Nouveauté, Sciences

Quand les drones remplacent les feux d’artifice : révolution ou illusion ?

Moins bruyants, plus écologiques, mais coûteux et moins spectaculaires… Les spectacles lumineux de drones séduisent de plus en plus d’organisateurs d’événements. Une alternative moderne à la pyrotechnie traditionnelle, qui ne fait pas l’unanimité.

Des drones partout… même dans le ciel des fêtes

Surveillance d’incendies, gestion de foules, livraisons en zones escarpées, opérations militaires… Les drones sont devenus omniprésents. Mais depuis quelques années, une nouvelle utilisation attire les regards.
Les spectacles lumineux orchestrés par des essaims de drones équipés de LED font des ballets aériens synchronisés qui offrent une expérience visuelle saisissante. Celle-ci est souvent présentée comme une alternative plus responsable aux feux d’artifice.

Les spectacles de drones lumineux présentent plusieurs atouts :

Moins polluants, pas de fumée, ni de particules fines ;moins bruyants, une nuisance sonore fortement réduite, bénéfique pour les riverains et la faune ; plus sûrs, pas de débris, ni de risques d’incendie et plus créatifs, des animations complexes, personnalisables, parfois interactives.

À Nyon, le Paléo Festival a franchi le pas : depuis 2024, le feu d’artifice a été remplacé par un spectacle de drones. En 2025, l’événement a rassemblé 1’200 drones évoluant à 500 mètres d’altitude, sur une bande sonore inspirée de la programmation. Une amélioration notable, après une première édition jugée trop discrète depuis la Grande Scène.

Une alternative… mais pas une substitution

Malgré leurs qualités, les drones ne font pas l’unanimité. Les feux d’artifice conservent des atouts que la technologie ne peut reproduire comme suit :

L’explosion imprévisible et spectaculaire, la richesse des couleurs,
l’odeur et la sonorité uniques de la pyrotechnie

De plus, les spectacles de drones nécessitent des autorisations spécifiques, un espace aérien dégagé, et un budget conséquent. Un show de 15 minutes avec 300 drones peut coûter jusqu’à 50’000 francs, sans compter la sonorisation. Certains événements atteignent les 100’000 francs.

Une question de choix… et de sensibilité

Les communes doivent souvent arbitrer entre coût, impact écologique et effet visuel. Et pour certains, le choix est personnel. Comme le confie l’auteur de cet article, propriétaire de chiens terrorisés par les feux d’artifice.

« Je soutiens les spectacles de drones, qui me permettent de concilier plaisir visuel et engagement écologique. »

Pierre du Nom

Mode de vie, Société

Lecture ou télévision, un duel silencieux au cœur de nos foyers

Dans nos foyers, la télévision s’est imposée comme une présence constante, parfois allumée plus de 20 heures par jour, même sans véritable auditoire. Jadis, la radio remplissait ce rôle de bruit de fond ; aujourd’hui, c’est l’écran qui tient compagnie, rassure, distrait… ou occupe simplement l’espace.

Depuis ses débuts en tant que média de divertissement familial, la télévision a profondément évolué. Elle s’est transformée en un flux continu d’informations à chaud, avec des émissions ciblées sur les voyages, la nature ou la géopolitique, qui séduisent une audience plus curieuse, en quête de savoir… sans quitter le canapé. Mais ce média reste aussi un puissant outil d’influence, capable d’orienter les opinions, souvent passivement absorbées par des téléspectateurs qui confondent parfois commentaire et vérité.

La lecture résiste et se réinvente

Face à cette omniprésence de l’image, la lecture n’a pas dit son dernier mot. Si le nombre global de lecteurs diminue depuis deux décennies, la lecture numérique, elle, est en plein essor.

La pandémie de Covid-19 a également joué un rôle décisif : les fermetures de librairies et bibliothèques ont ravivé le désir de lire. À tel point que ces lieux ont ensuite été reclassés parmi les « commerces essentiels ». En 2020, 26 % des lecteurs de livres audio numériques s’y sont mis dans l’année, tout comme 15 % des lecteurs de livres numériques.

Lire, c’est bien plus que se divertir. Contrairement à la télévision, la lecture stimule la mémoire, développe les capacités cognitives et améliore la concentration. Lire un roman, c’est visualiser des visages, des lieux, inventer des scènes : un vrai travail d’imagination. Un exercice pour le cerveau, comparable à une séance de sport mental.

La lecture agit aussi comme un antidote au stress. Elle permet de s’évader, d’oublier les tracas quotidiens, de retrouver une forme de sérénité. Les lecteurs réguliers en témoignent, un bon livre peut changer l’humeur d’une journée.

Et si la lecture est une activité solitaire, elle se partage souvent. Les lecteurs aiment raconter ce qu’ils ont lu, transmettre leur enthousiasme, susciter la curiosité de leurs proches.

À l’heure où les plus jeunes passent des heures sur leurs smartphones, comment éveiller en eux l’amour des livres ? L’exemple reste le meilleur levier. Un enfant qui voit ses parents lire aura plus de chances de s’y intéresser à son tour.

Il est aussi essentiel de respecter ses goûts. Proposer à un enfant des lectures adaptées à ses centres d’intérêt favorise son engagement. Et pour tous, une approche curieuse et ouverte est précieuse : découvrir l’univers d’un auteur, varier les genres, oser sortir de sa zone de confort. Parfois, c’est une simple recommandation qui mène à une belle découverte.

Que ce soit sur papier ou sur écran, peu importe le support, l’essentiel est de lire. La lecture nourrit l’esprit, apaise les tensions, et renforce les liens sociaux. Dans un monde saturé d’écrans et d’informations, elle offre une respiration, un retour à soi — et à l’essentiel.
N.G.