La Journée mondiale de la Santé a eu lieu le 7 avril dernier un peu partout dans le monde. Pour cette édition, L’Organisation mondiale de la Santé a choisi de sensibiliser la population aux répercutions de l’urbanisation sur le domaine sanitaire.
par Catherine Burki
Que ce soit en Suisse, en Belgique ou encore en Tunisie, tous se sont mobilisés pour honorer dignement la Journée mondiale de la Santé le 7 avril dernier. De nombreuses activités ont été organisées afin de rendre la population attentive aux problèmes et aux manques qui surviennent dans le domaine de la santé internationale.
Cette manifestation est mise sur pied par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ce chaque année en date du 7 avril. L’OMS ayant pour mission de diriger l’action sanitaire public dans le monde et de palier aux difficultés dans le secteur de la santé, la Journée mondiale de la Santé est pour elle une belle occasion de se faire entendre et de rappeler au monde que la domaine sanitaire doit constamment faire face à de nombreuses crises.
L’édition 2010 s’est vue attribuer le thème de L’urbanisation et la santé. Aujourd’hui, plus de trois milliards d’individus vivent en ville. Le monde est face à un processus d’urbanisation en constante évolution et ce dernier entraine de nombreuses répercutions sur le domaine de la santé, que ce soit en rapport avec l’eau, l’environnement ou encore les régimes alimentaires inadaptés. Avec ce thème, l’OMS a voulu sensibiliser la population mondiale à d’éventuels risques engendrés par ces répercutions.
Afin de sensibiliser au mieux la population au thème de cette année 2010, l’OMS a lancé la campagne 1000 villes – 1000 vies. Cette dernière a pour objectif, d’une part, de réunir un maximum de villes disposées à ouvrir les espaces publics du secteur sanitaire et à organiser des activités liées au développement de la santé urbaine, et d’autre part, à récolter les témoignages de personnes ayant œuvré au progrès de la santé en milieu urbain. Ces défenseurs de la santé urbaine auront ainsi pu montrer l’exemple et pourquoi pas donner quelques idées de projets aux plus intéressés.
La santé en Suisse, quand tout va bien et tout va mal
En suisse, c’est l’office fédérale de la santé public (OFSP) qui est chargée de veiller à la bonne santé des citoyens. Pour cela, elle n’hésite pas à imaginer de nombreux projets, telles que l’interdiction de fumer dans les lieux publics qui avait pour objectif la diminution du tabagisme passif. Cette proposition a d’ailleurs donné de bons résultats puisque aujourd’hui, de nombreux cantons interdisent la fumée dans les espaces communs. De nombreux autres projets ont également contribué à l’amélioration des conditions sanitaires des Suisses.
Cela dit, bien que la Suisse ait un système de santé relativement performant et qu’elle veille à la bonne santé de ses citoyens, elle rencontre quelques fois de sérieux obstacles, le dernier en date étant le mécontentement des médecins de familles. Depuis plus d’une année, les généralistes s’inquiètent de la relève de la médecine de famille. Cette dernière est en effet délaissée par les jeunes médecins qui s’orientent majoritairement vers la médecine spécialisée. Les généralistes réclament ainsi une meilleur prise en compte du problème par la confédération. Les intéressés sont dernièrement parvenus à récolter plus de 200’000 signatures pour le lancement de l’initiative populaire « oui à la médecine de famille ». La Suisse a donc encore quelques progrès à faire avant que son système de santé ne soit irréprochable.
C.B.