L’année du président Burkhalter

Le 1er janvier 2014, le neuchâtelois Didier Burkhalter, actuellement à la tête du Département fédéral des affaires étrangères, prendra la présidence de la Confédération helvétique. Une nomination à la tête de l’Etat que le canton de Neuchâtel a décidé de fêter en organisant le 12 décembre plusieurs réceptions en l’honneur de M. Burkhalter.

Photo : Web

La fête du futur président

Une journée de festivités qui a véritablement débuté lorsque le futur président du pays, accompagné d’une délégation de politiciens romands, a fait son arrivée dans le canton de Neuchâtel (à Marin-Epagnier) à bord d’un train dédié à l’occasion. M. Burkhalter s’est ensuite rendu au château d’Auvernier où il a chaleureusement été reçu par les autorités et la population. Puis ce fût le départ en bateau pour la ville de Neuchâtel.

En fin d’après-midi, la foule attendait presque le retour d’un roi au port de Neuchâtel. Plus d’une centaine de citoyens neuchâtelois avait envahi les alentours de la place du port malgré la température glaciale, guettant avec impatience l’arrivée du futur président de la Confédération. La ville de Neuchâtel avait quant à elle vu les choses en grand: deux fanfares, un détachement de militaires ainsi qu’un cortège de différentes délégations avaient  été prévus. C’est à bord du « Fribourg » que Didier Burkhalter a enfin fait son apparition dans le port de Neuchâtel. Une fois à terre, il a pris le temps de saluer la foule et de serrer quelques mains. Le long cortège emmenant M.Burkhalter et son épouse Friedrun Sabine s’est ensuite ébranlé, prenant la direction du centre-ville puis celle du Temple du Bas. En chemin, de nombreux badauds ont salué le couple. Tous semblaient fiers de « leur » futur président.

Jeunesse, travail et ouverture

Au terme du trajet emprunté par le cortège, la cérémonie officielle s’est ensuite déroulée au Temple du Bas. M. Burkhalter, accompagné de son épouse, y a été accueilli par le chant d’une chorale composée d’enfants et d’adolescents. Le conseiller fédéral a ensuite prononcé un discours résumant les thématiques dont il souhaite imprégner son année de présidence. Un message qui s’est résolument voulu axé sur la jeunesse, le travail et l’ouverture. Ainsi, le futur président de la Confédération a rappelé que « la Suisse peut offrir du travail, donc des perspectives et des horizons, aux jeunes. Nous avons la chance d’être un pays qui attire la jeunesse, pas un pays qui la voit filer». Didier Burkhalter a notamment affirmé que la formation duale était l’un des éléments essentiels de l’économie suisse. L’ouverture sur le monde est également de la première importance pour le chef du Département fédéral des affaires étrangères : « la Suisse a intérêt à contribuer à la sécurité, à la stabilité et au développement de l’Europe, de ses régions proches et des régions fragiles du monde. » Ce d’autant plus que la Confédération helvétique œuvre depuis longtemps et de manière non négligeable pour la démocratie et la paix. Didier Burkhalter a notamment cité en exemple un projet mis en place afin de permettre à de jeunes Colombiens de venir passer une semaine de camp sportif en Suisse.

Une année chargée

Le futur président de la Confédération a aussi rappelé qu’il présidera l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2014. A cela viendront s’ajouter les apparitions aux manifestations sportives telles que les Jeux Olympiques de Sotchi (Russie) ou la Coupe du monde de football au Brésil ainsi que les nombreux sommets politiques internationaux. De quoi charger encore un peu plus une année déjà bien remplie.

Mais en ce jeudi 12 décembre, ce programme chargé n’était pas encore à l’ordre du jour et Didier Burkhalter a pu profiter, en compagnie de la foule présente à la place des Halles, du buffet spécialement concocté en son honneur.

La présidence après un riche parcours politique

Souvent décrit comme méticuleux mais trop discret, Didier Burkhalter incarne à la fois une certaine image de modestie mais également le goût du travail bien fait. En outre, son riche parcours politique ainsi que sa volonté affichée de tisser des liens à l’étranger constituent de précieux atouts présidentiels.

M.Ch

Source : Département fédéral des affaires étrangères http://www.dfae.admin.ch/eda/fr/home.html

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Didier Burkhalter

Didier Burkhalter est né le 17 avril 1960 et a grandi dans la commune neuchâteloise d’Auvernier (actuellement Milvignes) bordant le lac de Neuchâtel. Titulaire d’une licence en sciences économiques de l’Université de Neuchâtel, il a exercé diverses activités dans le monde académique et dans l’économie privée. Marié à  Friedrun Sabine, il est le père de trois enfants.

En 1985, il se lance dans la politique en devenant membre du Parti radical-démocratique (PRD), devenu par la suite le Parti libéral-radical (PLR). Durant plusieurs années, il occupe le poste de secrétaire du PDR au niveau cantonal et pour la section romande. Puis en 1991, il intègre le Conseil communal de la ville de Neuchâtel. Un mandat qu’il mènera jusqu’en 2005 et qui lui permettra de présider l’exécutif de la ville à trois reprises. Didier Burkhalter siège également en tant que parlementaire communal à Hauterive (canton de Neuchâtel).

La carrière politique du neuchâtelois prend de l’ampleur lorsqu’il est élu en 2003 au Conseil national et en 2007 au Conseil des Etats. Au sein de ces deux chambres fédérales, Didier Burkhalter prend part à de nombreuses commissions. En 2009, suite à la démission du conseiller fédéral PLR Pascal Couchepin, le sénateur neuchâtelois se retrouve dans le rang des candidats susceptibles de reprendre la fonction laissée vacante. Le 16 septembre de la même année, il est élu conseiller fédéral par l’Assemblée fédérale. Dès le début de l’année 2010, Didier Burkhalter dirige le département fédéral de l’intérieur (DFI). Puis il succède à Micheline Calmy-Rey à la tête du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à partir du 1er janvier 2012. Le 4 décembre 2013, l’Assemblée fédérale élit M. Burkhalter à la présidence du pays pour l’année 2014. Nous ne pouvons que lui souhaiter une belle année présidentielle.

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