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Fribourg, terreau fertile de la bioéconomie

À Fribourg, la bioéconomie n’est pas un concept abstrait mais une réalité en pleine expansion. De Bluefactory à Grangeneuve, laboratoires, écoles et entreprises unissent leurs forces pour transformer le vivant en moteur d’innovation durable.

Un canton en avance

Dans un laboratoire du Bluefactory, un jeune chercheur soulève un pot de verre. À première vue, un liquide ambré, presque du miel.
« C’est du plastique », sourit-il, « mais il vient du maïs et non du pétrole. »

Ce n’est pas de la science-fiction : c’est la bioéconomie, ce champ encore méconnu où les déchets deviennent matières premières et où les laboratoires cultivent des idées vertes.

L’idée est simple, mais révolutionnaire : faire en sorte que chaque matière issue du vivant, plante, micro-organisme, déchet organique serve à produire autre chose, dans un cycle vertueux. Une économie du vivant, qui marie technologie et bon sens paysan.

Une stratégie gagnante

Les pieds bien ancrés au sol et le regard tourné vers l’avenir, le canton de Fribourg a su faire fructifier son passé rural et sa tradition agroalimentaire.
La bioéconomie, qui englobe l’ensemble des activités de production, de transformation et de valorisation de la biomasse pour fabriquer denrées, molécules ou matériaux innovants, constitue désormais un axe prioritaire de sa stratégie économique.

À la Haute École d’ingénierie et d’architecture (HEIA-FR), des chercheurs développent des biocomposites capables de remplacer les plastiques à usage unique. Dans la campagne voisine, des agriculteurs livrent leurs résidus végétaux à une usine pilote qui en extrait du biogaz.
« On ne parle plus de déchets, mais de ressources dormantes », souligne Anne-Laure Meier, coordinatrice d’un projet interdisciplinaire.

Fribourg accueille le Cluster Food & Nutrition de la Région Capitale Suisse et le siège central d’Agroscope, centre de compétence national en matière agricole. Il est aussi membre de la Swiss Food & Nutrition Valley et abrite deux NTN Innovation Booster, Swiss Food Ecosystems et Future Food Farming, dédiés à la nutrition, à l’économie circulaire et aux emballages durables.

Fortement investi dans les sciences de la vie, le canton profite d’infrastructures de pointe comme le Biofactory Competence Center et l’institut ChemTech.
Dans cet environnement propice à l’émulation, entreprises de pointe, centres de compétences et instituts spécialisés collaborent étroitement. Fribourg s’impose ainsi comme chef de file suisse d’une bioéconomie prometteuse et ouverte à la technologie.

Grangeneuve, carrefour d’innovation et de durabilité

Véritable pôle d’excellence au service des métiers de la terre et de la nature, l’Institut agricole de Grangeneuve est le centre de compétence incontournable du canton.

Il propose des formations en agriculture, agroalimentaire, économie forestière, horticulture, intendance et production laitière.
Ses écoles supérieures en agrocommerce, agrotechnique, paysagisme et agroalimentaire,  orientées vers le marché du travail, préparent les étudiants à des fonctions de cadre intermédiaire ou de spécialiste.

Dotée d’une halle technologique ultramoderne, l’institution valorise les ressources agricoles en denrées à haute valeur ajoutée. Ces équipements complètent d’autres réalisations récentes : une ferme-école à la pointe, une installation de biogaz et un centre de compétences sur le lait cru.

Grangeneuve profite de synergies avec Agroscope, sa voisine, et illustre l’ambition fribourgeoise d’unir innovation, durabilité et formation.

Le vivant comme avenir

Le 10 octobre 2024, le cœur de la bioéconomie a battu à Fribourg.
Le Bioeconomy Forum, organisé par la Promotion économique du canton (PromFR), a réuni plus de 200 personnalités venues de Suisse et de l’étranger dans le bâtiment B du Bluefactory.

