La retraite 3

Des événements particuliers viennent souvent ponctuer la retraite, il ne faut absolument pas passer à côtés de ces moments conviviaux. Un exemple, la Saint Jean qui dans bon nombre de pays, notamment dans la Rhur, est fêtée avec moult feux d’artifices ou feux de barbecue.
Bien qu’à la base se fut une fête païenne, elle a été récupérée par l’Eglise catholique pour fêter la naissance de Jean Baptiste (fait très rare de fêter la naissance d’un Saint alors que pour les autres on honore plutôt leurs morts).
La nuit de la Saint Jean, le 23 juin, se fête entre amis, sur la terrasse à partir de 21 heures. L’apéritif et le repas sont d’un commun accord apportés par certains convives. Il est d’habitude de fêter la Saint Jean, proche du solstice d’été avec des feux de joie ou des bougies placées sur la table du repas. Vu les problèmes de feux de forêts il est recommandé de ne pas tirer des feux d’artifices, ceci depuis environ 4 ans. Autre rituel de certaines régions du sud de l’Europe, c’est de manger un gâteau au beurre (appelé *Coca*) et boire un verre de vin mousseux.
Ces traditions, même adaptées à notre époque (et à nos articulations), permettent de marquer le temps et d’égayer le quotidien. Pas besoin de dresser un bûcher de six mètres ou d’invoquer les druides : quelques bougies Ikea, deux merguez bien grillées et une playlist spéciale été , et hop, la magie opère !
La retraite, c’est aussi ça : avoir le temps de célébrer les choses sans se presser. On peut commencer l’apéro à 21 heures… ou à 18h30 si tout le monde est d’accord (et entre nous, c’est souvent le cas). Et tant pis pour les feux d’artifice : vu l’état de nos pelouses et les recommandations strictes sur les incendies, mieux vaut éviter de finir la soirée avec les pompiers en invités surprise.
En revanche, rien ne nous empêche de faire honneur aux traditions sucrées : la fameuse Coca, ce gâteau au beurre tout sauf diététique, accompagne à merveille un verre de vin mousseux (ou deux, selon le degré de festivité ou d’oubli des résolutions santé).
Certains poussent même le folklore jusqu’à écrire des vœux sur un petit papier qu’ils brûlent ensuite — rituel parfait pour se débarrasser symboliquement des soucis, des douleurs au genou ou du souvenir de cette fameuse partie de pétanque perdue en 1997.
Après tout, la Saint Jean, c’est surtout une bonne excuse pour se retrouver, papoter, rire un peu trop fort, et se dire qu’on refera ça l’année prochaine. Ou la semaine prochaine. Parce que, soyons honnêtes : en retraite, chaque jour peut être une fête.
Pierre du Nom