Les joies des transports en commun

Chaque année, plus de 164 millions de voyageurs utilisent les voies ferroviaires. Malheureusement pour les nombreux pendulaires, le manque de place aux heures de pointes, les retards des trains ou encore les horaires qui ne correspondent pas rendent ces moments de transports parfois pénibles.

« Après un réveil difficile, M. tout-le-monde quitte quotidiennement la maison en direction de la gare CFF la plus proche. Habitant dans la région lémanique, notre exemple doit prendre le train de bonne heure afin de se rendre à Neuchâtel. D’ailleurs, les correspondances l’obligent à avoir 45min d’avance chaque jour.
Arrivé à la gare, il reste généralement debout, car les bancs publics sont occupés par d’autres travailleurs matinaux. L’annonce vocale lui apprend que le train aura quelques minutes de retard. Soupirant, il espère réussir à prendre le convoi correspondant à Lausanne, car il n’y a pas plus d’un ou deux trains par heures lui permettant d’arriver à destination. Son transport arrive enfin, l’individu se précipite vers une porte automatique, car en tant que pendulaire, il sait bien que les sièges libres se font rares en ces heures avancées. Tous les wagons sont bondés, mais il trouve néanmoins un espace vide près d’une porte. Ce voyageur craint que le train parcourant le tronçon Lausanne-Neuchâtel, qu’il attrape de justesse sitôt arrivé à la gare, soit tout aussi rempli. C’est son jour de chance, car il déniche une petite place, certainement la dernière ! Soulagé, il s’offre un moment de répit, délivré de toute l’agitation qu’il vient de traverser. »

Ceci prouve que le quotidien des pendulaires ou autres voyageurs n’est pas toujours amusant. Bien que les technologies et l’organisation des transports publics aient passablement évolués, le confort n’est pas toujours au rendez-vous. Cependant, en partie en raison des embouteillages sur la route, le nombre d’usagers a augmenté de 7,6% par rapport à l’année précédente. En effet, plus de 350’000 personnes détiennent un abonnement général.
Nous pouvons remarquer une importante différence entre les passagers de première et de deuxième classe. Les voyageurs de cette première catégorie paient le prix fort, mais ils peuvent s’asseoir lors de chaque trajet. Comment ne pas envier les uns, confortablement assis dans une voiture presque vide, lorsque les autres s’entassent dans un wagon débordé ?
Le manque d’information et la surpopulation des voitures notamment mènent les rédacteurs du journal « Le Temps » à qualifier les Romands de « passagers de troisième classe du réseau suisse ». En 2005, les plaintes aux CFF ont bondi ; 12’000 de plus qu’en 2004, soit 40’000 au total. Les CFF ont eux-mêmes reconnu que « l’année 2005 est un record en la matière ». En 2007, la hausse des prix entraîna encore des réclamations supplémentaires.

Néanmoins, les CFF ont récemment communiqué qu’avec l’horaire 2009, l’offre ferroviaire devrait augmenter de 5,5%. En effet, certains trains Intercity seront rallongés et tractés par deux locomotives. De plus, les CFF envisagent une mise en place de trains supplémentaires entre Lausanne et Genève, Neuchâtel et Lausanne, Aarau et Zurich ainsi que Lucerne et Zurich.
D’ici 2030, les transports CFF devraient investir 11 milliard de francs dans le matériel roulant sur les grandes lignes, et 8 milliards dans les véhicules destinés au trafic régional. La cause n’est donc pas perdue !
Mireille.Regis

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