Donner la Parole à l’inanimé – Semaine internationale de la Marionnette

Théâtre d’objet, théâtre d’ombres, danse, machineries, vidéo, arts du cirque, maquettisme, expériences chimiques, cuisine, théâtre musicale, mais où est donc la limite du théâtre de marionnettes ? « On la fait péter la limite. », répond Corinne Grandjean, organisatrice de la 15ème  semaine internationale de la Marionnette en Pays Neuchâtelois qui aura lieu cette année du 8 au 17 novembre.

Photo : Estelle BinggeliFaire du canton une seule ville et casser l’image du guignol en dédiant le théâtre de marionnettes aux adultes, voilà une idée farfelue qui fait ses preuves depuis maintenant 28 ans. Le festival est né du désir de l’équipe du théâtre de la Poudrière de faire connaitre au grand public un certain nombre de spectacles rencontrés sur la route des tournées. N’ayant, à l’époque, pas d’infrastructure pour accueillir d’autres troupes à Neuchâtel, la troupe de la Poudrière se tourne alors vers le CCN (Centre Culturel Neuchâtelois) et le TPR (Théâtre Populaire Roman) pour démarrer une collaboration de laquelle naitra l’idée d’un festival cantonal de marionnettes. Au fils des années, l’évènement devient une référence dans le milieu du théâtre de marionnettes et de par sa situation géographique, au carrefour de l’Europe, il se construit une solide réputation tant au niveau des comédiens que des programmateurs. En effet, le festival leur offre l’opportunité d’apprécier des spectacles « d’ailleurs » sans avoir à se déplacer à l’autre bout du continent. La programmation, qui n’impose pas de ligne spécifique, est aujourd’hui construite en fonction des propositions reçues au cours de l’année et le coup de cœur reste le maître mot de la sélection.

Le théâtre de marionnette ne fonctionne pas sur la base d’un star system ; ce n’est pas l’artiste qui est mis en avant mais les objets auxquels il donne vie.  Selon Corinne Grandjean, le fait que la fréquentation des spectacles soit si élevée montre que le publique fait confiance aux programmateurs et surtout qu’il fait preuve d’une grande curiosité. La convivialité comme maître mot, l’événement est un lieu d’échange où comédiens, programmateurs, musiciens et publique se rencontrent. Le festival promeut et met en avant ce contact direct entre tous les acteurs de l’évènement au travers du bar de la Poudrière ouvert tous les soirs dès 22h, mais aussi de l’apéro jazz (jeudi 14 novembre dès 19h), du bal de clôture du festival (samedi 16 novembre à 23h) ainsi que de la billetterie, installée à la rue de l’hôpital (jusqu’au 17 novembre du lundi au samedi), cœur de la zone piétonne de Neuchâtel.

23 compagnies venant de neufs pays occuperont ainsi une dizaine de théâtres du canton durant 9 jours. Des ateliers animés par Sophie Reinmann donneront aux enfants la possibilité de découvrir le monde de la marionnette et le documentaire « Louis Valdès » de Anne Crété sera projeté en boucle de 15h-18h au bistrot du concert durant toute la durée du festival.

Voilà l’occasion de donner la parole à l’inanimé pour le laisser nous emporter dans de nouveaux univers.

Merci à Corinne Grandjean pour son précieux temps.

Pour plus d’informations : www.festival-marionnettes.ch

Wsti.

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