’occasion, ce sont les plateformes de dons et d’échange qui se multiplient. Un meuble dont vous n’avez plus l’utilité ? Il fera un heureux, qui en plus vous en débarrassera, le tout en quelques clics. Plus rapide qu’un trajet à la déchèterie ! Besoin d’une perceuse ? Un inconnu vous prêtera la sienne pour la journée en échange de votre boule à facettes pour sa prochaine soirée. Etudiant et sans logement ? Une personne âgées vous accueille chez elle gratuitement en échange d’une aide préalablement définie (tâches, cours d’informatique, etc.) et d’une présence. Bref, lorsque la surconsommation s’épuise, il s’agit de trouver un autre modèle qui marche.

Récent, le marketing non-marchand (ou Système Économique du don) semble prometteur. Alors qu’un modèle marketing habituel considère la vente comme premier mode de transaction, c’est le don qui prône dans cette perspective. En fait, il devrait même s’appeler marketing de l’échange, il vise à créer de forts liens entre celui qui attend et celui qui offre, qui satisfera ses besoins.

Et après tout pourquoi pas ? Dans notre société qui court après le profit, le modèle commence à s’effriter. Il est donc temps de repenser non seulement la consommation mais aussi la distribution, la vente, la communication et la production. Le marketing non-marchand s’applique à tous les domaines. S’il concerne principalement l’économie de marché, il convient tout aussi au monde social, financier, religieux ou caritatif. Il concerne toutes les organisations, qu’elles soient commerciales ou non. En effet, la fonction principale du marketing est de créer des liens, des relations durables, ce que le marketing non-marchand ne compromet nullement, bien au contraire.

Nombreux sont ceux qui croient que si la recherche du profit, qui est bien souvent pensée comme la fonction même du marketing, n’est plus la priorité, le modèle s’effondre. Voici un des points clé que nous explique Eric Jaffrain: «Si le client a confiance en vous, il donnera son argent et son temps. Le don est plus fort que le prix: un contrat ou un prix suppose la limite du dû, mais le don réciproque engage un avenir… performant, pour l’entreprise comme pour le client. Une entreprise qui réussi est celle qui donne et se donne». Cette pratique met donc le don (sous ses trois formes : don d’argent, don de temps et don de soi) en premier. Le don de soi est le précurseur des deux autres : c’est par celui-ci que le client sera prêt à accorder sa confiance. Les clés d’un tel modèle sont donc de placer le client et ses besoins au centre, comme le veut la pratique actuelle du marketing, mais de l’aimer avant son argent, d’instaurer le dialogue avant l’information, de créer la confiance avant la vente. Même l’agence de pub du constructeur automobile BMV l’atteste lorsqu’elle déclare : « Le lien importe plus que le bien !… il faut aussi jouer sur des connotations non marchandes pour convaincre l’acheteur ». Un début pour un modèle qui risque de prendre son envol dans les prochaines années.

La véritable particularité du marketing non marchand c’est qu’il « engage le lien social en répondant aux attentes du citoyen », comme l’atteste Eric Jaffrain, expert en marketing non marchand. Ce qu’il faut comprendre c’est que si l’on commence par donner, on récoltera par la suite.

S.H.

Analyse

Pourquoi pleurer ?

 

L’émotion joue un rôle essentiel dans la vie des Hommes. Souvent, ceux-ci  cherchent à la cacher car « la norme» l’exige. Surtout lorsque l’on est un homme, mais pas seulement… Enormément de gens tentent désespérément d’intérioriser ces sensations dans leur for intérieur. Plusieurs d’entre-eux essaient de les gérer, mais ce sont hélas souvent ces individus qui se sentent le plus mal alors qu’ils ne cherchent qu’à « faire comme les autres ». Est-il vraiment possible d’apprendre à gérer ses émotions ? Ou alors, est-ce qu’au contraire celles-ci sont une sorte de réflexe ? Un automatisme non-conscient tel que la respiration, les battements du cœur et autres fonctions biologiques ?