En une demi-journée, la manifestation a offert un panorama inédit de la valeur ajoutée de ce secteur : une économie du vivant où tout se transforme et rien ne se perd.
L’événement a aussi mis en lumière la stratégie cantonale de soutien aux start-up de la bioéconomie, un véritable one-stop-shop pour les accompagner à chaque étape de leur développement.

Dans les bureaux lumineux du Bluefactory, de jeunes entrepreneurs imaginent déjà des biomatériaux capables d’emballer sans polluer la planète.
« C’est une révolution douce », confie l’un d’eux. « On avance à petits pas, mais on change la manière de penser l’industrie. »

Retour au laboratoire : le chercheur rebouche son pot de “plastique de maïs”.
Et si la nature avait toujours eu la solution ? Il suffisait peut-être de l’écouter.
C.G.

À la une, Eclairage

Les couleurs de la vie, comment influencent-elles notre quotidien ?

Et si les couleurs avaient le pouvoir de transformer notre quotidien ?
Du bleu apaisant au jaune stimulant, chaque teinte influence notre humeur, notre comportement et même notre productivité. Dans nos chambres, nos bureaux ou nos espaces de vie, les couleurs ne sont jamais neutres. Elles parlent à nos émotions, modèlent nos perceptions et façonnent nos environnements. Cet article explore leur impact, souvent sous-estimé, sur notre bien-être personnel et professionnel.

Les couleurs ne sont pas de simples éléments décoratifs. Elles façonnent notre environnement, influencent nos émotions, et peuvent même agir sur notre corps. De la chambre d’enfant au bureau, elles jouent un rôle essentiel dans notre bien-être.

Chambre d’enfant : créer un cocon apaisant

Dans l’univers des tout-petits, chaque couleur a son importance :
Le jaune doux, stimule la créativité et apporte chaleur et sécurité. Par contre, trop vif, il peut devenir perturbant.
Le bleu ciel favorise le calme et le sommeil, en ralentissant le rythme cardiaque.
Le vert menthe évoque la nature, la croissance et la fraîcheur. Il apaise l’esprit et le corps.
Une astuce déco : Pour agrandir visuellement une petite chambre, optez pour des teintes claires et harmonisez murs et meubles dans la même palette.

Couleurs et productivité au travail

Les couleurs influencent aussi les adultes, l’humeur, la concentration, le rythme cardiaque… tout y passe !

D’habitude, le rouge stimule l’énergie.
Le bleu calme et favorise la concentration.
Quant à lui le vert équilibre et apaise.

Un cadre de travail agréable booste la motivation. Pourtant, près de 80 % des bureaux sont… blancs. Or, le blanc total est souvent synonyme d’ennui et de baisse de créativité.

La psychologie des couleurs au bureau nous dit que bien utilisées, les couleurs peuvent agir sur différents plans à savoir :
Réduit le stress, améliorer la concentration, favoriser la collaboration et permet de passer une journée productive. Toutefois, trop de bleu endort, trop de jaune fatigue, trop de rouge agace.

Mieux vaut colorer un seul mur et jouer avec le mobilier pour créer une ambiance équilibrée.

Certaines entreprises choisissent des couleurs stratégiques, jaune ou orange pour stimuler la créativité dans les bureaux, vert ou beige pour apaiser les esprits en salle de réunion, turquoise et vert pomme pour dynamiser les espaces de réflexion.

Les couleurs sont bien plus que de simples choix esthétiques : elles sont des vecteurs d’émotions, des outils de communication silencieuse, et des leviers puissants pour améliorer notre qualité de vie. Que ce soit pour favoriser le sommeil d’un enfant, stimuler la créativité d’une équipe ou apaiser les tensions en réunion, chaque nuance compte.

 En comprenant leur influence, nous pouvons créer des espaces qui nous ressemblent, nous inspirent et nous élèvent. Alors, quelle couleur choisirez-vous pour peindre votre quotidien ?
V.vA.