Californie, ce nom évoque tant de choses comme le soleil, la chaleur, la plage et les surfeurs, Hollywood et ses célébrités, mais tout ceci n’est qu’une infime partie de tout ce qu’est le 3ème plus grand état des USA. Los Angeles ou «la cité des anges» nous fait vite oublier les grands déserts, les parcs naturels et la beauté physique de la Californie. Récit de la découverte de cet état, passant par la côte du Pacific, les grandes métropoles de San Francisco et Los Angeles, la vallée de la mort et le parc naturel de Yosemite.
Photo : Sandrine Sekarski
Après un vol interminable traversant l’Atlantique et les Etats-Unis, le pilote nous annonce enfin que nous arrivons à notre destination, San Francisco. En regardant par le hublot, je suis prise d’un sentiment de panique car nous volons à peine à quelques mètres au-dessus de l’eau et je ne vois pas de piste d’atterrissage. Pourtant l’avion ne s’effondre pas sur l’océan, mais bien sur la piste d’atterrissage de San Francisco qui se trouve directement sur l’eau, dans une petite baie. Suite à cette sensation magique, ma famille et moi sommes sortis de l’avion pour découvrir, contrairement à nos attentes, le grand froid de San Francisco. Il ne faisait qu’à peine 10 ou 11 degrés alors que l’on était en début août ! Et ça, c’était sans compter la bise glaciale qui régnait sur toute la ville. Arrivée en mini shorts et sans veste, le temps de parvenir à l’hôtel, je toussais déjà, et le lendemain je découvris que j’avais en plus un peu de fièvre. Quel beau début de vacances !
Malgré ma grippe, je décide de tout de même tenter l’exploration de la ville avec ma famille, ce qui me permet de découvrir l’illustre « China Town » et d’y déguster un bon repas. L’après-midi, nous nous promenons le long du « Fisherman’s warf » et observons au loin la petite île de l’Alcatraz qui abrite la fameuse prison du même nom. Le jour d’après, nous nous rendons pour la première fois au « Golden Gate bridge », ce pont suspendu rouge qui est l’une des sept merveilles du monde moderne.
Finalement, nous nous mettons en route pour Los Angeles, avec tout notre équipement de camping, sur la « Highway 1 ». La côte est vraiment sublime, les vagues du Pacific s’écrasant contre les falaises, seules frontières entre l’autoroute et le vide. Après un virage, nous découvrons une longue plage sur laquelle une dizaine de célébrités locales (des lions de mer) étaient venus se dorer au soleil, pendant que des paparazzis, principalement asiatiques et européens, se bousculaient pour les photographier.
Après deux jours passés à longer le littoral, nous décidons de visiter «Hearst Castle», magnifique palais entre San Francisco et Los Angeles. En haut d’une colline, avec une vue à couper le souffle sur l’océan infini, nous découvrons ce joyau architectural avec ses piscines entourées de statues romaines, ses nombreuses peintures et tapisseries. Le guide nous raconte que, dans le temps, son richissime propriétaire avait fait de la colline un immense zoo privé avec toutes sortes d’animaux exotiques comme des chameaux, des autruches, des kangourous et des ours. Malheureusement, cela fait des années que ce zoo n’existe plus et nous devons donc nous contenter d’imaginer des troupeaux de zèbres ou d’antilopes parcourant la colline autour de nous.
Suffisamment au sud de la Californie pour que la température soit plus estivale, nous nous arrêtons à une plage près de Santa Barbara et je trempe pour la première fois les pieds dans l’océan pacifique. Impossible cependant d’aller plus loin que mes chevilles, le géant bleu étant trop froid. Finalement, nous arrivons à Los Angeles le soir même et découvrons que notre hôtel se situe sur le fameux « Sunset Boulevard », un endroit très fréquenté par les célébrités.
Nous commençons par faire un tour de la métropole qui est à 200 kilomètres seulement du Mexique. L’espagnol est plus parlé que l’anglais par endroits. Nous nous rendons tout d’abord à la plage en passant par « Venice Beach » qui, comme son nom l’indique, s’inspire de la ville italienne avec ses canaux et gondoles. Puis, nous traversons le centre dont les hauts buildings font concurrence à Manhattan, pour ensuite découvrir, au loin, la colline de Hollywood avec ses imposantes lettres blanches. Le guide nous apprend qu’il est interdit de s’en approcher et même très difficile de le faire à cause des nombreux serpents ainsi que de la pente raide qu’il faut escalader pour y parvenir. Finalement, nous retournons à Hollywood et marchons le long du « Walk of Fame », le regard rivé au sol à chercher une quelconque célébrité que nous connaissons parmi la file d’étoiles. Le soir nous sortons afin d’apprécier la cuisine locale qui est plutôt mexicaine. D’ailleurs, la Californie, de par à son climat, est un état très agricole et produit, à elle seule, plus de la moitié des fruits et légumes de tout le pays !