Il est difficile de savoir appréhender ses émotions. Mais plus difficile encore est le fait de les admettre et de finir par les accepter. Cependant plus on vieillit, plus elles deviennent communes. Il est toutefois nécessaire de rappeler qu’afin de savoir manier l’art des émotions, il faut savoir utiliser les outils adéquats à ce monde tant compliqué et pourtant si naturel : le monde des émotions. En effet, chacune d’entre-elle devrait être décodée afin de savoir ce qui se passe en nous, et donc par là, savoir se recentrer. Or, ce mécanisme reste très complexe et peu de gens savent s’en servir correctement. Il est possible – dans une moindre mesure- de savoir jongler avec ses émotions. Pour cela il faut néanmoins  avoir déjà une certaine expérience acquise. Mais, à quel prix ?

L’expression des sentiments reste un choix très personnel. Toutefois si l’on cherche désespérément à les dissimuler, on finit par se perdre. On risque d’être déconnecté des besoins. Ceci se traduira, avec le temps, par de profonds malaises. Pire que cela, on peut même finir par perdre le contact avec l’autre. En cherchant à dissimuler ces émotions, réactions vivantes et naturelles tant redoutées, on risque de perdre la relation précieuse du contact humain. La relation se détériorera et finira par ne laisser place qu’à un lien neutre qui sera finalement remplacé par une distanciation avec l’autre.

À la naissance, l’être humain ne sait que différencier le bien du mal, or il lui est impossible d’échelonner l’intensité de ces sensations. Par la suite, s’établissent alors nos structures mentales capables de différencier toutes ces sortes d’émotions ainsi que leur puissance. Pour les fervents machistes qui se laissent encore parfois surprendre une larme perlant le long de leur joue, n’ayez aucune crainte… S’il vous arrive de ne pas pouvoir vous retenir, sachez qu’avec le temps et l’expérience vous serez davantage capable de dissimuler ce genre de « désagrément » au plus profond de votre être. Ceci vous évitera donc de passer pour une « gonzesse » …

D’ailleurs, pourquoi les hommes n’auraient-ils pas, tout comme les femmes, le droit d’exprimer ce qu’ils ressentent ?

Certes, c’est une manière de se protéger, d’éviter que l’autre ne puisse nous atteindre. On a souvent peur du jugement et de la réaction de l’autre. On voit toutefois bien clairement que le fait de vouloir refouler ses sentiments peut s’avérer coûteux, surtout si l’on en arrive à vouloir se cacher à soi-même ses propres émotions. Si on cherche à les retenir, ou si on ne se rend carrément plus compte qu’elles sont présentes, elles prendront de plus en plus de force au fil du temps et de leur accumulation.

Aujourd’hui la frontière entre les sexes tend à s’estomper, celle-ci n’est plus autant marquée qu’auparavant. Les normes de la société jusqu’ici stipulaient qu’un homme ne pleure pas pour rien. Or, aujourd’hui notre perception à changé dans la mesure où un homme viril n’est pas synonyme d’un cœur de pierre. Pourtant on remarque que malgré cela, le poids culturel est encore lourd et qu’il bride encore bien trop souvent les hommes dans l’expression de leurs émotions. Ils se retiennent donc plus ou moins consciemment.

Pour eux, pleurer est synonyme d’inaction. C’est en quelque sorte une défaite. Ils n’y ont donc recourt qu’en désespoir de cause d’où l’expression « plus que ses yeux pour pleurer »…  Les hommes pensent que les larmes sont une sorte de signe d’impuissance.

Il est important de tenir compte de ses émotions. Celles-ci sont essentielles afin de garder une certaine stabilité psychologique ainsi que le bien être. D’après ce qu’on peut voir, les hommes sembleraient penser qu’il est préférable de devenir fou plutôt que de montrer ses émotions. Je vous laisse donc, messieurs, méditer à cela…

Awi