Le jour suivant, nous allons visiter les studios de « Warner Brothers » car, après tout, nous sommes dans la ville du cinéma. Lors de la visite, nous explorons plusieurs lieux de tournages, dont celui de la série «Friends » et également un musée rempli de costumes et voitures, comme les habits des films « Harry Potter » ou encore les « batmobiles ».
Après à peine deux jours et demi dans « la ville des Anges », nous commençons la deuxième partie de notre aventure et nous dirigeons vers la Vallée de la mort. Nous quittons définitivement la côte pour nous rendre à l’intérieur de l’Etat. Plus nous nous approchons du désert, plus la chaleur devient étouffante. Une fois arrivés dans la vallée elle-même, nous devons nous forcer à boire 4 litres d’eau en une journée pour ne pas nous déshydrater. De plus, nous sommes obligés de rouler
lentement, en limitant l’air conditionné pour ne pas que la voiture tombe en panne au milieu de nulle part ! Il fait plus de 50 degrés lorsque nous arrivons près d’un « lac » de sel ; nous sortons le plus rapidement possible pour prendre quelques photos. Une pancarte nous indique que nous nous situons à présent à 855 mètres en dessous du niveau de la mer ! Nous continuons alors notre route et sortons de la vallée dans l’Etat du Nevada. A moins d’une heure de Las Vegas, nous ne nous y rendons malheureusement pas, ayant déjà visité la cité du jeu lors de l’un de nos précédents voyages. A la place, nous dormons dans un petit motel au bord de la route. Une chute de météorites avait lieu le soir même et pour cette raison beaucoup de personnes s’étaient rendues au désert pour pouvoir les observer. En effet, au milieu de ce vide énorme les étoiles paraissaient des centaines de fois plus nombreuses que nulle part ailleurs. Des dizaines d’étoiles filantes ont défilé sous nos yeux en l’espace d’une demi-heure !
Le lendemain, nous reprenons la route en direction du Nord pour nous rendre dans les parcs nationaux et faire une semaine de camping. La route pour arriver au fameux parc de Yosemite étant très longue, nous nous arrêtons à deux reprises pour dormir. Comme nous nous trouvions en territoire d’ours sauvages, nous devions prendre énormément de précautions avec la nourriture et l’enfermer dans des bacs « anti-ours ». Malgré la haute saison de ces mammifères, nous n’en avons vu aucun mais beaucoup d’autres animaux sauvages à la place comme des cerfs, des écureuils et des coyotes.
Un jour, nous nous sommes aventurés à faire une balade à cheval pour nous rendre à un petit lac afin de pique-niquer. Le lac était magnifique, la forêt se reflétait parfaitement dans l’eau presque limpide. Avant d’arriver au parc national de Yosemite, nous nous arrêtons dans un petit musée, dédié à un chapitre de l’histoire américaine dont j’ignorais l’existence : l’internement forcé de tous les ressortissants japonais et américains d’origine japonaise dans des camps après le bombardement de Pearl Harbour en 1942. Le musée est très intéressant et j’y découvre que les Japonais américains durent passer plus de deux ans emprisonnés dans des camps sans la moindre liberté.
Enfin, nous parvenons au parc de Yosemite pour découvrir que les grandes cascades et rivières qui font la beauté du parc sont réduites à de minuscules ruisseaux, à cause de la chaleur. Pourtant, malgré la faible quantité d’eau, les gigantesques rochers et falaises qui surplombent la forêt du parc restent d’une beauté phénoménale. Nous passons trois jours dans le parc, à l’explorer à pied et en voiture. Nous nous promenons notamment dans la forêt remplie d’arbres Sequoia qui sont les arbres les plus hauts du monde. D’ailleurs, le plus grand arbre du monde se situe en Californie, dans le parc national Redwood.
Nous quittons finalement le parc pour revenir à San Francisco. Difficile d’imaginer qu’à peine quelques jours après notre départ, le parc fut ravagé par un énorme feu qui a détruit une bonne partie de ce paradis naturel.
En chemin, nous faisons une ultime halte dans un petit village entièrement préservé, datant de l’époque de la ruée vers l’or. Nous nous sentons en plein film Western, des cowboys sortant des « Saloons » et des diligences se promenant dans les ruelles recouvertes d’affiches « Wanted ». Nous avons même la possibilité, moyennant quelques dollars, d’essayer de chercher de l’or dans un minuscule ruisseau.
Une fois de retour à l’aéroport, nous faisons nos adieux à la Californie et entamons le long voyage du retour.
Texte et photos : Seka